Mardi 6 janvier, la Commission des affaires culturelles du Sénat a repris par un amendement au projet de loi sur la communication audiovisuelle, la suppression de l’attribution de la redevance audiovisuelle à l’Institut national de l’audiovisuel (Ina).
Le SNRT CGT s’insurge contre cette nouvelle tentative d’isoler ainsi l’Ina des autres sociétés de l’audiovisuel public. L’Ina fait partie intégrante, depuis sa création en 1974, de ce secteur. L’ensemble de ses missions (archivage, dépôt légal, formation professionnelle, recherche, production audiovisuelle) régulièrement réaffirmées par le législateur sont fortement adossées aux sociétés de programmes, France Télévisions comme Radio France, qui sont ses partenaires.
Depuis plusieurs années, l’Ina, avec l’ensemble de ses personnels, a plus que scrupuleusement respecté les obligations fixées par l’Etat à travers les contrats d’objectifs et de moyens. En engageant une politique ambitieuse de sauvegarde de ses fonds dans le but de les rendre accessibles, avec la réalisation du site internet Ina.fr, en donnant tout récemment la possibilité au public de gravure à la demande de DVD d’archives audiovisuelles, l’Ina affiche clairement sa volonté de s’ouvrir largement au grand public tout en continuant à servir les professionnels de l’audiovisuel au plus près de leurs besoins.
Supprimer la redevance audiovisuelle c’est-à-dire le financement pérenne, c’est risquer de remettre en cause l’équilibre de l’entreprise, la continuité de ses réalisations, ses projets novateurs. Le SNRT CGT réaffirme son attachement, comme celui des personnels de l’Ina, au service public de l’audiovisuel.
Le SNRT CGT en appelle de nouveau et sans relâche à la responsabilité des sénateurs pour mettre en échec cette proposition dangereuse.
Paris, le 8 janvier 2009