« Très poli », comme il le dit lui-même, le député PS de Saône-et-Loire lit à l’antenne, pour des raisons qui lui sont propres, des extraits de l’appel de l’intersyndicale des journalistes (SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT, SJ-CFTC, SPC-CFE-CGC, SJ-FO) que nous avons publié ici même.
Jean-Michel Aphatie, ancien membre du Bureau national du SNJ (à chacun ses transfuges…), prépare sa réplique par une première tentative de contestation de la représentativité de cet appel :
On relèvera avec intérêt la question posée par Paul Amar (qui dispose, en la personne de son invité, d’un « témoin » éminemment représentatif) : « Jean-Michel Aphatie, est-ce que vous vous sentez un journaliste contraint ? » Comme si le sentiment individuel de quelques journalistes qui occupent les sommets de la profession pouvait avoir valeur de diagnostic du degré de dépendance de la plupart des journalistes ou des journalistes pris collectivement.
Jean-Michel Aphatie, parlant d’abord pour lui, puis pour « on », répond : « Moi j’ai le sentiment de faire mon travail normalement. Si Nicolas Sarkozy dit quelque chose d’intéressant, on relaie. S’il ne dit pas quelque chose d’intéressant, on ne relaie pas. »
La question de la dépendance des médias (et, partant, des journalistes) à l’égard de la stratégie de communication de Sarkozy ? Evaporée. Circulez, y a rien à voir ni à entendre. Et surtout pas ce que dit l’intersyndicale des journalistes. Elle est d’où, d’ailleurs, cette intersyndicale ?
[Lines périmés, juillet 2010)
– On peut trouver ici même la pétition qu’elle invite à signer.
– Le site de l’intersyndicale[www.intersj.info]