Accueil > (...) > De l’appel de 2005 à la première session

Des Etats généraux et une rencontre des médias alternatifs en Rhône-Alpes

Dans le cadre des Etats généraux pour une information et des médias pluralistes.

21 et 22 avril 2006 à Grenoble

 Etats généraux pour une information et des médias pluralistes en Rhône-Alpes
 Rencontre des médias alternatifs de Rhône-Alpes

 Renseignements, au fur et à mesure sur le site régional (lien périmé)
 Contacts : [gfumex@] (adresse périmée)


21 avril

Etats généraux pour une information et des médias pluralistes en Rhône-Alpes

Théâtre de Grenoble.

Programme
11h00 Accès aux stands
12h00 Buffet
13h30 Présentation des Etats généraux

14h00 Forums (Présentation à confirmer) :

- Forum 1 : Concentrations et menaces sur le pluralisme : quelles alternatives ?

La plupart des médias n’échappent plus à une concentration qui nuit gravement à leur indépendance et à l’expression du pluralisme. Il n’y a pas de fatalité à ce que quelques groupes industriels possèdent tous les organes de presse. Il est temps de repenser à de nouvelles voies démocratiques de régulation dans ce domaine.

- Forum 2 : Quel rôle pour le service public d’information ?

À l’échelon local comme à l’échelon national, les médias de service public n’échappent guère à la dictature de l’audimat et à la complaisance vis-à-vis des pouvoirs en place. Comment garantir que les médias de service public soient plus indépendant des pouvoirs économiques et politiques ? Comment s’assurer qu’ils soient réellement au service du public ? Comment faire pour que le public puisse davantage s’approprier démocratiquement ces organes de presse et s’exprimer dans sa pluralité ? Pourrait-on imaginer un grand servce public de l’information qui garantirait l’expression de médias alternatifs et indépendants, qu’ils soient écrits, audio-visuels ou sur internet ?

- Forum 3 : La responsabilité sociale des journalistes et des médias : comment la faire respecter ?

- Forum 4 : Médias locaux et démocratie : comment avancer ?
La diversification des médias locaux a souvent généré plus de mimétisme que de pluralisme. Alors que la décentralisation devait rapprocher la prise de décision des citoyens, ceux-ci sont généralement peu ou mal informés des enjeux locaux. Comment leur offrir les moyens de mieux comprendre ces enjeux et de participer aux prises de décision ? Comment développer davantage d’interactions ?

- Forum 5 : Quelles alternatives pour les journalistes et pour les usagers de l’information ?
Face à la crise multiforme de la presse (problèmes économiques, précarité, perte de confiance, mal-information, absence de pluralisme) de plus en plus de journalistes se lancent dans l’aventure des médias « alternatifs ». De plus en plus de citoyens tentent également de développer un usage alternatif des médias, notamment via l’internet. Ces solutions sont-elles durables et suffisantes ? Comment soutenir l’émergence de voies dissidentes ou différentes ?

- Forum 6 : Les radios associatives en danger : comment réagir ?

Une loi liberticide risque de mettre les radios associatives sous contrôle de l’État. Cette loi, en préparation, donnerait la possibilité à l’État d’associer l’obtention de subventions au contenu de la ligne rédactionnelle des radios.

16h30 Pause, finalisation des comptes-rendus

17h00 Comptes-rendus des forums en séance plénière et débat sur les propositions

19h00 Pause. Préparation des synthèses sous forme des cahiers de doléances et cahiers de propositions

19h30 Apéro-buffet

20h30 Grand débat public :
Les leçons du référendum : garantir une information et des médias pluralistes

20h30 GRAND DÉBAT PUBLIC THÉATRE

LES LECONS DU RÉFÉRENDUM ET DE LA RÉFORME CONTRE LA PRÉCARITÉ : GARANTIR UNE INFORMATION ET DES MÉDIAS PLURALISTES
Au printemps dernier, le référendum sur le traité constitutionnel sur l’Union européenne a été un moment fort de notre démocratie. Mais ce débat n’a pu avoir pleinement lieu dans les médias. Même s’il n’a pas empêché la victoire du « NON », le parti pris pour le « OUI » de la plupart des organes de presse interroge les citoyens de toutes les tendances et impose de repenser notre démocratie du point de vue du rôle et de l’organisation des médias. Les médias de masse n’ont pas vu venir la crise du CPE et la grande révolte contre la précarité.

Elle démontre s’il en était besoin que les citoyens ne gobent plus la rhétorique de la "réforme" qu’ils voudraient imposée. Comme en 1995 ou en 2003, les éditorialistes et autres faiseurs d’opinion se montrent incapables de connaître la vie quotidienne des Français et de comprendre leurs aspirations. Pourtant les journalistes "de base" sont bien placés pour connaître la précarité. Elle fait des ravages dans leur profession, à des niveaux beaucoup plus importants que dans le reste de la population active et avec des conséquences que ne mesurent pas toujours les usagers de l’information. L’indépendance du service public reste à garantir : Quel peut être son crédit lorsque des journalistes, femmes de ministres, occupent des postes influents sur les choix rédactionnels et éditoriaux de médias nationaux ?

À partir des réflexions menées dans l’après-midi autour de 6 thèmes (concentration de la presse, rôle du service public, responsabilité sociale des journalistes, presse locale et démocratie, médias alternatifs et usages alternatifs de l’information, place des radios associatives) ce grand débat doit permettre l’expression des doléances des usagers de l’information, des journalistes ou des élus. L’objectif sera d’élaborer ensemble des propositions concrètes pour renforcer notre démocratie en garantissant un meilleur pluralisme de l’information et des médias.


