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Zaki Laïdi ou le recentrage médiatique de la pensée politique

par Grégory Rzepski, Mathias Reymond,

Sur la scène médiatique, les interférences et les interdépendances entre les divers microcosmes - universitaire, politique, patronal et médiatique - qui forment le (petit) macrocosme de la domination, sont incarnés par divers personnages. Portrait de l’un d’entre eux : Zaki Laïdi. Professeur à Science Po Paris, ancien conseiller de Pascal Lamy, prophète de la « refondation » de la gauche, il a, depuis 1995, inondé la presse française, suisse et québécoise de plus de 150 tribunes [1].

Bien qu’il ait un avis sur tout et qu’il l’exprime systématiquement dans une tribune (modernisation de la gauche, intervention américaine en Irak [2], loi sur les signes religieux [3] ou CPE [4]...), Zaki Laïdi n’est pas taillé dans le même bois que les Bernard-Henri Lévy ou les Alain Finkielkraut. Il ne squatte pas les plateaux de télévision, on ne l’entend pas matin, midi et soir sur les ondes. S’il est médiatique, à dire vrai, Zaki Laïdi n’est pas un intellectuel de médias, mais plutôt un « expert » prisé par les médias.

Une toile bien tissée

Qui est Zaki Laïdi ? Un chercheur au Centre d’Études et de Recherches Internationales (CERI), un enseignant à Sciences Po et un homme de réseaux intellectuels. Il anime ainsi Telos (« agence intellectuelle ») et a participé aux travaux d’En temps réel, autre « think tank » social libéral. Dans ces cénacles, il cultive des amitiés médiatiques : Laurent Joffrin, patron de Libération est membre du comité d’orientation d’En temps réel ; Monique Dagnaud, administratrice du Groupe Le Monde, comme Agnès Touraine et Lionel Zinsou, administrateurs de Libération, figure au comité de parrainage de Télos.

La reconnaissance médiatique dont dispose Laïdi est sans doute liée à ces fréquentations. Mais Zaki Laïdi dispose aussi de relais :
- politiques  : il a été le conseiller de Pascal Lamy [5] et a travaillé pour la Fondation Jean Jaurès, présidée par Pierre Mauroy et liée au courant de Dominique Strauss-Kahn (« Socialisme et démocratie ») ;
- éditoriaux : il a été conseiller éditorial chez Flammarion et dirige, à présent, une collection chez Hachette-Littérature ;
- syndicaux  : Laïdi collabore à la revue de la CFDT et était proche de Nicole Notat quand elle dirigeait cette confédération ;
- patronaux  : Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault et administrateurs de plusieurs grands groupes, parraine Télos. Par ailleurs, en 2002, selon Le Monde (30 juin - 1er juillet) : « Au beau milieu des négociations sur le plan d’aide au retour à l’emploi (PARE), le Gotha universitaire Alain Finkielkraut, Zaki Laidi, Pierre Rosanvallon, André Glucksmann ou encore Jean-Claude Casanova, (...) avait été invité à dîner avenue Pierre-1er-de-Serbie [alors siège du Medef] [6] »  ;
- académiques  : son co-auteur, Gérard Grunberg « préside le conseil scientifique des Presses de Sciences Po et la commission des chercheurs de la Fondation nationale des sciences politiques [7] ». Via Télos, il côtoie un grand nombre d’universitaires plus ou moins médiatiques : Elie Cohen, Charles Wyplosz, Jean Pisani-Ferry, Dominique Méda, Pierre Cahuc...

