" Le fondement de la ligne éditoriale de Canal + est historiquement la différence, nourrie par des valeurs d’opposition, de rebellion, de transgression, d’exclusivité et de singularité " Sont cités en exemple : les animateurs, l’habillage (logos, génériques, etc.), l’émission " Nulle part ailleurs " (" le ton transgressif et la grande liberté de parole "), " Les Guignols ", " Les Nuls ", " Les Deschiens ".
" Ce positionnement n’a plus de sens dans le monde actuel, (il) peut même être considéré comme passéiste (...) En vingt ans, la société française a connu une mutation considérable : elle est passée d’une société homogène à une société éclatée (...) Or, dans une société en désagrégation, les valeurs de rupture sont anxiogènes. Elles renforcent le sentiment d’exclusion et d’atomisation de la société et ne suscitent pas l’adhésion du public. (...) Le positionnement de Canal doit être positif. "
Abandonnant les terrains de " la rupture ", " du décalage ", de " rebellion ", Canal Plus devra se recentrer sur " les valeurs plus larges et plus positives d’éthique, de transparence, de rassemblement et d’intelligence (...) Le projet culturel de la chaîne Canal + est de donner du plaisir avec du sens. "
L’abonné deviendra " en effet un amateur éclairé, un peu expert (...) Expert du football, (expert) en décryptage d’information ". Cette info " devra visualiser une très grande éthique ", tandis que dans le domaine de la fiction, la chaîne devra " labourer sur des champs polémiques ".