Accueil > Critiques > (...) > 2006 : Mobilisations contre le CPE et la précarité

Chômage des jeunes : des médias qui font mentir les chiffres...

par Philippe Monti,

Les mobilisations sociales de 1995 et 2003 avaient été stigmatisées sans vergogne par la plupart des médias au nom de l’urgence des contre-réformes. La campagne référendaire pour le référendum sur le Traité constitutionnel européen avait été l’occasion d’un déchaînement médiatique en faveur du « oui ». Le mouvement social contre le CPE semble faire l’objet d’un traitement plus équilibré : les « anti-CPE » ont largement la parole et les responsables syndicaux sont invités à s’exprimer.

Mais derrière cette façade immaculée se cache le chœur des éditorialistes et chroniqueurs qui entonnent leur air préféré : notre destin, c’est la « réforme », et lui résister serait tragique. Pour convaincre leur public, ils agitent un chiffre indiscutable. Indiscutable, sans doute, mais aussi partiel et trompeur [1].

Le refrain médiatique : un jeune sur quatre au chômage en France

Comme chacun le sait, ce sont les dépêches de l’AFP qui informent d’abord les journalistes qui nous informent. Petit échantillon des chiffres mis en circulation par l’Agence dans la version tronquée dont on verra plus loin qu’elle n’est pas la seule mais que la plupart des journalistes se sont empressés de diffuser [2]

- Dans une dépêche datée du 25 mars - intitulée « Les travailleurs pauvres : une précarité qui effraie les Français » - on peut lire : « Le taux de chômage en France des moins de 25 ans qui atteint 23 % est un des plus élevés en Europe. »

- Ou encore, dans une dépêche datée du 31 mars - intitulée “Après une baisse modérée en février, quel avenir pour le chômage en France ?” - l’AFP se bornait à indiquer : « Au coeur de la politique de l’emploi du Premier ministre, avec le CPE, le chômage des moins de 25 ans reste particulièrement élevé, s’élevant à 22,2 % en février. »

C’est donc cette information statistique objective et indiscutable que les médias dominants assènent au fil des mobilisations pour démontrer que, malgré la contestation du CPE et la gestion de la crise par Dominique de Villepin, il y a un gros problème spécifiquement français de chômage des jeunes.

Un échantillon [3] :

Dès janvier, Le Monde (17 janvier) joue son rôle de journal de référence et prépare les esprits : «  Quand on a un taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans de 22 % (contre 15,1 % en Allemagne et 12,1 % au Royaume-Uni)... ».

Le 1er février, Bernard Revel, en fin connaisseur de la société française, utilise ce chiffre magique pour convaincre les lecteurs de L’Indépendant du Midi des vertus du CPE : « Pour les 23 % de jeunes de moins de 26 ans actuellement au chômage, mieux vaut sans doute un CPE que rien du tout. »

Le 7 février, Hervé Chabaud, dans L’Union, brandit le chiffre magique pour annoncer l’apocalypse que nous promet le refus de la “réforme” : «  Le fait d’avoir près d’un jeune sur quatre au chômage ne préfigure-t-il pas le niveau général des sans-emploi demain si rien n’est fait pour offrir d’autres possibilités d’avoir du travail ? »

Toujours en février, on pouvait lire dans la présentation de l’émission « Ripostes » intitulée « Jeunes : Attention, planète précaire » (dernière diffusion le dimanche 5 février 2006), cette trouvaille destinée à donnner sa dimension vraiment dramatique (et sensationnelle) au mal qui frappe la jeunesse française : « Précarité de l’emploi : près d’un quart des moins de 26 ans pointent à l’ANPE ».

A l’ANPE, vraiment ? Prendre le chômage et la précarité au sérieux, ce n’est pas les transformer en farce et inviter à imaginer que dans les files d’attentes de l’ANPE se mêlent de jeunes adultes et des adolescents en quête d’emploi (même quand ils sont scolarisés ?)... et - pourquoi pas ? - des enfants au regard perdu, parfois trop petits pour que leurs charmantes têtes blondes puissent seulement atteindre le bord du guichet...

