Qu’on se le dise : Acrimed a dix ans
La critique des médias en question
Bilan et projets, débat et buffet
Le Samedi 17 juin à 19 heures
Avec Patrick Champagne, Serge Halimi, Henri Maler, Aline Pailler
Dans un cadre enchanteur : 52, rue Servan 75011 Paris. Métro Saint Maur
1996-2006 : Acrimed a dix ans ... et toutes ses dents
Novembre et décembre 1995 : face au mouvement social qui s’oppose aux prétendues « réformes » que veut imposer le gouvernement, la plupart des médias mobilisent leur morgue et leur mépris. C’est pourquoi, dans le prolongement d’un appel à la solidarité avec les grévistes, prend forme alors le projet de constituer un observatoire des médias. Ce sera, née en avril 1996, l’association Acrimed (Action-Critique-Médias) : une association-carrefour qui réunit chercheurs et universitaires, journalistes et salariés des médias, acteurs et militants du mouvement social.
Ses objectifs ?
- Informer : informer sur l’information (sur son contenu, sur les conditions de sa production) grâce à la mise en commun de savoirs théoriques, de savoirs professionnels, de savoirs militants. Une telle information repose sur une critique qui prend les choses à la racine : une critique radicale.
- Contester : contester l’ordre médiatique existant, ses concentrations pharaoniques et ses baronnies inamovibles, la prostitution de l’information et de la culture aux marchés financiers, la perpétuation d’un pluralisme anémié et, par conséquent, d’une démocratie mutilée. Une telle contestation suppose une critique qui ne se laisse pas intimider par les gardes-barrière qui contrôlent l’accès à l’espace médiatique : une critique intransigeante.
- Proposer : proposer des transformations en profondeur des médias, parce qu’ils sont aujourd’hui, pour l’essentiel, des médias dominants, c’est-à-dire des médias de la domination. Or, si un autre monde est possible, d’autres médias le sont aussi.
- Mobiliser : mobiliser et se mobiliser avec toutes les composantes disponibles pour constituer un véritable front de lutte à la mesure des enjeux : la question des médias est une question démocratique essentielle, une question politique.
Pour que plates-formes et projets ne restent pas de simples chiffons de papier, les propositions doivent fleurir dans l’air toujours agité d’une critique sans complaisance. De sa permanence dépendent l’intensité des mobilisations nécessaires et la profondeur des transformations possibles. Acrimed a dix ans, a gardé et gardera toutes ses dents.