Après 4 jours de grève, les JRI de la rédaction de France 2 ont le sentiment d’avoir été entendus sur la majorité de leurs revendications. Tout d’abord sur l’emploi, la Direction n’a pu que constater et reconnaître la situation de sous-effectif du service. Plus de 2000 jours de maladie par an, plus de 10 postes disparus ces dernières années. Ce constat partagé a amené la Direction à proposer 9 embauches immédiates de CDD dont 5 créations nettes de postes et à conserver un volume de renfort avec des journalistes pigistes.
Sur les amplitudes horaires, un autre constat convergeant d’amplitudes journalières anormales, voire illégales, est partagé. La Direction s’engage à recadrer les pratiques de la hiérarchie mais surtout offre la possibilité aux JRI de déclarer par tous moyens leurs horaires réels de travail. Le système informatique étant souvent rétif à enregistrer ces dépassements...
Sur le problème de la production des magazines, la Direction s’engage à ce qu’au moins la moitié des tournages du service soit assurée par des JRI CDI. Elle s’engage aussi à étudier avec les organisations syndicales une montée en charge de 60 à 70% de production interne des magazines de la rédaction.
Sur l’organisation du service, à l’issue d’âpres négociations, les grévistes, les organisations syndicales (CFDT, CGT, CGC, FO et SNJ), et la Direction ont trouvé un moyen terme décisif. Le chef de service aura la grade de Rédacteur en chef adjoint. Mieux qu’un chef de service, il pourra peser plus dans la hiérarchie, peser mieux sur les choix éditoriaux, avec une légitimité reconnue dans l’organigramme. Un point central pour les JRI qui ont vu leur métier déconsidéré peu à peu ces dernières années.
Enfin, concernant le déploiement des TV U-packs moyens de transmission 3G/4G, ce point ne permettant pas de trouver de consensus, il a été décidé d’un commun accord de le retirer du préavis. Il sera débattu dans les instances ad hoc mais donnera sans doute lieu à de nouvelles confrontations si la Direction persiste à ne pas vouloir jouer la transparence sur les risques professionnels et sanitaires et à encadrer les pratiques sur le terrain.
Conscient de l’important chemin parcouru dans cette négociation et grâce à la mobilisation sans faille des JRI (plus de 90% de grévistes chaque jour), les salariés et les OS ont donc décidé de signer le protocole négocié et ont voté à l’unanimité la fin de la grève ce vendredi 6 novembre à 18H.
Paris, le 6 novembre 2015
CFDT - CGT - CGC - FO - SNJ