En mars, les ondes vont répétant “le” chiffre. Ainsi, sur RTL, le 7 mars, Jean-Yves Hollinger déclare : « Au départ, il y a un constat que personne ne conteste. Le chômage des jeunes en France est beaucoup trop élevé, c’est l’un des plus élevés d’Europe . Même l’opposition est d’accord. » Le 20 mars il donne à cette affirmation, dans son “Journal économique”, l’habillage savant qui convient pour répéter encore et encore “le” chiffre :

« La chambre de commerce de Paris vient de publier une étude comparative très instructive. Dans le monde, la moitié des chômeurs a moins de 25 ans. Si vous prenez les grands pays industrialisés, partout le chômage des jeunes est deux fois plus élevé, au minimum, que le chômage général. Aux Etats-Unis, 5% de chômeurs, 10% chez les jeunes. En Espagne 8,5%, 18%. En Grande Bretagne, c’est pire, 5% de chômage, 14%, trois fois plus, pour les jeunes Britanniques. Et en France, comme nous avons l’un des chômages le plus élevé, celui des jeunes, lui aussi, est l’un des plus élevés, 23%.  »

La presse écrite, de son côté, intensifie son travail de « mise en perspective » ...

Paris Match, le 9 mars, sous la plume d’Axel de Tarle : « Non au C.p.e. ? Alors oui au chômage des jeunes ! Taux de chômage des jeunes : 25% . Mais, surtout, ne rien faire ! »

Challenges, le 23 mars, dans le “Bloc-Notes” de Jean-Marie Colombani : « le taux de chômage des jeunes (de 15 à 29 ans) est de 17 % soit presque le double du taux de chômage de l’ensemble de la population. »

En choisissant une tranche d’âge élargie vers le haut, le patron du Monde affirme l’originalité de son esprit rebelle. Mais dans les colonnes de son journal, le 2 avril, il revient au classicisme et donne le même chiffre que ses confrères : « le taux de chômage des moins de 25 ans ( 22,3% ) place la France parmi les plus mauvais élèves de l’OCDE ». Ouf !

Le numéro d’avril du Monde de l’Education fait encore plus fort puisqu’il publie une pleine page (p.36) représentant une carte d’Europe présentant, pour chaque pays de l’OCDE, deux chiffres : le chômage des 15-65 ans et celui des 15-24 ans. Pour la France, ça donne 9,6 % et 21,3 %. Situation de toute évidence catastrophique si on la compare à celle du Royaume-Uni : 4,7 % et 10,9%.

La page étant titrée « Diplômes : stop ou encore ? », le lecteur - qui connaît le faible taux de poursuite d’études dans le supérieur au Royaume-Uni - aura bien compris que Le Monde de l’Education suggère qu’il n’est guère utile d’investir davantage dans l’enseignement supérieur ...

La télévision n’est pas en reste.

Jean-Pierre Pernaut, dans le JT de 13 heures de TF1, le 5 avril : « La France est aujourd’hui, on le sait , le pays d’Europe où le chômage des jeunes est le plus grave : 25 % , un sur quatre . Chez nous, ce qu’ on appelle la flexibilité du travail continue à faire peur, on l’a vu depuis deux mois ». Et, au terme d’un reportage sur le chômage des jeunes dans certains pays d’Europe, il réaffirme martialement sa certitude : « 7 % de jeunes chômeurs, on l’a vu dans ce pays [Danemark], 25 % en France... »

Le samedi 8 avril au journal de 20 heures sur France 2, Françoise Laborde (qui sait de quoi elle parle puisqu’elle a eu le privilège d’être appelée à siéger dans la Commission Pébereau) assène fièrement : « Notre pays a [...] le triste record du taux de chômage le plus élevé : 23% des moins de 25 ans [nourrissons inclus ?] sont au chômage ».

Et encore...