Laïdi, lui-même enseignant-chercheur à Sciences-po, n’oublie jamais de rendre hommage à Richard Descoing qui dirige cette « prestigieuse » institution. Le 9 juin 2007, il explique ainsi à Libération que l’autonomie des universités est « un bon projet soutenu par tous les présidents d’université. Parmi eux Richard Descoings, patron de Sciences-Po, est l’un des plus ardents [8]... » S’il est pour l’autonomie des universités version Sarkozy, Zaki Laïdi assume et recherche un autre « modèle de gestion » pour sa « PME » universitaire, le CERI. En 2001, déjà, il écrivait : « Depuis le milieu des années quatre-vingt, le CERI a commencé à se référer, d’abord confusément, puis de plus en plus explicitement, à un modèle de gestion : celui de l’entreprise. [...] La quête de financements complémentaires par rapport à ceux que nous octroient le CNRS et surtout Sciences Po est devenue une évidence. Les relations avec les médias, les administrations et les entreprises elles-mêmes se sont développées. En définitive, le CERI est devenue une véritable PME de services [...] qui aspire à la productivité [9] ».

« Think tanks » sociaux-libéraux, Sciences Po, maison d’édition « Lagardère » : l’activité de Zaki Laïdi se déploie au cœur même des lieux de production de cette idéologie « moderne » dont les éditorialistes des médias dominants font leur miel. En ce sens, la surface médiatique de Zaki Laïdi fonctionne comme un révélateur de sa surface sociale, qualitativement et quantitativement. Et son personnage est un produit de l’interpénétration des mondes sociaux dans lesquels il figure.

Pulsions graphomanes et jargons politologiques

Pourtant, la satisfaction des pulsions graphomanes de Laïdi par les principaux titres de la presse dominante ne s’explique pas uniquement par l’existence de ces réseaux. La prose de Zaki Laïdi est accueillie avec jubilation par les célestes directions des périodiques parce qu’il écrit en « expert » dans ses tribunes ce que les éléphants de la presse de parti-pris ne cessent de prescrire.

Dans le « débat » sur la « refondation » de la gauche, les médias dominants ne sont pas de simples observateurs. Ils exercent une pression éditoriale systématiquement orientée dans le même sens : à droite toute ! Cette pression, ils l’assurent en accueillant à bras ouverts quelques « experts » omniscients.

« Parce que la gauche est trop à gauche » selon Jacques Julliard (Le Nouvel Observateur du 10 mai 2007). Parce que le Parti socialiste aurait fait preuve de « négligence à l’égard du centre » d’après Laurent Joffrin (Libération du 7 mai 2007). Pour les « opinon makers » quasi unanimes, la défaite de Ségolène Royal au second tour de l’élection présidentielle signerait l’« archaïsme » de la gauche française. A la suite de l’élection de Nicolas Sarkozy, le chœur des éditorialistes a ainsi entonné un hymne à la modernisation socialiste : nécessaire « aggiornamento », « rénovation » ou « mutation », « la fin du cycle d’Epinay », le PS qui devrait enfin « faire son Bad-Godesberg », etc. [10]

Au lendemain du 21 avril 2002, déjà, pour les mêmes commentateurs unanimes, le Premier ministre sortant avait été devancé par Jean-Marie Le Pen en raison de ses « méthodes archaïques [11] ». Idéologique [12], ce discours a ses idéologues. Zaki Laïdi en est un des plus médiatiques.

Son jargon politologique vernit les clichés éditoriaux les plus éculés et les maquille en « concepts ». Ainsi pour exprimer son soutien au recentrage du Parti socialiste incarné, selon lui, par Ségolène Royal, il la soutient dans une tribune publiée par Le Monde le 5 juillet 2006. On y apprend que le « ségolisme » « exprime la transformation profonde du sens du politique, qui n’est plus cette réalité qui transcende les hommes pour les projeter dans un monde ou une société différente, mais pour les aider à se réaliser dans leur vécu. Le ‘‘ ségolisme ’’ n’est ni plus ni moins que l’incarnation de cette révolution où les individus pris en société ne peuvent vivre, s’exprimer et se situer que par rapport à des ‘‘ mondes vécus ’’, c’est-à-dire par rapport à des contextes professionnels, identitaires, culturels qui organisent leur vie. La révolution des ‘‘ mondes vécus ’’n’abolit pas le collectif, mais elle prend son sens premier dans l’individu pour qui un projet de société ne peut plus ressembler à un modèle clés en main renvoyant à un ‘‘ autre monde ’’. Cela ne signifie pas que l’individu n’ait plus besoin de politique, bien au contraire : ses demandes vis-à-vis du politique s’accroissent et touchent tous les domaines de sa vie. Le politique n’est plus tout mais il est dans tout. Voilà la réalité de notre temps et voilà ce que le ‘‘ ségolisme ’’ tente de capter. »

