Huit journalistes s’indignent de leurs conditions de travail... br>
Réponse : un licenciement
Un mouvement de révolte des journalistes contre les diktats, la désorganisation et le mépris de la direction de Marie Claire a éclaté il y a une quinzaine de jours. La réplique n’a pas tardé : le licenciement d’une journaliste, pour l’exemple.
Que demandent donc les journalistes ? Du dialogue, de l’échange, une vraie Rédactrice en chef, être au courant de la vie du journal, pour certaines ne plus être placardisées, ni traitées d’ « équipe de bras cassés », de « boulets », « plantes vertes », et autres gentillesses du même tonneau par une direction qui oublie un peu facilement que si Marie Claire est, comme on dit, une « marque », c’est en grande partie grâce à ses journalistes.
Un licenciement de plus car, depuis trois mois, ça valse ! A Famili, Cosmo, Marie France, on « dégraisse » Que veut la direction du groupe Marie Claire ? Des journaux sans journalistes, avec une équipe retreinte de chefs régnant sur des pigistes corvéables et dociles ! Et c’est la même chose dans tous les journaux du groupe, avec parfois le même lot d’invectives et d’humiliations. Dans les autres services également, qui ne sont pas davantage épargnés et où la maîtrise des coûts fait ses ravages.
Voici un groupe qui fait des bénéfices mirobolants et qui se permet maltraitance et licenciements. Le dernier en date : vingt-deux ans de bons et loyaux services sans aucun incident de carrière et pour toute réponse, sans sommation « Dégagez ! ». Nous dénonçons ce licenciement abusif, résultat d’une gabegie de management au plus haut niveau. Un refus absolu de dialogue comme s’il était uniquement question d’en « découdre » avec des salariés à juste titre mécontents.
Soyons vigilants ! Une dizaine de licenciements recensés ces derniers mois pour des motifs bidons, une sacrifiée pour l’exemple aujourd’hui. Assez de l’opacité, de l’absence de dialogue. Assez de la maltraitance et du mépris.