Sur le site du Medef, Laurence Parisot « explique » : « Les règles du jeu ont changé. De nouveaux rapports humains, de nouveaux principes, de nouveaux impératifs organisent désormais notre monde. Jouer le jeu, c’est prendre connaissance de ces nouvelles règles, en accepter la lettre et en cultiver l’esprit. Jouer le jeu, c’est respecter ses partenaires ; c’est créer les conditions d’une confiance mutuelle, en tenant ses engagements et ses promesses. Jouer le jeu, c’est également être loyal à l’égard des arbitres, en cessant de les contester ou de les discréditer. Jouer le jeu, c’est enfin vouloir construire avec et non pas contre ; c’est être équitable, en faisant en sorte que chacun ait sa chance. »
Parmi les participants qui ont choisi d’« accepter la lettre » et de « cultiver l’esprit » de l’Université d’été du Medef, et des « règles du jeu » de « notre monde », on trouve, évidemment, un grand nombre de patrons et de responsables politiques (du gouvernement, de l’UMP et du PS), d’universitaires et d’experts médiatiques, adeptes, comme les précédents, du libéralisme économique. Pour « jouer le jeu » et à son service - en qualité d’animateurs ou d’intervenants -, on trouve également des journalistes.
Pour animer la plénière d’ouverture – « L’éthique, le dialogue et la guerre » - le Medef a fait appel à la reine des ménages Christine Ockrent, « journaliste à France 3, animatrice de France Europe Express ».
« Poser des bombes, faire la révolution ou penser la réforme ? » : pour répondre à cette question délicatement formulée, l’assistance bénéficiera de la présence de Bernard Poulet, journaliste, rédacteur en chef à l’Expansion, Nicolas Baverez, « avocat, économiste et historien », Christophe Bourseiller, « journaliste, écrivain, professeur à l’IEP », Philippe Raynaud, politologue, professeur à Paris II. Des révolutionnaires, en somme.
Papoteront sur d’autres sujets : Philippe Thureau-Dangin, directeur de la publication de Courrier International, Elisabeth Lévy, journaliste d’un peu partout, John Peet, journaliste à The economist, Dominique Reynié, omniprésent tous-médias professeur à l’IEP de Paris, Jean-Claude Casanova, directeur de la revue Commentaire, Nicolas Beytout, directeur de la rédaction du Figaro, Vincent Giret, animateur des « Grands débats » de BFM et… et…,
… de retour de l’université d’été des Gracques (groupe de hauts-fonctionnaires du PS, partisans de l’alliance avec le centre-droit), le très officiel et contestable contestataire, Philippe Val, directeur de Charlie Hebdo, qui, dans son édito du 29 août 2007, nous éclaire, indirectement, sur les motifs de sa présence aux côtés des patrons et des milliardaires : « Voyons les habitudes qui permettent de distinguer une aiguille de gauche dans une meule de droite : celle de prôner plus de justice, celle d’être plutôt avec les salariés, les chômeurs, les économiquement faibles que du côté des patrons et des milliardaires. » « Plutôt », mais pas trop !
« Les règles du jeu ont changé, constate Laurence Parisot. De nouveaux rapports humains, de nouveaux principes, de nouveaux impératifs organisent désormais notre monde ». … et le petit monde de « l’élite médiatique » qui devient chaque jour plus « complexe ».