Un éloge du « pragmatisme » et une critique de l’utopie « totalisante » (voire « totalitaire » ?) exprimés en termes conceptuels mais, surtout, parfaitement en phase avec le sous-bassement idéologique des éditoriaux du Monde, de Libération, du Nouvel Observateur, des Inrockuptibles, de Charlie hebdo ou d’Alternatives économiques, les principaux titres de la presse « de gauche » mais « raisonnable ». Ainsi, la mission idéologique de Laïdi consiste aussi à produire une sorte de légitimation « académique » de la doxa éditoriale.

Pourfendeur de « l’influence démesurée de la culture marxiste »

Ses contributions sont parfaitement en harmonie avec le programme commun de la nomenclature médiatique. Tous aspirent, notamment, à la « modernisation » du PS. « Moderniser », « modernisation » : le verbe et le substantif envahissent les tribunes de « l’expert ». Dans Libération le 8 mai 2007, on peut relever 6 occurences et 5 dans Le Temps du 20 avril 2007. Zaki Laïdi ne cesse d’appeler à cette modernisation social-libérale salvatrice et au recentrage du PS. Récemment, dans Libération (8 mai 2007), il sermonnait cette « gauche française [qui] est aujourd’hui une des plus archaïques d’Europe »  : « La gauche française, qu’il faudra désormais appeler la ‘‘ vieille gauche ’’, celle qui, du PS à la LCR en passant par les Verts, vient pour la troisième fois consécutive d’échouer faute d’avoir accepté de se moderniser. » On l’aura compris, pour lui, « la seule option stratégique qui s’ouvre au PS est celle de sa modernisation interne. » (Le Temps, 20 avril 2007)

Même au prix d’une défaite électorale puisqu’une « défaite de la gauche aux présidentielles pourrait faciliter sa modernisation. » (Le Temps, 30 mars 2007) Une modernisation synonyme d’ouverture à droite, et d’acceptation de l’économie de marché : « Parmi les énormes blocages politiques, le rapport à l’économie de marché est un des plus difficiles. Le PS français est l’héritier d’une tradition étatiste très forte pour qui seul le volontarisme de l’Etat est en mesure de faire bouger les choses. » (id.) L’analyse de Zaïdi est simple : « le PS ne pourra gagner que lorsqu’il aura cessé de faire du marché un épouvantail. » (Libération, 25 août 2006)

C’est au nom de cette « raison » et de son « expertise » que Zaki Laïdi pourfend la gauche de gauche en dénonçant, notamment, « l’inconséquence politique des altermondialistes » (Le Monde, 21 septembre 2003). Pour lui, « la pensée politique française a trop souffert de l’influence démesurée de la culture marxiste, y compris dans ses versions pauvres ou abâtardies » (Le Monde, 11 juin 2007). Version longue que l’on pouvait lire un peu plus tôt dans Libération (8 mai 2007) : « Ce qui est impressionnant, c’est de voir combien l’emprise du marxisme vulgaire, l’identification du raisonnement économique au complot social, la diabolisation de l’adversaire, la vénération de l’Etat, le mépris profond pour les expériences étrangères ont pour ainsi dire pénétré l’ensemble de la gauche française, qui s’est trouvée systématiquement tirée par le bas. »

