I. Papotages (Acrimed en direct du Salon de la télé)
Du 14 au 17 juin, avait lieu à Paris le 1er salon de la télé, grand raout réunissant vedettes du petit écran, groupies enamourées, et stars pas encore académiques. Beaucoup de vent, beaucoup de faux-débats entre quelques spécialistes du bavardage, et bien évidemment pas de critique de la télévision. Acrimed s’était déplacé pour écouter.
- Les militants de base doivent-ils avoir accès à la télévision ?
A cette occasion, plusieurs débats étaient organisés. Le premier avait pour thème : « Faut-il être une bête de télé pour réussir en politique ? » et était animé par Nicolas Poincaré (RTL). Les invités étaient les journalistes Laurence Ferrari (Canal+), Françoise Laborde (France 2), Bruno Masure (La Chaîne parlementaire) et Philippe Tesson (« journaliste de télévision d’occasion », comme il se présenta lui-même). Des stars du petit écran en somme.
Une personne du public pose la question suivante : « Vous recevez des responsables politiques mais, moi, je m’aperçois que, dans les médias, il y a très peu de place qui est faite à des militants de base [...]. Est-ce que, dans vos émissions respectives, vous allez dans l’avenir, pour les futures élections, recevoir des militants qui puissent apporter un éclairage un petit peu différent ? »
La réponse de Françoise Laborde est tranchante : « On va pas se payer de mots. La réponse est non. La réponse est non, pourquoi ? Parce que on est dans un pays démocratique où il y a des institutions. Alors, on les aime ou on les aime pas. Mais elles fonctionnent comme ça. Donc, en effet, vous appartenez à une formation politique. A l’intérieur de votre formation politique, [...] vous avez des instances représentatives. Et c’est la règle du jeu. [...] Je veux dire qu’il y a un moment donné aussi où il y a une structure de parti. Alors, on peut trouver que c’est dommage, que c’est du centralisme bureaucratique, que c’est stalinien, vive la démocratie directe, etc. Moi, je crois pas trop au système de démocratie directe. [en substance : « je suis plutôt stalinienne »] Je pense qu’il y a un moment donné où ça n’est pas le rôle de la télévision. [...] A France 2, il ne faut pas se faire d’illusion : on ne fera pas ça. »
Suite à ce cours de démocratie, Philippe Tesson prend le relais, et mettant un point d’honneur à être à contre-courant de l’opinion dominante, il argumente : « Le problème que vous soulevez, il est extrêmement important et je crois que ce que vous avez dit exprime ce que pense la majorité de l’opinion. Mais moi, j’ai là-dessus un avis très tranché. Ben... C’est vrai que je suis vieux et que j’ai rien à perdre, je peux le dire. Parce qu’il est pas populaire mon avis. Je trouve que ça serait la pire des choses que le militant vienne sur le plateau ... enfin, que ça se généralise parce qu’il vient déjà. Je trouve qu’il vient déjà trop. Le mettre sur le plateau, je trouve que ça serait la pire des choses. Parce qu’on commence comme ça, et puis c’est ça, c’est ça... Après ça... [...] Ca devient le bordel, ça devient l’anarchie. C’est le n’importe quoi. Sans compter que... excusez-moi, c’est pas que je considère que je suis bon mais, comme j’ai acquis le professionnalisme, je suis a priori un peu meilleur que la moyenne des gens qui viennent sur le plateau sans avoir l’expérience. Ça serait incontrôlable. »
Puis il précise sa pensée : il est inutile de faire parler le militant de base... puisque c’est justement le rôle du journaliste de relayer ses analyses et ses revendications ! « Le journaliste, étymologiquement [...], ontologiquement, fonctionnellement, le journaliste est un médiateur. C’est la beauté de ce métier. Nous sommes des passeurs. Nous faisons passer ce que pensent Untel, Untel, Untel, ce que pense tel groupe, telle catégorie d’activité, de pensée, etc. Nous sommes faits pour ça. Si nous ne faisons pas ça, nous sommes mauvais. Et il est très possible que la plupart des journalistes d’aujourd’hui soient mauvais. Car c’est vrai que beaucoup ne font pas ça. Mais nous sommes là pour traduire ce que pense telle ou telle catégorie, les différentes catégories dans le pluralisme le mieux compris, les différentes catégories de la population. Et ce qu’exprime, ce que voudrait exprimer, ce que tient à exprimer un militant, comme vous par exemple, eh bien c’est à nous de l’exprimer. Nous sommes votre interprète. C’est ça notre métier. »
Ainsi, le journaliste est là pour parler à la place des gens ordinaires, mais pas à la place des responsables politiques, qui eux sont invités sur les plateaux. Que vous soyez puissant ou misérable, vous pourrez vous exprimer, ou pas. Mais que le militant à l’origine de la question se rassure, il sait maintenant qu’il peut compter sur un allié de taille, Philippe Tesson, pour faire passer (et pour « traduire ») ses messages dans les très nombreuses émissions où il intervient...