Le 6 avril, le journaliste tout-terrain Alain Duhamel reçoit Dominique Strauss-Kahn sur France 2, après le JT de 20 heures. Il ne manque pas de rappeler au contestataire qu’il interroge les « 25 % de jeunes au chômage » dans notre pays. La compétence économique de DSK ne bronche pas.

Le même jour, Le Parisien donne un chiffre affiné qui démontre la distance réflexive que peut prendre la presse écrite : «  22 % des jeunes de moins de 26 ans sont au chômage. »

Le 7 avril, Claude Allègre est l’invité de Guillaume Durand dans l’émission « Campus » sur France 2. Alors que son parti défile dans les rues contre le CPE, il fait étalage une fois de plus de son goût raffiné pour la rigueur scientifique : selon lui, c’est 24 %.

Inutile de prolonger cet inventaire : on l’aura compris, la situation française est catastrophique puisque là où la moyenne européenne est d’environ un jeune sur douze au chômage, les rigidités du modèle social français condamnent un jeune sur quatre au chômage.

Pourtant, il y a un petit quelque chose de trafiqué dans cette touchante unanimité médiatique...

Les statistiques sans amputation : un couac dans le refrain !

Commençons par un petit retour sur l’AFP. Nombre de dépêches introduisent de discrètes indications qui mettent la puce (critique) à l’oreille et qui incitent à la prudence et à la nuance, pour peu qu’on les lise attentivement : ce qui s’est avéré hors de portée de journalistes pressés d’informer sans s’informer.

Dans une dépêche du 28 février - « Le chômage enregistre en janvier sa première hausse depuis mars 2005 » - on peut lire : « Les moins de 25 ans restent cependant la catégorie la plus touchée par le chômage : 22,8% des jeunes actifs sont à la recherche d’un emploi [...]. »

De même, dans une dépêche du 21 mars - « Tous les pays européens en quête de solutions à l’emploi des jeunes » - l’AFP indique : « En France, où le chômage touche 23% des jeunes sur le marché du travail , le gouvernement vient d’instituer le très controversé contrat première embauche (CPE) qui permet à un employeur de licencier pendant deux ans sans justification, contre six mois pour les autres salariés. »

Et dans une dépêche datée du 31 mars (reprise plusieurs fois le même jour) - “Le chômage renoue avec la baisse en février : - 10.100 demandeurs d’emploi”, on peut lire : « Les jeunes chômeurs, cible de la politique du gouvernement avec la création du CPE, ont légèrement bénéficié de la baisse (- 0,3% en février) mais les moins de 25 ans restent la catégorie la plus touchée par le chômage. 22,2 % des jeunes présents sur le marché du travail sont en effet sans emploi, contre 8,8 % des actifs âgés de 25 à 49 ans et 6,6 % des 50 ans et plus. »

Les choses ne seraient-elle donc pas aussi arithmétiquement simples que le disent en boucle les médias ? En effet  : dire qu’un jeune sur quatre est au chômage, c’est « oublier » tous ceux qui poursuivent leurs études. Rien de moins. Et si on prend pour référence la totalité de la classe d’âge, on obtient un résultat tout différent de celui qui provoque les larmes de crocodiles libéraux de MM. Revel, Chabaud, Hollinger, Tarle, Colombani, Pernaut, Duhamel ou Allègre.

Guidée par la compassion qu’inspire une telle persévérance dans l’erreur, Acrimed livre à la méditation recueillie des journalistes dominants une citation de leur actuel invité permanent, le prédicateur ultralibéral Jacques Marseille (peu soupçonnable de complaisance pour les anti-CPE). Citation jubilatoire tirée des versets libre-échangistes qu’il a offerts au Point pour son numéro du 6 avril :

« En fait, ce ne sont pas 23 % des jeunes qui sont au chômage, mais 23 % des jeunes de 15 à 24 ans qui ne sont pas ou ne sont plus scolarisés et cherchent un emploi. Et la différence est de taille. En effet - et ce n’est pas forcément pour s’en réjouir-, les jeunes Français vont à l’école ou à l’université beaucoup plus longtemps que dans le reste de l’Europe. C’est cette réalité qui déforme de manière totalement caricaturale le fameux pourcentage de 23 %. Si l’on rapporte le nombre de jeunes chômeurs - 609 000 - à la totalité de leur classe d’âge - 7 833 709 -, on découvre alors - et c’est plutôt rassurant - que seuls 7,8 % des jeunes Français de 15 à 24 ans sont au chômage, soit... moins que la moyenne européenne (qui est de 8,2%) ! »

Les médias ont accordé quelques minuscules espaces à des universitaires sans doute d’autant plus suspects et ennuyeux... qu’ils signalent la supercherie.