22 avril

Rencontre des médias alternatifs de Rhône-Alpes

Campus de Saint-Martin d’Hyères

8h45 : Accueil ; Café-Croissants
9h00 Présentation des rencontres

9h30-12h. Ateliers

Présentation indicative. La liste et la présentation des ateliers sont en cours de discussion.

I. Médias alternatifs, Information et Démocratie

1 Qu’est-ce qu’un média alternatif ?

Presse écrite, radios et télés associatives, dissidentes, alternatives, différentes, satiriques, aucun de ces termes ne permet de définir pleinement un ensemble d’expressions multiformes. En revanche, il est nécessaire de rechercher des points communs si on veut comprendre le phénomène, inventorier les besoins et définir un meilleur cadre d’émancipation de cette contribution essentielle au pluralisme de l’information.. De nouvelles formes de médias apparaissent sur internet : sites d’informations alternatives, blogs, webradios ... En quoi ces médias peuventils
être considérés comme de véritables médias d’information ? Quelles garanties a-t-on sur leur indépendance, la vérification de leurs informations ? Doit-on les considérer plutôt comme des vecteurs de liberté d’expression ?

2 Médias alternatifs et démocratie locale : les voix de la dissidence
Malgré une diffusion souvent limitée et des moyens sans commune mesure avec les médias industriels, les médias alternatifs jouent parfois un rôle clef dans la diffusion de l’information, notamment à l’échelle locale. Pourquoi nos petits médias jouent-ils un rôle si important ? En quoi nos médias participent-ils à une démarche de démocratie
participative ? "Comment bâtir des médias alternatifs dans une démarche d’éducation populaire" au travers de nos expériences réciproques et de nos projets.
3 La place de l’information dans un média alternatif
De nombreux médias s’arrogent la notion de proximité en se targuant de répondre à l’attente de ses lecteurs sur des événements locaux. Bien souvent cette information se veut celle que les “usagers de l’information” attendent.Cependant, de nombreux citoyens demandent aux médias d’être beaucoup plus près d’une actualité locale pour lui donner un sens à travers un travail d’enquête. Mais cela demande du temps, de l’argent, que les médias “entreprises” ne peuvent assurer. Les médias alternatifs répondent-ils à cette attente ? Comment voient-ils le traitement de l’information ? Le rapport au national ? À l’international ? Des médias pourront apporter leurs expériences.

4 Nature des rapports des médias alternatifs avec les differents pouvoirs : politiques, institutionnels, associatifs, économiques.
Quelles marges de manoeuvre disposent les médias alternatifs vis à vis de ces pouvoirs . Doivent-ils refuser toute aide par crainte de perdre leur âme ? Peuton mettre tous ces pouvoirs sur le même plan ? N’est-ce pas l’occasion de renforcer, face à ces pouvoirs, la démocratie participative ?

II. Difficultés et remèdes

5 Financement : quel modèle économique ?
Il n’y a pas de presse sans une gestion solide des abonnements et une diffusion en kiosque. Certains médias alternatifs ont trouvé les moyens de leurs autonomies financières. Cependant, fondée généralement sur une
grande part de bénévolat, l’économie de la presse alternative est généralement fragile. Peut-on en permanence critiquer la précarisation de notre société en l’installant dans nos rédactions, voire en l’acceptant pour nous-mêmes ? Comment faire émerger les causes structurelles de ces équilibres fragiles et tenter d’y apporter des solutions ?

6 Fonctionnement
Quel cadre législatif pour les médias différents.
Les lois et les aides à la presse s’appliquent dans un cadre global que tous les médias doivent connaître pour exister. Comment faire avec ce cadre législatif conçu pour les « grands médias » et comment le faire évoluer ?
Le risque judiciaire : comment faire face aux procès ?
Rares contre la presse classique, les plaintes en justice sont des armes redoutables utilisées par ceux que la presse alternative dérange. Vouloir informer sans concession oblige à apprendre à faire face aux procès par une grande rigueur dans la recherche d’information et une bonne connaissance du droit de la presse. Celui-ci prend-il suffisamment en compte, notamment à travers la jurisprudence, la spécificité de la presse différente ? Comment s’organiser face aux abus de plaintes ?

7 Formation : journalisme et média alternatif

Il y a-t-il place pour le « journalisme » dans la presse alternative ? Beaucoup de ces journaux revendiquent un militantisme de l’information, un « vrai » journalisme indépendant et exigeant. Les conditions de production de cette information « alternative » peuvent-elles générer une meilleure qualité ou diversité de l’information ? Le bénévolat : force ou faiblesse ? Quels besoins de formation ?
Maison citoyenne de l’information
Peut-on imaginer un lieu où citoyens, journalistes, médias, puissent se retrouver, réfléchir et travailler ensemble ?

12h00 Buffet

13h00 Rapport des ateliers en séance plénière et débat
15h00 -17 h Ateliers
« Les médias alternatifs ont-ils un avenir ? »

1 - Identifier les besoins propres aux médias alternatifs/participatifs à faibles revenus publicitaires et rechercher les moyens pour les collectivités territoriales de garantir un pluralisme de l’information par le soutien au médias alternatifs/participatifs.

2 - Lancement des bases d’une charte des médias alternatifs

17h00 Pause Echanges

18h30 Séance plénière et débat général

20h00 Buffet

21h00 Concert Espace Eve

 
Acrimed est une association qui tient à son indépendance. Nous ne recourons ni à la publicité ni aux subventions. Vous pouvez nous soutenir en faisant un don ou en adhérant à l’association.

A la une

Sortie du Médiacritiques n°52 : Médias et écologie

À commander sur notre site ou à retrouver en librairie.

Portraits de journalistes dans Libération : entre-soi et complaisance

Starification et dépolitisation.