- Les bons mots de Philippe Tesson
Toujours dans le même débat, Nicolas Poincaré reformule à destination de Philippe Tesson une question de la salle : « Est-ce bien normal que Laurent Solly, directeur-adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy devienne numéro deux de TF1 ? » Le « journaliste de télévision d’occasion » relativise : « Ça a toujours été. C’est dans la grande tradition républicaine française, si je puis dire. Evidemment que sur un plan d’exigences morales et éthiques c’est très choquant et que c’est encore là... Moi, je... [Il bafouille.] sur mon apologie du relativisme. A la limite, on pourrait redouter une république qui serait parfaite et ça relèverait de l’utopie et ça serait peut-être assez dangereux. » Une société dans laquelle des règles de morale et d’éthique seraient parfaitement appliquées pourrait donc s’avérer assez dangereuse... A l’inverse, il est visiblement rassurant que le Président de la République place ses pions dans les médias : cela montre peut-être qu’il est imparfait et donc, finalement, très humain.
Salon de la télé toujours. Philippe Tesson à nouveau : « Moi, je suis [...] multicarte et je vais tantôt sur la TNT, sur le câble, sur les chaînes hertziennes. Très franchement, je me sens pas plus contraint profondément sur les chaînes hertziennes [...]. Mais il faut quand même bien avouer qu’il y a un sentiment de liberté plus grand sur les chaînes du câble et sur les chaînes de la TNT [...]. Je prends... Je sais pas, moi... Je suis à i>télé, par exemple. [...] Qu’est-ce que c’est qu’i>télé ? C’est un immense plateau, puis y a rien d’autre. Tandis que, vous allez à TF1, vous allez à France 2, vous vous perdez dans les couloirs, vous voyez plusieurs plateaux, des régies [?] compliquées, des choses... C’est un univers mystérieux. La TNT, c’est absolument transparent. BFM, c’est transparent. Vous allez chez Ruth Elkrief [journaliste sur BFM TV], vous la voyez dans un petit coin, elle est toute seule. C’est un peu comme sous la Résistance, j’allais dire. Alors donc vous êtes... finalement, vous êtes plus vous-même, vous êtes plus spontané, vous êtes plus sincère. » Un peu comme sous la Résistance. Et Tesson c’est le Jean Moulin de la télévision ?
II. Censures
- Le Fou du roi s’autocensure
Dans son émission « Le fou du roi » (sur France Inter, de 11 H 00 à 12 H 45), Stéphane Bern attend de ses chroniqueurs qu’ils débitent des (mauvais) jeux de mots au kilomètre, et certainement pas qu’ils égratignent le précieux invité (qui reviendra) venu faire sa promo.
Le 6 juin 2007, Face à l’invitée du jour, la cantatrice Julia Migenes, le chroniqueur Mickaël Quiroga a fait les frais d’une nouvelle forme d’autocensure.
