Souvenirs, souvenirs… Acrimed : c’est qui ? C’est quoi ?
Née du mouvement social de 1995, dans la foulée de l’Appel à la solidarité avec les grévistes, l’association Acrimed (pour Action-CRItique-MEDias) s’est constituée, depuis sa création en 1996, comme une association-carrefour. Pour remplir les fonctions d’un observatoire des médias, elle réunit des journalistes et salariés des médias, des chercheurs et universitaires, des acteurs du mouvement social et des « usagers » des médias. Elle cherche à mettre en commun savoirs professionnels, savoirs théoriques et savoirs militants au service d’une critique indépendante, radicale et intransigeante.
Nos objectifs ? Informer, critiquer, proposer, mobiliser. Informer sur l’information et les conditions de sa production. Critiquer la marchandisation de l’information, de la culture et du divertissement et les dérives du journalisme, en mettant ses idéaux – indépendance, pluralisme, objectivité – à l’épreuve de la réalité. Proposer, en s’appuyant sur une critique qui sait être virulente quand il le faut, les transformations indispensables du monde des médias. Et mobiliser pour tenter d’obtenir ces transformations.
Si Acrimed est une association, c’est d’abord parce que nous essayons de nous associer, en observant collectivement les médias, en portant collectivement nos critiques et en élaborant collectivement nos propositions. C’est ainsi que nous entendons contribuer à faire ou à refaire des médias une question démocratique, et donc politique, essentielle.
Se donner les moyens de nos ambitions
Même si le paysage médiatique ne se transforme pas, tant s’en faut, selon nos souhaits, l’existence d’une association comme la nôtre est déjà une – modeste – victoire. Mais produire, diffuser, soutenir une critique radicale, engagée et rigoureuse, des médias, est plus que jamais indispensable en ces temps de crise économique et de confusion politique.
Serions-nous (osons rêver !) ne serait-ce que deux fois plus d’adhérent-e-s, de nouveaux horizons s’offriraient à nous : une extension de notre surface et de notre audience, une amélioration de notre production critique grâce à une plus forte mutualisation des expériences et des ressources, mais aussi, ne le cachons pas, des garanties financières qui nous permettraient d’envisager l’avenir avec davantage de sérénité.
Une augmentation significative du nombre d’adhérent-e-s nous permettrait en effet de payer nos deux salariés sans avoir à recourir régulièrement à des campagnes de souscription. Certes, celle du printemps dernier a été un franc succès puisque nous avons récolté 80 000€, soit le double du montant que nous espérions, mais pour envisager un réel développement, l’association doit pouvoir fonctionner sans passer par ce mode de financement, qui doit rester exceptionnel.
Adhérer : pour quoi faire ?
Plus qu’un site internet ou un magazine papier, Acrimed est avant tout une association, rassemblant des adhérent-e-s qui la font vivre, prennent en charge son fonctionnement, et décident de son orientation. Pour nous, la critique des médias n’est pas un travail réservé à des experts, et chacun-e doit pouvoir, à la mesure de ses envies et de ses disponibilités, y contribuer. Ainsi, nos adhérent-e-s et nos sympathisant-e-s nous « signalent » régulièrement des séquences ou des pratiques médiatiques qui mériteraient d’être analysées et critiquées, d’autres opèrent un précieux travail de retranscription (par exemple lors de débats télévisés), d’autres nous proposent des articles ou des idées d’articles, etc.
Acrimed, contrairement aux apparences, n’est donc pas seulement un groupe de rédacteurs et rédactrices produisant de façon plus ou moins régulière des articles d’analyse ou d’épinglage. Acrimed est un collectif plus large, dans lequel chacun-e participe à faire vivre la critique des médias, qu’il s’agisse de participer à l’élaboration des articles ou de contribuer à l’animation de l’association, notamment dans ses apparitions publiques, qu’il s’agisse des manifestations de solidarité avec le peuple grec, des « jeudi d’Acrimed » ou de la tenue d’un stand lors de la Fête de l’Humanité.
Alors que la presse dominante est largement gavée d’aides publiques, distribuées arbitrairement et en dépit du bon sens, nous ne pouvons compter que sur les dons de celles et ceux qui nous soutiennent et sur les cotisations de nos adhérent-e-s. Nous ne recevons quasiment aucune subvention, et les mécènes se font malheureusement trop rares... Nous refusons toute forme de publicité, et la consultation de notre site, enrichi presque quotidiennement, demeure entièrement gratuite.
Alors, n’hésitez plus : pour soutenir la critique des médias, et pour contribuer à son développement, rejoignez-nous !
Pour adhérer, c’est ici : suivez le guide.
Pour Acrimed, Julien Salingue