Le bagagiste de l’aéroport de Roissy mis en cause injustement en décembre 2002 dans une affaire de terrorisme, devrait être définitivement innocenté par la justice dans quelques jours. Le Parisien du 20 mai en profite pour consacrer une pleine page à cette erreur judiciaire, à travers notamment une interview de la victime (« Je veux que la justice reconnaisse son erreur »), et la “chronologie d’un complot”. Nulle trace dans tout cela du rôle joué par les médias... et en premier lieu par Le Parisien.
Lire sur ce site Le terroriste était presque parfait.
L’Actu des médias (7 fév. 2003) [1] note qu’ " un journal se distingue par la place accordée à l’enquête en cours sur Besseghir, c’est Le Parisien-Aujourd’hui en France. "Enquête : pourquoi le bagagiste est soupçonné de terrorisme", "le bagagiste trahi par des traces d’explosif", "Bagagiste de Roissy : la piste terroriste confirmée", "Le portable du bagagiste mène à la mouvance islamique" : les titres s’enchaînent pendant quinze jours. Le portrait d’un terroriste, membre d’un réseau islamiste dormant, se dessine. "
Voir aussi l’émission " Complément d’enquête " (France 2) diffusée le 7 avril 2003.
" L’article était presque parfait " (reportage de Audrey Gloaguen et Marie Cazaux).
" A travers l’affaire Besseghir, comment les journalistes traitent du fait divers. Fin décembre, Abderazak Besseghir, un bagagiste de l’aéroport de Roissy est arrêté en possession d’armes et d’un engin explosif dans sa voiture. Il a été dénoncé par un témoin qui passait là « par hasard ». Il s’avérera qu’il s’agissait d’un coup monté par sa belle famille qui l’accuse de la mort de leur fille. Mais une partie de la presse a (trop) rapidement vu là une nouvelle forme de complot islamiste. Comment en arrive -t-on a de tels dérapages ? Comment le Ministère de l’Intérieur communique -t-il avec les journalistes ? " (présentation sur le site de France 2).