Ainsi, les économistes Florence Audier, Laurence Lize et Christophe Ramaux - sous le titre judicieux « Noir refrain sur la jeunesse » - écrivent dans la page « Rebonds » de Libération le 23 mars :

« Depuis longtemps s’est répandue l’idée selon laquelle un jeune sur quatre est au chômage en France. En réalité, et fort heureusement, seul un jeune sur douze est dans cette situation. Le taux de chômage des 16-24 ans était de 22 % en janvier 2006. Mais ce taux, comme tous les taux de chômage, est calculé en rapportant le nombre de chômeurs aux seuls actifs, soit en l’occurrence les jeunes qui ont un emploi et ceux qui sont au chômage. Par construction, il ne prend donc pas en compte tous ceux, soit l’écrasante majorité des jeunes, qui sont en formation (les deux tiers des 16-24 ans sont dans ce cas en France). Il y a donc bien presque un jeune actif sur quatre au chômage. Mais avec moins de 8 % de chômeurs parmi l’ensemble des jeunes de cette classe d’âge, la France se situe exactement dans la moyenne de l’Europe des Quinze.  »

Ce texte réglait aussi leurs comptes à d’autres bobards catastrophistes qui commencent par noircir le tableau pour mieux dégager le terrain devant la “réforme” libérale à venir [4].

Le Monde publie le 31 mars un « point de vue » de l’universitaire Olivier Favereau. Sous le titre « CPE : le vaccin qui tue », il analyse synthétiquement la supercherie nichée dans cette déformation statistique médiatico-gouvernementale et précise :

« [...] que nous disent les statistiques sur la durée moyenne de chômage des « jeunes » ? Elle est significativement plus faible que celle de toutes les autres classes d’âge : trois mois de 20 à 24 ans, contre dix mois de 40 à 44 ans (ancienneté médiane de chômage, selon l’enquête emploi 2003). C’est-à-dire que les « jeunes », toutes choses égales par ailleurs, sortent du chômage, en moyenne, plus vite que les autres salariés. Autrement dit, ils ne sont pas moins employables, ils sont plus employables (toujours en acceptant de raisonner sur une moyenne). Comment est-ce compatible avec un chômage relativement plus important des jeunes ? La réponse est cachée dans l’autre variable composant le taux de chômage : à chaque période, les jeunes qui sortent en moyenne plus vite du chômage, sont, proportionnellement, encore plus nombreux à entrer en chômage. La réconciliation de ces deux constats tient en une seule expression : emplois précaires. Les jeunes passent plus souvent que les autres sur le marché du travail, parce qu’on leur propose et qu’ils acceptent, plus souvent que les autres, des emplois de courte durée. »

Ces informations - car il s’agit ici d’informations et non d’interprétations par définition discutables - imposent en tout cas cette conclusion : « A nouveau cette façon de concentrer la recherche de la flexibilité sur l’ensemble des jeunes risque de se révéler contreproductive, cette fois en créant de la précarité là où il n’y en avait pas ! »

Quand les informations vérifiées et vérifiables paraissent sous forme de « point de vue », sans que cela modifie les informations déformées diffusées par ailleurs, on atteint les sommets de la rigueur journalistique.

