– Dans un communiqué daté du 12 janvier 2005, les salariés du Monde Initiatives annonçaient la « fermeture confirmée du Monde Initiatives » :
« Le 11 janvier 2005, l’équipe des salariés du Monde Initiatives a reçu confirmation que les actionnaires n’entendaient pas rechercher des solutions pour sauver cette publication. La direction, mandatée pour mener à bien la procédure légale avec les déléguées du personnel, a prévu que la liquidation du journal soit officiellement entérinée, le 10 février prochain, à l’occasion d’une assemblée extraordinaire des actionnaires.
Cette fermeture risque de mettre au chômage une équipe de près de quarante salariés : sept salariés permanents et une trentaine de journalistes pigistes permanents, déjà précarisés par les conditions salariales indigentes du Monde initiatives.
Dans ce cadre, l’équipe du journal qui s’est toujours très investie dans le développement du journal, exige de bénéficier du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) du quotidien Le Monde, au même titre que ses dirigeants. Ils considèrent en effet qu’il ne saurait y avoir dans le groupe de politique sociale à double vitesse, l’une réservée à une « élite », le personnel du navire amiral Le Monde, l’autre au rabais pour les personnels du reste du groupe. »
– Dans un communiqué daté du 20 janvier, les salariés du Monde Initiatives informaient ainsi :
« Les vœux de Jean-Marie Colombani aux salariés du pôle presse magazine et livres du Groupe La Vie-Le Monde ont été perturbés jeudi par les salariés en colère de différents titres du Groupe, présents au Théatre du Rond Point.
Des banderoles « Aden, Le Monde Initiatives... à qui le tour ? », ont rappelé qu’outre ces deux titres, dont la parution s’arrête, d’autres filiales se sentent menacées, comme les éditions Fleurus où 5 personnes ont été licenciées. Les différentes banderoles ont été chaleureusement applaudies par l’ensemble des collaborateurs du pôle.
Jean-Michel Ribes, le directeur du théâtre du Rond-Point des Champs Elysées, qui a introduit Jean-Marie Colombani, a tenu à rappeler son soutien de longue date à la « libre parole ».
Puis, le président du Conseil de surveillance de La Vie-Le Monde, froidement accueilli, a présenté ses vœux en promettant le rétablissement du Groupe à l’horizon 2006. Il a remercié les quelque 230 personnes - au quotidien Le Monde et à l’imprimerie - sur 1000 salariés qui sont en train de quitter le Groupe dans le cadre d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), ouvert au quotidien sur la base d’un guichet de départs volontaires.
Le directeur du pôle presse magazine et livres, Gilles de Courtivron, a ensuite tenté de dessiner sa stratégie pour les différents titres mais il a été interrompu par les protestations des salariés des éditions Desclée de Brouwer, de la librairie La Procure (déjà 20 licenciements), de Publicat, la régie publicitaire du pôle magazine (inquiète du rapprochement avec le groupe Hachette), ainsi que du Monde Initiatives et d’Aden... Visiblement gêné et ne souhaitant pas répondre au cas par cas, il a filé, avec les autres membres de la Direction, vers le cocktail dans un silence de plomb.
Là, il a continué à être interpellé par les salariés d’Aden et du Monde Initiatives, que le Groupe s’apprête à licencier dans des conditions inacceptables.
Une pétition réclamant qu’ils bénéficient des conditions du Plan de Sauvegarde de l’Emploi en vigueur au quotidien a déjà recueilli déjà près de 250 signatures auprès des salariés du Groupe. »
– Un tract daté du 20 janvier - « Le PSE pour tout le Monde ! », signé conjointement par les salariés d’Aden et du Monde Initiaves résumait ainsi leur revendication commune :
« [...] Les personnels d’Aden (11 salariés et 6 pigistes réguliers en CDI) et du Monde Initiatives (7 salariés, une vingtaine de pigistes réguliers en CDI) demandent un traitement social conforme au plan de sauvegarde de l’emploi en vigueur au Monde. »