Parmi les noms cités au cours de l’instruction et du procès, seul Patrick Poivre d’Arvor, présentateur du journal de 20 heures sur TF1, avait été mis en examen et condamné pour recel d’abus de biens sociaux. Mais, dans son livre, Pierre Botton accuse plus particulièrement Jean-Marie Colombani (aujourd’hui directeur du Monde), et Pierre-Luc Séguillon (aujourd’hui choniqueur à LCI) dont il publie les auditions par le juge Courroye, réalisées lors de l’instruction : Pierre Botton affirme notamment que les deux journalistes ont pratiqué des "trainings" rémunérés, des séances de formation à la communication, pour l’ex-maire de Lyon Michel Noir.
Séguillon reconnaît avoir effectué une dizaine de séances payées en liquide. Plusieurs journalistes cités par Botton, interrogés par Olivier Costemalle de Libération, (Michel Colomès, Olivier de Rincquesen, le réalisateur Alexandre Tarta) " admettent avoir pratiqué dans le passé cet exercice, qualifié par l’un d’eux de "mélange des genres malsain ". Pourtant, comme le signale Olivier Costemalle, cette pratique du "training" a été allègrement pratiquée par quelques journalistes, souvent de l’audiovisuel, et l’est encore par certains.
Jean-Marie Colombani, quant à lui, a ferment démenti, au cours de l’instruction, avoir reçu de Pierre Botton un billet d’avion d’avion pour se rendre au Festival de Cannes en 1991 (expliquant qu’il était "invité par la mairie") et avoir participé à des séances de training.
On voudrait être sûr que l’empressement de Libération à publier ces informations ne se justifie que par le goût de la vérité.