Du plus odieux,...
Comme ce dessin, paru le 1er juin 2005, en 13,5 sur 10 cm, où les électeurs du non sont caricaturés en révolutionnaires sanglants qui, non seulement exhibent la tête coupée de Raffarin au bout d’une pique, mais guillotinent le pauvre plombier polonais !
[NB : Respecteux du droit d’auteur, nous retirerons, sur simple demande, ce dessin si son auteur veut le soustraire au droit à la critique.]
Au plus ridicule...
Le 3 juin, en Locale page 2. Après la clôture du scrutin, les DNA votent encore oui...
« La fête malgré la défaite ». Information ? Publicité ? Propagande ? :
« Le Mouvement européen et l’association SMILE (Strasbourg Métropole Internationale) ne se laissent pas aller après la victoire du " non " , dimanche. Rassurés par le vote des Strasbourgeois , les deux partenaires - épaulés par la Ville - invitent ce soir les Strasbourgeois, « quelle que soit leur sensibilité », à une soirée européenne dans le parc de l’Orangerie à partir de 19 heures. Rendez-vous au pavillon Joséphine pour un moment d’amitié européenne , populaire et convivial, sur les rythmes entraînants de l’accordéon musette. Antoine Westermann, chef du restaurant Le Buerehiesel à l’Orangerie, offrira aux Strasbourgeois une " recette de cuisine européenne " de sa création. Avec ce menu, on dit oui tout de suite. »
En passant par le plus outrancier...
Le 2 juin, après le vote aux Pays-Bas, l’éditorialiste Olivier Picard, déjà assommé par le « non » majoritaire en France, éprouve « une impression de désagrégation », accuse « deux des fondateurs de la CEE... de gifler avec une grande violence un visage de l’Europe dont ils ne veulent plus »,appelle à s’inquiéter du « coup de sang des Hollandais »... de leur « désaccord viscéral » [le tripal du » non » contre la rationalité du « oui »...] et insulte les électeurs hollandais du « non » en les traitant de tous les noms :
« LE NEE APRES LE NON- Aux Pays-Bas comme en France, tout le monde a pu trouver une bonne raison de voter non. Mais, encore moins qu’en France, la dynamique du non n’a puisé sa force dans l’espérance, positive, d’une Europe plus généreuse. C’est une réaction nihiliste, populiste, xénophobe et volontiers parano qui a fait son oeuvre. Agacement de payer continuellement pour les autres, peur soudaine d’un espace ouvert à toutes les immigrations, vertige d’une identité qui se cherche : tous les ingrédients de la tentation du repli sont affichés par des Néerlandais que l’UE et ses étoiles ne font décidément plus rêver. »
Jusqu’au plus tiré par les cheveux
Le 6 juin, les DNA donnent la parole à « Femmes d’Alsace » qui explique que si les femmes-ministres ont été éliminées du gouvernement Villepin, c’est aussi la faute des électeurs du non...Par quel raisonnement tordu ?
« Femmes d’Alsace » - « Juppettes raccourcies », lit-on d’abord. Et voici :
« Il n’a pas échappé aux Femmes d’Alsace [1] que, comme en 1995 sous Juppé, les femmes font les frais du changement gouvernemental. Et « comme en 1995, Nicole Ameline, alors jupette, est éjectée », elle qui défendait la parité et l’égalité professionnelle. « " Les jupettes à nouveau raccourcies" , s’indigne l’association qui ironise : Chirac et Villepin "ont tenu compte des résultats du référendum" puisque les électeurs ont dit non au traité dans lequel était inscrit l’égalité hommes-femmes ! " Les femmes peuvent dire merci au non " , s’emporte Marie-José Muller, présidente de Femmes d’Alsace. »
C’est une bien étrange opinion que les DNA se bornent à rapporter. En toute objectivité.
Jusques à quand les DNA se comporteront-elles en organe officiel de la majorité du corps électoral d’Alsace [2], à l’exclusion et au mépris des tous les autres ?
ColMar.