Pour illustrer le titre en Une de l’édition du dimanche 28- lundi 29 septembre 2003, « Israël-Palestine : l’impasse et le mur », notre dessinateur de référence choisit de représenter un visage aux cheveux bruns séparé en deux par un mur et des dispositifs de fil de fer barbelé. A gauche, sur fond de désert : le drapeau israélien. A droite, également sur fond de désert : le drapeau palestinien. Un dessin qui frappe par sa symétrie parfaite.
Que penser de cette symétrie ?
Elle n’est pas nouvelle. Cela fait maintenant plusieurs années, au moins depuis le début de la 2ème Intifada, que Plantu renvoie Israéliens et Palestiniens dos à dos. Il n’est, hélas, pas le seul....
Mais pour ce qui concerne ce que le quotidien de référence, finit (avec moult pincettes) par consentir à appeler (du bout des lèvres) le mur, l’adoption de la symétrie est bien pratique pour masquer que cet infâme ouvrage est une construction purement israélienne...
Ou alors, c’est que Plantu, à court de dextérité graphique, n’a pas trouvé le moyen de traduire par le dessin la responsabilité israélienne, en montrant par exemple des maçons en train de monter le mur du coté israélien.
Pourtant... en 1989, notre caricaturiste avait bien su utiliser la métaphore dessinée de la pelleteuse pour montrer les acteurs de la destruction du mur... de Berlin.
Jean-Michel
N.B. Au cas où ces citations de dessins déplairaient à leur auteur, nous les retirerions sur simple demande.(Acrimed)