... Et d’abord.
Prologue : Qui a dit ?
« En dépit d’un discours social appuyé et d’une apostasie purement verbale sur les excès du capitalisme, Nicolas Sarkozy confirme ce que nous savions. Il est avant tout l’intendant empressé des classes possédantes. A la manif ! » [1]
I. De retour de la manifestation du 19 mars
Alain Duhamel, plagiaire de lui-même
Le très « parisien » Alain Duhamel s’insurge contre le provincialisme français…
– Une première fois sur RTL le 20 mars 2009 :
« Il y a aussi derrière ça, ce qui est peut être plus inquiétant, la vieille allergie française à ce qui se produit comme évolution économique de fond. C’est à dire, pour dire les choses carrément, les Français n’aiment pas la mondialisation et n’aiment pas le libéralisme, ils préfèrent l’économie mixte et l’Etat protecteur. Et il y a derrière ça évidemment, une forme de provincialisme économique qui le distingue des autres pays. Et puis il y a le fait qu’il y a en France, un très large secteur public, plus important qu’ailleurs, et qui fournit souvent, en tout cas au départ, les troupes les plus nombreuses [...] Oui, François Fillon a préféré rester hier à Paris, aller à TF1, afficher à la fois son calme, son écoute, mais surtout sa fermeté et sa détermination. Disons qu’il y a une part aussi de répartition du travail avec Nicolas Sarkozy, qui dans ces circonstances, devient plus l’instance d’appel suprême."(RTL, 20.3.09).
– Le lendemain, dans Nice matin, Alain Duhamel se recopie :
« Les hexagonaux, différents en cela de la grande majorité des Européens, préfèrent l’économie mixte au marché et l’Etat-providence national à la globalisation . Cela s’est d’ailleurs mesuré à travers les référendums européens. Aux yeux de beaucoup de nos voisins, il s’agit là d’un provincialisme économique dépassé mais c’est ainsi. La France est différente et reste différente. Cela ne rend pas aisée la conduite du gouvernement, surtout dans les zones de tempête. Malgré le succès des manifestations de jeudi dernier, François Fillon a réaffirmé sa fermeté. Il faut attendre les résultats de la mise en oeuvre du plan de relance, d’ici au mois de juillet, avant d’envisager des mesures complémentaires. Nicolas Sarkozy s’est montré légèrement plus flexible hier lors de sa conférence de presse de Bruxelles mais il s’agit évidemment d’un partage de rôles : face à la crise et malgré la pression sociale, notre Premier consul et notre Deuxième consul maintiennent leur stratégie. » (Nice Matin, 21.3.09, d’après revue de presse du site nouvelobs.com).
Le Nouvel Observateur, égal à lui-même
C’est vrai : ce ne sont que des « opinions » nuancées.
– Denis Olivennes, plus patronal que jamais : « Le progrès ne naît pas de l’affrontement des classes et de la révolution qui détruit, mais du compromis social et de la réforme qui construit. Cette gauche ne fait plus sien le vieux et beau slogan de Jaurès : « C’est quand le peuple croise les bras qu’on voit sa force. » Mais cette grève-là est un cri. Au désastre économique s’ajoute une autre crise, plus grave encore : la crise morale. L’aveuglement des dirigeants est perçu comme une trahison. Ils auraient donc tort de ne pas entendre le message impérieux de la rue : dites-nous, montrez-nous, prouvez-nous que, dans la tempête, nous sommes tous, vraiment, sur le même bateau . » (Le Nouvel Observateur, 19.3.09). Union nationale ?
– Jacques Julliard, toujours lucide : « Si l’on examine de près le programme du facteur galopant, c’est du point de vue politique la guerre civile et du point de vue économique le retour à l’âge de pierre. (Le Nouvel Observateur, 19.3.09).