- Mickaël Quiroga : je lis que vous êtes adepte de la scientologie (...). Il parait que L. Ron Hubbard, le fondateur de la scientologie, a pris le nom d’une église parce qu’aux États-Unis, les églises ne paient pas d’impôt. Ça, faut pas le dire à Johnny, il va vouloir rentrer au séminaire.
- Julia Migenes (très fort) : Arrête ! C’est pas la place, monsieur !
- M. Quiroga (fait semblant de ne pas comprendre) : Je ne peux pas parler de Johnny ?
- Stéphane Bern : Non, on a fait un deal un jour avec Julia, on ne lui en parle jamais [de la scientologie, pas de Johnny, ndlr]. Comme ça, ça lui évite de faire de la promo à l’antenne.
- M. Quiroga (fait toujours semblant de...) : Bon ben je ne vous parle plus de Johnny Hallyday, d’accord. Pas de problème. Comme je vous disais, vous êtes née dans le Bronx...
M. Quiroga ne reviendra pas sur le sujet. En une seule intervention, Stéphane Bern aura donc révélé qu’il s’autocensure en accord avec les invités, et qu’il n’hésite pas à censurer ses chroniqueurs qui ne partagent pas la même position complaisante... Mais comme le monde est petit et qu’un ascenseur revient toujours à son point de départ,
Mickaël Quiroga nous apprendra plus loin que le comité d’honneur d’"Opéra en plein air", qui a invité Julia Migenes à mettre en scène "le Barbier de Séville", comprend, entre autres personnalités, Nelson Monfort... et Stéphane Bern.
- Censure à Libération : suite
Nous avions évoqué dans un article précédent [2] la censure d’un passage d’une chronique de Pierre Marcelle dans Libération. Nous suggérions fortement qu’elle était le fait du prince, Laurent Joffrin, en l’occurrence patron du journal... Un de nos envoyés spéciaux (à Strasbourg) a rencontré ledit patron, et l’a interrogé. Extraits du reportage publié sur son blog, « La feuille de chou » dans le n° 669 :
« Libé de ce jour a sorti un cahier spécial Strasbourg le second souffle. C’est bon ça coco, ça fait vendre, la preuve, on l’a acheté. On y trouve de tout, même des erreurs monumentales, c’est le cas de le dire, à propos de la future mosquée (sans minaret, ni lieu culturel) qui tarde à être construite, comme par exemple ceci : “Conçue par l’architecte italien Paolo Portoghesi, auteur de la grande mosquée de Rome, son imposante coupole devrait un jour se mirer dans l’Ill .” Miracle ! Car ses fondations sont au bord du canal du Rhône au Rhin, face au nouvel hôpital...
Laurent Joffrin tenait conférence sur le trottoir, devant les vitrines de la librairie Kléber, sans micro, ce dernier (le micro) étant en panne. Couvert régulièrement par le bruit du tram qui passe juste devant, ses paroles se perdaient dans le vent. Peu importe !
A la fin, juste avant de boire le crémant dans des verres en plastique, nous lui avons posé la question que personne n’avait posée. Tenait-il lui-même les ciseaux pour censurer Pierre Marcelle ? Affirmatif !Et de déplorer que Marcelle tout seul n’ait pas accepté d’être embrigadé dans les condoléances du directeur, au nom de l’équipe, dans le deuil de la famille Rothschild. Puis, il se vanta d’avoir déjà censuré Françoise Giroud, pour des propos homophobes...
Comme nous lui faisions remarquer l’erreur signalée plus haut au sujet de la mosquée, il demanda qui avait écrit ça. On n’a pas cafté. Et sans rire ajouta “je vais le licencier“.
Gaffe à tes os, Frédérique Roussel ! Et Pierre Marcelle... »
III. Dépendances (ou « Merci Patron ! »)
- Direct soir cinéphile ?
