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« Les journalistes ont-ils le droit d’informer librement sur les OGM ? » (CFDT Médias)

Nous publions ci-dessous un communiqué du secrétariat national du Syndicat national des Médias CFDT daté du 27 juillet 2006. Lire également le communiqué intersyndical « Oui, les OGM sont dangereux... pour la liberté de la presse » du 27 juin 2006.(Acrimed)

Depuis quelques semaines déjà, le traitement des informations relatives aux cultures d’OGM en plein champ est particulièrement sensible.

Un de nos confrères de France 3 Centre, et singulièrement du bureau d’Orléans, ainsi que son Rédacteur en Chef, se sont vus reprocher un traitement partial du procès en appel des 49 faucheurs volontaires devant la cour d’appel de cette ville. Traitement qui avait été réalisé avec la plus grande rigueur et avalisé par le Rédacteur en Chef du bureau local après de nombreux échanges, comme il est de coutume dans la profession.

Quelques jours plus tard, deux confrères de La République du Centre et une consœur de France 3 Centre ont été convoqués par les gendarmes de Montargis et sommés de livrer leurs sources et leurs images après un nouveau fauchage d’OGM. 

Il y a quelques jours enfin, nos confrères de France 3 Toulouse ont également eu à subir le même type de pressions. Les gendarmes sont venus réclamer la copie d’images ayant servi à un reportage sur des faucheurs volontaires qui avaient semé du maïs bio sur une parcelle d’OGM, afin de pouvoir les identifier.

De plus en plus police et justice considèrent les journalistes comme des supplétifs à qui l’on peut réclamer sans vergogne photos, rushs, numéros de téléphones, et à qui l’on peut demander de dévoiler leurs sources. Ces méthodes, dignes d’un état policier, foulent aux pieds la liberté de la presse et le libre exercice de la profession de journaliste.

Les journalistes CFDT ne se laisseront pas prospérer ces tentatives d’intimidation de la profession et se battront auprès de leurs collègues pour que les principes éthiques du métier de journaliste soient respectés par tous les pouvoirs, quels qu’ils soient.

Ils continueront à exercer leur métier en toute indépendance vis à vis des pouvoirs économiques, politiques et judiciaires ; ils ne baisseront pas le pavillon de leur déontologie professionnelle devant les lobbies. Ils continueront « à porter la plume dans la plaie ».

Le Syndicat National des Médias CFDT sera à leurs côtés pour défendre.

Paris, le 27 juillet 2006

 
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