Yahoo hiérarchise l’information…
Vendredi 20 mars, lendemain de grèves et de manifestation, Yahoo sélectionne et hiérarchise l’actualité (extrait d’une capture d’écran réalisée à 13 h) :
II. Critique hivernales des médias
Les grandes leçons de Jean-Michel Apathie (1) :
– Comment défendre l’honneur du journalisme
Sous le titre resplendissant « Le journalisme, honneur de la démocratie », Jean-Michel Apathie, le 27 février, nous a offert une nouvelle leçon de journalisme. A propos de la sortie par Paris Match des photos de la nouvelle vie sentimentale de Ségolène Royal :
« Les moins malveillants rendent compte, c’est tout. Mais vous ne trouverez nulle part une réflexion sur le journalisme, ce qu’il peut faire, doit faire, ce qu’il doit au lecteur, le moment où il va trop loin. Il n’y a même pas dans les pages des journaux ce matin, une distinction entre intérêt commercial d’un scoop et intérêt journalistique pour le lecteur. A croire même que pas un journal ce matin n’a lu Paris-Match pour constater, par exemple, la vacuité du scoop. A part, les photos, rien, pas une information intéressante sur ce couple. Vivent-ils ensemble depuis longtemps ? Où se sont-ils rencontrés ? Qu’est-ce qui les rapproche ? Qui est cet homme ? La part minimale de journalisme n’est même pas remplie, et personne ne le dit. Peut-être parce que tout le monde s’en fout. »
Aucune réflexion sur le journalisme, donc. Si l’on excepte… celles de Jean-Michel Aphatie, bien sûr. Défenseur de « la part minimale du journalisme », celle qui aurait fourni une « information intéressante » sur le couple formé par Ségolène Royal et son compagnon par exemple sur « ce qui les rapproche ». Passionnant… Mais Jean-Michel Aphatie ne s’est pas beaucoup indigné d’une autre « information intéressante » : un cas de censure par Europe 1.
Voici en effet ce que l’on pouvait lire, sous le titre « Non grata » dans la rubrique « Indiscrets » de L’Express (26.février 2009) : « Emoi au sein du groupe Lagardère, où la sortie en librairie, le 6 mars, d’un livre sur Paris Match, édité chez Robert Laffont, est mal vécue. Signé de deux anciens journalistes de ce magazine, Jean Durieux et Patrick Mahé, et intitulé Les Dossiers secrets de « Paris Match », ce livre racontant les coulisses et la face cachée de l’hebdomadaire ne devrait pas rencontrer un large écho dans les médias du groupe. Invités dans un premier temps par Michel Drucker, sur Europe 1, les auteurs se sont vus subitement décommandés, sans que la station leur ait donné la moindre explication. »
Les grandes leçons de Jean-Michel Apathie (2) :
– Comment mêler Acrimed à une bouillie
Parce qu’il est parvenu à interroger Jego sans complaisance particulière, Aphatie bombe le torse, se défend d’être sarkozyste et nous sert cette bouillie sur son blog (11 février) : « J’ai éprouvé une légère hésitation ce matin, genre un milliardième de seconde, à propos du thème de ce billet. Se présentait la piste facile, les difficultés du gouvernement, Guadeloupe, chercheurs, colère qui monte, etc. Piste facile parce’il [sic] est toujours bien vu dans le journalisme que le gouvernement s’y prend comme un manche, ce qui est vrai, que le président patine, ce qui est vrai, qu’il devient impopulaire, ce qui est revrai, et le reste à l’avenant qui vous place un journaliste sarkozyste comme moi dans une posture critique qui fait du bien au teint et à la carte de presse, ni vu ni connu, on embrouille tout le monde, Acrimed et les autres, et après, plus tard, on peut refaire du sarkozysme tranquille, peinard, la belle vie. Et puis il y a l’autre voie, plus difficile, tortueuse, pointue, qui vous fait passer pour un sarkozyste, justement, donc pour l’image ce n’est pas bien, qui agace tout le monde, qui ennuie, enfin la loi de l’emmerdement maximum. Et la quelle des deux j’ai choisie ce matin, d’après vous ? Gagné ! La seconde. »
La fine allusion à Acrimed a dû déconcerter les « fans » du Blog d’Aphatie...
Mediapart contre le mélange des genres
Dans un article (payant) intitulé « Presse : mélange des genres et éthique journalistique », paru sur Médiapart le 21 Mars 2009, Fabrice Arfi écrit notamment :
« Nouvel exemple du mélange des genres dans la presse. Fondateur du site Slate.fr, chroniqueur sur France Inter, producteur sur France Culture, animateur sur Public Sénat, éditorialiste à Challenges, ancien patron du Monde, Jean-Marie Colombani est aussi administrateur de grands groupes privés. Generali France, la société d’assurances, et la maison d’édition Flammarion. Un cumul de fonctions prohibé par la charte d’éthique du Washington Post, le propriétaire de Slate.com, dont le site dirigé par l’ancien patron du Monde est la déclinaison française. »
Fabrice Arfi précise : « […] quelle que soit la nature des relations entre plusieurs fondateurs de Mediapart (pour beaucoup anciens du Monde) et Jean-Marie Colombani, cette histoire n’est pas la mienne. Il n’y a donc aucune manœuvre de l’ombre à traquer derrière la publication de cet article. »
Pourquoi en douter ? Et s’agissant des anciens du Monde, mieux vaut une lucidité et une inquiétude tardives que leurs anciennes amitiés.