Intentionnel ou pas, mais préparé par une auto-intoxication permanente, le petit tour de prestidigitation qui fait s’évanouir l’essentiel de la tranche d’âge dissimule la réalité de la précarité des emplois des jeunes derrière un taux de chômage qui, aussi grave soit-il, est gonflé artificiellement. Ainsi se trouve justifiée devant l’opinion une extension des emplois précaires aujourd’hui à toute la jeunesse (le CPE) et demain à tous les salariés.


Un si vertueux mensonge...

La lecture partielle et partiale des statistiques remplit une double fonction :

- d’abord, elle instille le venin de la fatalité de la « réforme » (dont il va sans dire qu’elle passe par une destruction du droit du travail et par la flexibilité qui nous adapteront enfin à la mondialisation) ;

- ensuite elle fabrique l’illusion d’une légitime révolte des « jeunes » contre le statut protégé des vieux qui se planquent égoïstement à l’abri de leur CDI ou de leur emploi de fonctionnaire .

C’est exactement cette logique de haine sociale contre de prétendus nantis qu’Eric Le Boucher attise dans sa chronique - intitulée ... « La possibilité des réformes » ! - publiée dans Le Monde du 19 mars ! :

« Voilà le comble : les étudiants et les jeunes qui sont les exclus du monde du travail (il sont les “out” des économistes) vont défiler avec les syndicats des “in”, ceux de la fonction publique et de l’emploi à vie, qui bloquent toute évolution au nom d’une pseudo-résistance contre l’ultralibéralisme et la précarité. Les victimes et les responsables de concert : la France sociale est en pleine confusion !  »

Dès le 9 mars, Alain Genestar, dans l’éditorial de Paris-Match, avait joué - grosse caisse ironique à l’appui - la même partition pour exciter une jeunesse supposée “exposée” contre une France de vieux supposée “protégée” : « Allez les jeunes ! Le pays est derrière vous. Il compte sur vous pour que rien ne change et que vos aînés, vos chers parents, oncles et tantes, continuent de bénéficier d’un système à bout de souffle, en faillite, qui freine la croissance, rétrécit le marché du travail et creuse les déficits. Des milliards d’euros de dette. Et c’est vous qui paierez la note . Allez les jeunes ! »

On l’aura compris : la lecture borgne de statistiques amputées n’est peut-être pas tout à fait innocente. Comme lors des mobilisations sociales de 1995 et de 2003 ou de la campagne référendaire de 2005 - mais cette fois en se tenant bien à l’abri d’un pluralisme de façade ouvert aux porte-parole de la contestation - le parti du réalisme de marché continue à préparer les esprits à la « réforme » ; c’est-à-dire à la contre-réforme.

La plupart des médias aiment le jeune... mais pour faire du vieux et accommoder les restes rassis du plat qu’ils resservent à chaque conflit social !

Philippe Monti

Nota Bene : En guise de cerise sur le gâteau
Le CPE a donc été emporté par la mobilisation et remplacé par la “Loi sur l’accès des jeunes à la vie active en entreprise”. La proposition de loi déposée par les députés Accoyer, Dubernard et Hénart commençait ainsi :
« EXPOSÉ DES MOTIFS
MESDAMES, MESSIEURS,
La situation que connaissent aujourd’hui les jeunes n’est pas acceptable. Leur taux de chômage est de 22,2 %, contre 9,6 % pour l’ensemble de la population.
 »
Voilà qui se passe de longs commentaires : répéter à l’unisson une statistique trafiquée et alarmante trahirait-il une convergence spontanée entre médias dominants et responsables politiques ? Un cortège bariolé d’horloges qui donnent la même heure libérale et qui sonnent l’heure du droit du travail ?

 
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Notes

[1Article complété le 15 avril 2006, avec, en prime, cette définition offerte par Spinoza : "La fausseté consiste dans une privation de connaissance qu’enveloppent les idées inadéquates, c’est-à-dire mutilées et confuses." (Ethique, 2e partie, proposition XXXV)

[2Ici et plus loin, documentation sur l’AFP réunie par Jamel

[3Recueilli par Denis

[4« Noir refrain sur la jeunesse », Libération, 23 mars 2006 (Attention, ce lien est sans doute commercialement biodégradable.

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