Depuis 1995, à raison d’environ quatre numéros par an, Satiricon persiste à exister à Toulouse.
Ce journal est apparu peu avant les municipales de 1995.
Conçu comme une galéjade, il devait connaître le destin des blagues de potaches : un petit tour et puis s’en va. Mais, l’empressement du maire de l’époque -Dominique Baudis- à le voir trépasser a motivé l’équipe qui s’est prise au jeu.
Onze ans plus tard nous sommes toujours là. Nous occupons un terrain laissé en friche par le journal et la télé dominant ici, La Dépêche du Midi, et TéléToulouse (20 % du capital appartient à la mairie, 20 % à La Dépêche) qui traitent l’info, à notre avis, de façon sommaire (passe encore), mais bien souvent complaisante.
Nous avons pensé qu’il y avait un champ largement ouvert pour faire du journalisme, certes local, mais du journalisme dans toute l’acception que ce mot signifie pour nous. Car si certaines informations sont « oubliées », nous proposons aussi des axes de lecture d’une information bien souvent véhiculée sans filtre, droit sortie des agences ou services de communication et proposée telle quelle au lecteur.
C’est à dire :
1. nous ne sommes l’organe d’aucun parti ou association
2. autonomie financière
3. aucun lien avec un donneur d’ordre publicitaire
4. pas d’actionnaire privé
5. pas de subvention
6. pas de terrain interdit
Comment nous fonctionnons ?
Sur le mode associatif, loi 1901. Satiricon est une publication de l’association Satiric andC°. Une trentaine de collaborateurs.
La majorité des gens qui collaborent au titre, sont journalistes, et travaillent pour des média ayant pignon sur rue. Ils amènent en général ce qui n’a pas été publié de diffuser dans leur support respectif.
Nous nous devons d’être rigoureux. D’abord, nous ne pouvons pas revendiquer le besoin d’une « autre presse », sans donner d’abord la preuve que nous pouvons la faire. Ensuite, nous savons que certains attendent de nous voir agoniser devant un tribunal.
Comment nous nous en sortons ?
Satiricon bénéficie d’un vrai capital de sympathie à Toulouse. Nous avons entre 250 et 300 abonnés (cela fluctue en fonction des réabonnements qui sont plus ou moins suivis) mais, surtout, nous pouvons compter entre 5500 lecteurs (les mauvais numéros, c’est à dire ceux qui jouxtent les vacances) et jusqu’à 7000, pour les bons numéros (en pleine saison, avec le réseau de distribution qui fonctionne à fond).
Comment nous nous y prenons ?
D’abord, on a évité les circuits de distribution classiques. Nous sommes diffusés par Flash, l’Hebdo des Spectacles, un petit canard qui, comme son nom l’indique...
Ensuite, pour être mieux présentés chez les marchands de journaux, nous donnons une ristourne de 25 % aux kiosquistes Vu le ton polémique de nos articles certains nous détestent et nous cachent, mais d’autres sont très « offensifs » et mettent bien en valeur le journal, plus d’ailleurs par sympathie que par appât du gain.
Enfin, nous avons ce que nous appelons entre nous, « le réseau sympathie » qui commence par des vendeurs à la criée qui écoulent entre 300 et 500 journaux ensuite, nous avons des cinés, des théâtres cafés, librairies... qui nous présentent à la caisse
Comment nous survivons ?
D’abord, le journal est un peu cher (2 euros)
Nous sommes tous bénévoles (nous ne payons qu’une secrétaire pour les abonnements et la compta -un tiers temps- et le maquettiste pour les bouclages).
Les limites de l’exercice, ou comment continuer ?
Dix ans, les énergies s’érodent.
Mais Satiricon ne veut pas mourir.
La question du sabordage s’est crument posée, très récemment.
Notre projet : développer le journal de façon à pouvoir payer les piges.
Ce qui signifie, vendre plus. Donc, mieux distribuer. Ensuite : se diversifier : édition de numéros spéciaux (dessins, articles thématiques...).Or, plus de périodicité signifie plus d’articles, donc plus de travail, plus de mobilisation pour ceux qui opèrent... bref, faut rémunérer mais, comment faire pour « amorcer la pompe » ?
L’idée s’est imposée de lancer une souscription auprès des lecteurs.
On en est là.
UNE SOUSCRIPTION POUR TROUVER UN NOUVEL ELAN
Toulouse a besoin d’une autre information. Le groupe Dépêche, est hégémonique. La Mairie a investi plus de 2 millions d’euros en 2006 pour rénover ses multiples bulletins de communication... et faire son entrée dans La Dépêche !
Onze ans que Satiricon revisite l’info de Toulouse et de sa région. Sans compromis : nous ne sommes l’organe officiel d’aucune formation, d’aucun parti, d’aucun lobby.
Nous ne sommes liés à aucune entreprise, sponsor ou mécène.
Satiricon ne vit que par ses lecteurs. Sans publicité, ni subvention, nous proposons à 7000 acheteurs et 350 abonnés, un autre regard sur la ville, sur les hommes, sur les enjeux qui se cachent sous les évidences.
ONZE ANS DE PRESSE LIBRE : AIDEZ-NOUS A CONTINUER
Quarante numéros de bénévolat, c’est beaucoup. Aujourd’hui, nous cherchons un autre élan pour rester présents dans les kiosques au moins jusqu’en 2008.
Nous lançons un « Satirithon » à l’adresse de nos lecteurs et, plus largement, à ceux qui
pensent que la ville a besoin d’une autre presse.
Pour être plus présent sur le terrain et dans les kiosques, Satiricon fait appel à vous. Pour développer nos champs d’investigation, pour accroître notre diffusion, nous devons multiplier les points de vente, nous devons rémunérer de nouveaux collaborateurs.
Nous ne briguons pas une entrée en force dans le Cac 40, mais nos ventes à elles seules ne suffisent pas à assurer nos projets, nous venons donc taper nos lecteurs au bas de laine pour garantir,
au moins sur deux ans, la pérennité de Satiricon. C’est dur à dire. Mais nous pensons que vous êtes convaincus qu’il serait plus dur encore de
vivre sans presse indépendante.
Merci, en tous cas, de nous avoir suivi au moins jusqu’ici.
Merci d’adresser votre soutien à :
Par courrier : chèque à l’ordre de « Satiric Soutien »
Satiricon - BP. 31238 - 31012 Toulouse Cedex 6
Sur notre site Internet : par chèque ou système Paypal.
Site périmé (30-11-2012)