Expert en autoplagiat

A la manière de ces grands réalisateurs qui refont toujours le même film dans l’espoir d’atteindre la perfection, Laïdi recherche un inaccessible aboutissement en réécrivant toujours le même article. Dans ses 150 tribunes, on retrouve les mêmes lexies exprimant constamment le même dessin. L’une des craintes du politologue de la gauche libérale est par exemple l’attachement du PS aux « Trente Glorieuses ». Les phrases reviennent comme des slogans, les analyses identiques se retrouvent d’une tribune à l’autre, et l’usage du copier-coller se fait sans tabou. Ainsi dans Libération (8 mai 2007) : «  [la gauche] en est graduellement revenue à revendiquer le retour au statu quo des Trente Glorieuses  »  ; dans Le Temps (20 avril 2007) : « Le premier [axiome politique] est de dire que le modèle politique de la gauche ne peut plus être celui des Trente Glorieuses  » ; formule qui ressemble étrangement à celle publiée un mois et demi plus tôt dans Le Monde (2 mars 2007) : « La première [proposition] consiste tout d’abord à dire et redire que le changement social dont parle tant la gauche ne saurait se penser sur le mode du retour à l’équilibre des " trente glorieuses ". (...) Elle continuera à décevoir ses électeurs car chacun sait que le retour aux " trente glorieuses " n’est ni possible ni souhaitable. (...) Dire à haute et intelligible voix [celle de Laïdi...] que la gauche n’a plus pour horizon politique le retour aux " trente glorieuses " constituerait un acte révolutionnaire et fondateur pour une gauche du XXIe siècle » ; dans Les Echos (3 octobre 2006) : « Le point nodal, pour la gauche, est bien celui-là : reconnaître que son projet ne peut pas être un projet de restauration des Trente Glorieuses . »  ; dans Libération (25 août 2006) : « Il faut que les citoyens aient la conviction qu’il existe des voies de sortie en dehors du retour aux Trente Glorieuses . » Etc.

Ces formules que l’on retrouve d’un média à l’autre illustrent parfaitement l’omniprésence de la pensée de Zaki Laïdi dans le champ médiatique et l’absence de complexe de l’auteur. Absence de complexe qui lui permet même de reproduire à l’identique certaines tribunes d’un journal à l’autre. Malin, le « fast-thinker » [13] change le titre et la première phrase du papier. Ainsi, « Mais de quoi souffre la France ? » publié par Le Temps (Suisse) le 4 mai 2006, devient « Héroïsme, réformisme et mondialisation » le lendemain dans Les Echos. Et la (très) longue première phrase de l’article paru dans Le Temps se verra modifiée de quelques mots dans celui des Echos [14]. La suite de l’article étant reproduite à l’identique. Cette expérience a été dupliquée et le sera certainement encore [15].

Idéologue en chaire qui va se répétant de tribune en tribune, idéologue de réseaux au cœur des processus de production de la pensée dominante, idéologue académique légitimant les poncifs éditoriaux, Zaki Laïdi va, fredonnant sa petite musique, toujours la même : « Il faut réformer la gauche », « il faut moderniser le PS ». Cette vieille rengaine qui submerge la presse dite de « gauche » n’est jamais mieux chantée que par des « experts » dont le titre de noblesse n’en honore que plus le périodique qui les accueille. Zaki Laïdi est parmi les mieux reçus. Il cumule en effet les titres, les positions et les relations qui font de lui une sorte d’archétype de l’idéologue pour médias « intelligents ».

Grégory Rzepski et Mathias Reymond

 
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Notes

[1Recensement établi par Acrimed grâce à la base de données de Europresse.

[2« Pourquoi l’Irak n’est pas l’Ukraine », Le Monde, 30 décembre 2004.

[3« Laïcité : le bon choix de Chirac », Libération, le 22 décembre 2003.

[4« CPE, le bonapartisme en creux », le 27 mars 2006.

[5Sur les amis de Lamy voir notre article ici même.

[6Cité par PLPL n°16.

[7Selon site du CEVIPOF (lien mort, juillet 2010).

