Le SNRT CGT s’élève contre l’amendement adopté le 26 novembre dernier par la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat et qui, dans le cadre du projet de loi de finances 2009, retire l’attribution de la redevance audiovisuelle à l’Institut national de l’audiovisuel au profit de la société de l’audiovisuel extérieur de la France.
Alors qu’un projet similaire évoqué par la commission pour la nouvelle télévision publique présidée par Jean-François Copé avait été abandonné à la suite de la remise du rapport au Président de la République, Nicolas Sarkozy, les sénateurs proposent une nouvelle « usine à gaz » pour faire face au sous financement chronique de l’audiovisuel public.
Le SNRT CGT rappelle aux Assemblées parlementaires et particulièrement à la chambre haute que l’Ina est partie intégrante, depuis sa fondation en 1974, de l’existence de l’audiovisuel public. Ses missions publiques sur le plan de l’archivage, le dépôt légal de la formation professionnelle, de la recherche et de la production audiovisuelle, justifient son financement par la redevance audiovisuelle. Toucher au financement public de l’Ina, alimenté très majoritairement par la redevance, c’est risquer de remettre en cause l’équilibre de l’entreprise, ses projets novateurs, voire ses missions auxquelles le SNRT CGT, avec les salariés, demeure profondément attaché.
Le SNRT CGT en appelle à la responsabilité des parlementaires pour faire échec à cette nouvelle proposition.
Paris, le 2 décembre 2008