Le lundi 26 septembre, le blog « Making-of » de l’Agence France-Presse (AFP) mettait en ligne un témoignage d’une intensité rare, rédigé par son correspondant à Alep (Syrie), Karam al-Masri. La ville est, rappelons-le, victime d’un siège de longue durée et d’une intense campagne de bombardements de la part des forces armées liées au régime de Bachar al-Assad.
Dans ce texte cru et sans détour, Karam al-Masri raconte son histoire : celle d’un jeune habitant d’Alep, « sympathisant de l’opposition » [1], devenu progressivement journaliste pour l’AFP. S’il ne s’agit pas à proprement parler d’une analyse du travail journalistique dans une situation tragique telle que celle d’Alep, ce témoignage mérite amplement d’être lu pour ce qu’il dit des conditions d’exercice de la profession dans une telle situation.
Qui plus est, lire et faire lire ce texte est un moyen de saluer l’abnégation de Karam al-Masri (et de ses confrères et consœurs officiant dans les zones les plus touchées par la guerre en Syrie), qui tentent de continuer à produire une information de qualité malgré l’extrême précarité, et c’est peu dire, de leurs conditions de travail.
Un témoignage à lire sur le blog « Making of » de l’AFP, à la suite duquel on pourra également lire le récit de la journaliste Rana Moussaoui, adjointe au bureau de l’AFP à Beyrouth, quant à sa collaboration avec Karam al-Masri.
Julien Salingue