Entre couvertures et pages régulièrement dédiées à l’actualité mondaine, fer de lance de la ligne éditoriale du quotidien gratuit Direct soir (groupe Bolloré), on pouvait repérer dans les trois éditions successives des 30, 31 mai, et 1er juin 2007 la présence d’un petit article quelque peu inattendu. Celui-ci nous signalait la reprise au cinéma le Mac Mahon d’un film réalisé en 1959 par Ranald Mac Dougall intitulé « Le monde, la chair et le diable » (située avenue Mac-Mahon dans le 17ème arrondissement de Paris, cette salle, à l’instar de celles du Quartier Latin, constituait un lieu de sociabilité cinéphile important dans les années 60. Sa programmation reste encore aujourd’hui très régulièrement consacrée au cinéma hollywoodien des années 50 -60).
La répétition insistante de cette « information » pouvait-elle néanmoins témoigner d’un discret mais sincère engagement pour la programmation cinématographique de répertoire de la part d’un quotidien plus généralement connu pour son traitement « people » de la culture [3] ?
À la revue de détail des nombreuses participations du groupe Bolloré, (lire notre article « Vincent Bolloré, à l’assaut des médias »), le souci supposé du journal de transmettre à ses lecteurs une certaine appétence pour la cinéphilie des années 60 s’éclaire : l’heureux propriétaire du Mac Mahon n’est nul autre que ... Vincent Bolloré. Intérêt cinéphile pour « un classique incontournable à voir et à revoir ce week-end » ? Certes, mais un intérêt très bien compris.
- Jean-Claude Narcy connaît Nicolas Sarkozy depuis 25 ans. « Et alors ? »
En revanche, que TF1, première chaîne française en termes d’audience, appartienne depuis 20 ans au groupe Bouygues, cela n’inquiète quasiment personne. Et surtout pas Jean-Claude Narcy. Dans une interview accordée à TV Magazine (groupe Dassault) le 17/06/2007, l’ancien présentateur du JT de TF1, qui travaille encore comme pigiste pour cette chaîne, déclare tout de go : « TF1 (...) est indépendante depuis vingt ans... » Sous le titre « Ne faisons pas de procès d’intention à TF1 », cet entretien est censé répondre aux « vives critiques sur son indépendance » dont la chaîne est la cible. En fait de réponse, Jean-Claude Narcy n’oppose aucun argument tangible, aucune preuve matérielle de l’indépendance de TF1, mais nous demande de le croire sur parole. Extraits :
- TV Magazine : Comment interpréter le fait que ce soit l’Elysée qui ait annoncé l’arrivée d’un nouveau directeur adjoint à la tête de TF1 (Laurent Solly), qui fut directeur de campagne de Nicolas Sarkozy ?
- JC Narcy : C’est un procès d’intention !
- TV Magazine : Quelle peut être l’influence de Nicolas Sarkozy sur TF1 ?
- JC Narcy : Quels que soient ses liens d’amitié avec le propriétaire de TF1, il n’aura pas plus d’influence que Jacques Chirac ou François Mitterrand.
- TV Magazine : - Vous êtes pris pour cible par ceux qui prétendent démontrer [appréciez la formulation !] la collusion entre pouvoir politique et pouvoir médiatique. (...) Que répondez-vous ?
- JC Narcy : Assez d’hypocrisie ! Ce n’est pas parce que vous êtes l’ami de quelqu’un que vous ne faites pas votre boulot. (...) Les déontologues distingués parlent de connivence simplement parce que l’on fréquente quelqu’un. Je connais Nicolas Sarkozy depuis vingt-cinq ans, je l’ai interviewé une bonne vingtaine de fois, et alors ? Il ne m’a jamais demandé d’être complaisant... ». En a-t-il seulement besoin ?
