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Un appel de juillet 2003

Appel à la solidarité, pour le droit d’informer au Venezuela

Un appel du Réseau National des Médias Communautaires Vénézuéliens, ATTAC -Venezuela, Association Nationale des Médias Communautaires, Libres et Alternatifs - Caracas [1].

... Et un communiqué de victoire partielle.
.

Une télévision vient d’être fermée à Caracas. Pas l’une de ces chaînes commerciales quasi monopolistiques au Venezuela et qui s’opposent virulemment aux reformes du président Chavez. Le média aujourd’hui bâillonné est une des principales télévisions communautaire du pays. Et celui qui l’a ferme n’est pas le président Chavez, mais un de ses farouches opposants, le maire du District Fédéral de Caracas et ex-journaliste Alfredo Peña.

En cadenassant son transmetteur, en confisquant son matériel, Peña prive les communautés populaires de l’Ouest de Caracas du droit de s’exprimer, et du droit d’informer de façon indépendante, répétant les mêmes agissements perpétrés au moment du coup d’Etat d’avril 2002 mené par des militaires d’extrême droite contre le président Chavez démocratiquement élu.

Aussitôt les medias communautaires furent perquisitionnés, certains de leurs membres arrêtés et torturés, pour mieux asseoir l’ordre des chaînes commerciales coorganisatrices du putsch. Ce qui n’empêcha pas les journalistes des medias communautaires de continuer, au péril de leur vie, leur travail d’information.

Les citoyens en colère mobilises, aujourd’hui, en masse á Caracas exigent la réouverture de Catia Tve, une télévision communautaire légalisée en 2002, grâce á la nouvelle législation reconnue internationalement comme une avancée démocratique majeure, puisqu’elle offre á la communauté la possibilité de produire de façon autonome et contradictoire une information libre et indépendante de tout pouvoir, économique ou politique et lui octroie des fréquences radio et télévision pour un minimum de cinq ans renouvelable.

Naomi Klein s’étonnait déjà de voir que certains organismes tels que Reporters Sans Frontières persistent á attribuer en dépit de tous ces faits, les atteintes a la liberté d’_expression au gouvernement Chavez, soulignant que dans la réalité l’élite propriétaire des grands medias mène des campagnes d’intimidation et de dénigrement contre tous les médias communautaires et alternatifs, accompagnée d’agressions physiques et de fermetures autoritaires comme celle que vient de subir Catia Tve.

Signé : Réseau National des Médias Communautaires Venezueliens, ATTAC-Venezuela, Association Nationale des Médias Communautaires, Libres et Alternatifs - Caracas

ACTION A MENER D’URGENCE SVP :

Ecrire pour exiger á l’ex journaliste et actuel maire du district fédéral Alfredo Peña de Caracas qu’il cesse d’empêcher CATIA TVe d’émettre et lui laisse poursuivre normalement et librement son travail d’information.
Ecrivez-lui à l’adresse suivante (adresse périmée, 2-12-2012)


Victoire partielle

"Face aux protestations nationales et internationales, le putschiste Alfredo Peña bat en retraite !

Le jeudi 17 juillet, la mairie du district fédéral de Caracas a dû revenir sur sa décision de fermer la station de télévision communautaire Catia Tve.

Dans un communiqué signé par son secrétaire à la santé, la mairie présente ses "excuses" aux responsables de la chaîne, ainsi qu’à la communauté affectée par sa décision arbitraire.

C’est un échec important pour le maire Alfredo Peña qui fut l’un des participants actifs au coup d’Etat du 11 avril 2002 contre le président Chavez.

Mais Catia TVe, qui a dû démonter pièce par pièce son studio de transmission et qui continue á recevoir les menaces des secteurs de l’opposition, cherche á présent un autre lieu d’ oú elle pourra reprendre normalement et librement ses transmissions quotidiennes.

Affaire á suivre donc."

 
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Notes

[1Lire également : Contre la barbarie, défendons les médias communautaires du Vénézuéla !, un appel d’octobre 2002. (note d’Acrimed)

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