Paris, le 15 janvier 2009
Au moment où le Président de la République demande aux entreprises privées de ne pas licencier, comment l’Etat peut-il procéder à un plan social massif dans le secteur public ?
Ce plan social, exposé lors d’un CE extraordinaire ce jeudi 15 janvier, prévoit la suppression de 206 postes, soit 25% des effectifs permanents de Radio France Internationale.
La direction justifie ces licenciements par un déficit chronique et un manque de compétitivité dont elle fait porter la responsabilité aux salariés de RFI, accusés de ne pas être assez compétitifs ni productifs.
Or, les déficits sont imputables à la mauvaise gestion des directions successives :
- mauvaise renégociation des contrats de diffusion avec TDF : coût 11 M € <br
- redressement de l’URSSAF en 2008 : coût 2 M €
- sans compter la gestion calamiteuse du passage au numérique, le coût prohibitif des indemnités de licenciement de la précédente direction…
Pour rendre RFI compétitif face aux puissantes radios internationales (BBC, Voice Of America, Deutsche Welle…), les tutelles avalisent le plan social décidé par la direction : fermeture de six rédactions en langues étrangères et suppressions massives d’effectifs de production dans tous les autres secteurs de la radio, y compris ceux que la direction présente comme prioritaires.
Nous, élus CGT, FO, SNJ du Comité d’Entreprise, demandons que cesse ce sabordage de RFI, la référence de l’Audiovisuel Extérieur de la France.
Nous nous opposons à ce projet et à tout licenciement dans un contexte de crise économique sans précédent.