Seul argument concret avancé par Narcy : le sacro-saint audimat. Parlant de la campagne présidentielle, il explique : « Si la rédaction avait été partisane, nous n’aurions pas eu le leadership sur les émissions politiques ». Démonstration fulgurante : l’indépendance d’un média se mesure à l’aune de ses parts de marchés...
A quoi bon perdre son temps à donner des interviews aussi peu convaincantes ? C’est que l’exercice permet à Jean-Claude Narcy de faire quelque chose de bien plus intéressant que de s’adresser à quelques téléspectateurs suspicieux. Il réussit en effet l’exploit, en deux pages, de flatter trois fois son nouveau patron, Nonce Paolini (nouveau Directeur Général, successeur de Patrick Le Lay), et ce alors même qu’aucune question ne lui a été posée à son sujet. Démonstration :
- JC Narcy (en réponse à la question sur la nomination de Laurent Solly) : Nous pouvons (...) faire confiance à un boss [4] qui a souvent prouvé qu’il avait du flair. Exemple avec Nonce Paolini, qui a déjà fait les beaux jours de Bouygues et qui fera, j’en suis sûr, ceux de TF1.
- TV Magazine : La chaîne est-elle en train de tourner une page de son histoire ?
- JC Narcy : (...) C’est (...) évidemment un formidable défi à relever pour Nonce Paolini, un homme du sérail (...). Un homme de dialogue au caractère bien trempé et déterminé (...). Il ne remplace pas, il succède.
- TV Magazine : L’âge d’or de TF1 n’est-il pas derrière nous ?
- JC Narcy : (...) Le défi d’aujourd’hui, c’est de devenir aussi un leader sur le terrain des nouveaux médias. Domaine où Nonce Paolini excelle. Lui qui s’est illustré dans la téléphonie apparaît comme l’homme de la situation.
Mais les coups de langue de Narcy ne sont pas réservés à son patron. Et l’on ne serait pas un journaliste de TF1 digne de ce nom si l’on ne profitait pas d’une interview pour louanger Nicolas Sarkozy lui-même : « L’élection d’un jeune Président, comme Nicolas Sarkozy, à la tête de l’Etat est un vrai phénomène de société : l’exemple vient d’en haut (...). Il s’agit d’une véritable rupture générationnelle ».
Un jeune Président, rappelons-le, que Narcy connaît depuis vingt-cinq ans. « Et alors ? ». Alors, rien.
- En guise de conclusion...
Dominique Rousseau, Professeur de Droit Public, partisan du « non » au TCE, et artisan de sa victoire, déclare à l’un de nos envoyés spéciaux :
« Il faut affirmer dans la Constitution que le pluralisme de la presse est un des fondements de la démocratie et qu’en conséquence, les entreprises de presse et les directeurs de presse écrite, audio et audiovisuelle, doivent être indépendants du pouvoir économique, financier et politique.
Il y a bien des incompatibilités entre les fonctions de députés et certaines fonctions du privé, il doit y avoir des incompatibilités entre le capital d’une entreprise de presse et le capital des autres entreprises économiques et financières. Pour l’indépendance de la presse par rapport aux politiques, il doit y avoir une réforme totale, complète, profonde, radicale, du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) afin que ce conseil ne soit plus comme aujourd’hui présidé par une personne nommée par le Président de la République. Que le Président de la République ait entre les mains une majorité parlementaire pour faire appliquer son programme, soit, mais à ce moment-là que, face à lui, il trouve un pouvoir de la presse indépendant et autonome, ce qui veut dire que le président du CSA ne soit plus nommé par le Président de la République. Sinon, nous ne sommes plus dans une démocratie présidentielle, mais dans un régime impérial.
Il faut donc affirmer dans la Constitution que le pluralisme de la presse est un des fondements de la démocratie et donc voter en conséquence une loi qui garantisse l’autonomie des entreprises de presse par rapport aux pouvoirs économiques, financiers et politiques ».
(Interview de Nicolas Ethève réalisée le 11 juin 2007)