[8Au passage, il ajoute ardemment : « Pourvu que le gouvernement s’y prenne avec doigté pour anesthésier tous les corporatismes dont celui de l’Unef, syndicat conservateur de gauche. Dommage que la Confédération étudiante, elle plus réformiste, ne soit pas plus forte. » Dans le même journal, le 22 décembre 2003, il écrivait déjà : « En revanche, il faut impérativement développer les mécanismes d’accès aux concours et aux responsabilités sur le modèle qui a été celui de Sciences-Po » en référence au partenariat mis en place par Descoings entre son école et certains établissements de ZEP.

[9Les Nouvelles du CERI, juin 2001, cité par PLPL n°16.

[10Un exemple parmi tant d’autres : le 6 mai au soir, sur Arte, Alberto Toscano, journaliste italien omniprésent dans les médias français, expliquait que Ségolène Royal aurait « payé le prix de ne pas avoir été capable de gérer un réel renouvellement dans un sens blairiste, du Parti socialiste. La gauche française est restée trop idéologique, elle n’a pas su évoluer comme la gauche allemande et la gauche italienne. Aujourd’hui, elle en paye le prix. Si la gauche française avait eu le courage de lancer un grand débat avec le centre, avec François Bayrou, avec l’UDF, déjà il y a plusieurs mois plutôt que de le rafistoler en quelques jours entre les deux tours, probablement le résultat aurait été différent. »

[11Christophe Barbier dans L’Express du 25 avril 2002, cité par PLPL, « Les Bacchanales de la vertu ».

[12Un dirigeant aussi peu soupçonnable de radicalité régressive que Pierre Moscovici écrivait, par exemple, en 2003 au sujet de la « modernité » du bilan de la gauche depuis 1981 : « Il reste de ces vingt ans au pouvoir et plus particulièrement de l’expérience de la gauche plurielle, des leçons décisives. Les socialistes, sauf retour en arrière, acceptent leur réformisme et ne refusent plus l’économie de marché : l’objectif de la « rupture avec le capitalisme » a fait long feu. Ils inscrivent aussi leur pensée, leur action, leur identité, dans le cadre européen. Tout cela paraît évident : en vérité, ce sont des acquis considérables. [...] Nous savons maintenant qu’il n’existe pas, et qu’il ne peut pas exister de système d’allocation de ressources alternatif au marché. » (Un an après, Flammarion, 2003, p. 145)

[13Selon Pierre Bourdieu, les « fast-thinkers » sont « des penseurs qui pensent plus vite que leur ombres », sur tous les sujets, par « idées reçues ». (Sur la télévision, Raisons d’Agir, 1996, p. 30)

[14A titre comparatif, voici la première phrase du Temps : « Entre Dominique de Villepin, premier ministre flamboyant mais affaibli par l’affaire du CPE qui a mis la France dans les rues pendant un mois et le pauvre député Jean Lassalle qui a recouru à 31 jours de grève de la faim pour empêcher l’extension d’une usine japonaise dans une vallée voisine de sa circonscription, il n’y a pas de lien direct sinon que ces deux évènements reflètent la crise du système politique français face à la mondialisation et sa préférence pour l’héroïsme au détriment du réformisme. » Et voici celle des Echos : « Entre l’affaire du CPE gérée sur un mode bonapartiste et celle du député Jean Lassalle, qui a recouru à trente et un jours de grève de la faim pour empêcher l’extension d’une usine japonaise dans une autre vallée, il n’y a pas de point commun, sinon que ces deux évènements reflètent la crise du système politique français face à la mondialisation, et sa préférence pour l’héroïsme, au détriment du réformisme. »

[15C’est une méthode régulièrement utilisée par les éditorialistes omniprésents tel Claude Imbert qui reproduit, mot pour mot, dans Midi Libre son éditorial du Point. Voir l’annexe de l’article publié ici même : Comment Midi Libre cajolait les partisans du ‘oui’.

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