Le Congrès du SNJ-CGT réuni le 8 janvier 2007 à Courcelle-sur-Yvette s’inquiète des conditions de démarrage de la campagne pour les élections présidentielle et législatives dans les médias.
En quelques jours, plusieurs signes tendent à montrer que les leçons n’ont pas été retenues de la campagne du référendum sur la constitution européenne, de la révolte des banlieues ou de l’élection de 2002.
Le CSA lui-même a dénoncé le 4 janvier « la bipolarisation excessive au profit de deux candidats » et « l’insuffisance du temps de parole » accordée aux autres, sur France Télévisions, TF1, M6 et Canal+.
Malgré ces observations, TF1 va persister, si l’on en croit les déclarations de son Directeur de l’information faite hier au JDD.
TF1 organisera deux émissions en prime time avec Nicolas Sarkozy, puis Ségolène Royal ; Le Pen et Bayrou se partageront une émission dans le même créneau ; cinq ou six autres candidats seront invités dans deux autres émissions, mais le samedi à 13h15.
Le CSA livrera demain ses observations pour les autres chaînes de télévisions et pour les radios.
Mais d’ores et déjà, les décisions et les déclarations du chef du service politique de France Inter, reprises dans la presse le 2 janvier, sont inquiétantes.
La radio de service public a divisé les candidats en quatre catégories : br>
- la première qui disposera de 40 % du temps d’antenne regroupe l’UMP et le PS ; br>
- la seconde qui disposera de 30 %, l’UDF et le FN ; br>
- la troisième qui disposera de 25 % regroupera ceux appelés les « petits candidats », br>
PCF, LCR et Nicolas Hulot notamment ; br>
- les autres candidats se répartiront les 5 % restants.
Par ces décisions, les directions de l’information des chaînes publiques et privées vont une fois de plus malmener la démocratie et creuser encore un peu plus le fossé constaté ces dernières années entre les citoyens et la profession.
Le Congrès du SNJ-CGT : br>
- demande au CSA d’intervenir pour imposer aux chaînes le respect de l’égalité de traitement entre les candidats ; br>
- invite les rédactions et les journalistes à se mobiliser pour faire respecter la démocratie.
Courcelle-sur-Yvette le 8 janvier 2007