Le comploteur solitaire…
Nouveau résumé des chapitres précédents. Ayant finalement avoué son cousinage avec les auteurs du Protocole des sages de Sion et son goût prononcé pour la théorie du complot, Acrimed a appliqué avec élégance cette théorie et découvert le comploteur solitaire qui, dans la plupart de ses prestations dans les médias et quel que soit le sujet, démasque d’infâmes théoriciens. Voir « Lu, vu, entendu, n° 20 », 3 novembre 2005 et Lu, vu, entendu, n°23, 9 février 2006.
Tous les prétextes sont bons.
– Sous prétexte de critiquer un article de Grégoire Biseau, rédacteur en chef adjoint du service économie de Libération, Philippe Corcuff écrit dans Libération (5 mars), : « Laissons la pauvreté intellectuelle des schémas conspirationnistes à Biseau et à quelques critiques simplistes des médias. » Et après une leçon de Bourdieu sans peine dont Philippe Corcuff est devenu, du moins le croit-il, le seul interprète légitime : « On est loin des lectures à tonalités conspirationnistes des thèses de Bourdieu, avancées tant du côté de "contre" comme Laurent Joffrin, dans Média-paranoïa, que de "pour" comme certains thuriféraires français de Noam Chomsky. Professionnels des médias comme anti-journalistes ont souvent du mal à admettre que les journalistes sont davantage qu’ils ne le croient des marionnettes de dynamiques qui leur échappent. Nous serions bien sûr confrontés ici à des logiques tendancielles, dotées de contradictions, en fonction des médias concernés, des conjonctures ou des itinéraires individuels. »
Quels sont ces « antijournalistes », ces mauvais lecteurs de Bourdieu, ces prétendus « thuriféraires de Chomsky » (qui, comme Corcuff, n’en auraient lu que quelques phrases) ? Peu importe pourvu que l’on puisse renvoyer dos-à-dos ces innommés et Laurent Joffrin [2].
– Sous prétexte de proposer, sur son blog, une analyse de la mélancolie – « Mélancolie : une radicalité de l’imperfection ? » (14 décembre 2008), le même renvoie dos-à-dos Alain Finkiekraut et, allusivement, Acrimed. De plus en plus « complexe »…
– Sous prétexte de répondre à Vincent Peillon qui lui reproche de l’avoir injurié dans le « débat » qui les oppose à propos de Merleau Ponty, Philippe Corcuff, le 16 janvier 2009, se livre à une analyse sémantique : « L’expression d’ “ injure“ - que vous répétez à six reprises pour qualifier mes propos - me semble alors beaucoup trop ample, car semblant englober toute critique un peu vive, et complètement désajustée par rapport à ma démarche. Si vous voulez avoir une idée de ce que peut être une acception plus juste, car plus restreinte et plus violente, de l’“ injure“, il vous suffit de taper mon nom sur Google, et vous trouverez une floraisons d’insultes, de propos calomnieux, de rumeurs malveillantes et d’informations erronées qui circulent sur moi dans les milieux dits de “ la critique radicale des média” (PLPL, Le Plan B, ACRIMED…), depuis plus de sept ans, simplement parce que j’ai émis quelques interrogations sur « la radicalité » de leurs analyses… ». Des « interrogations » ? Il suffit (mais c’est un lourd pensum…) de lire les dits et écrits de Philippe Corcuff à notre propos pour savoir qu’il n’y a jamais eu la moindre interrogation, mais de très « complexes » calomnies… Quant aux insultes et rumeurs concernant Philippe Corcuff, nous n’en avons pas trouvé trace dans les articles d’Acrimed. Seulement des critiques, très peu nombreuses et « un peu vives ».
– Et caetera, et caetera [3]
… Et le Nouveau Parti Anticapitaliste
Dans les « Principes fondateurs du Nouveau Parti Anticapitaliste adoptés par le congrès », on peut lire les phrases suivantes : « Comme les autres productions humaines, les productions culturelles et artistiques ne sont pas autonomes. Elles sont traversées de tensions idéologiques et politiques. Une critique radicale du système capitaliste, sérieuse et cohérente, ne peut se faire sans critique radicale de la culture, de l’art et des médias puisqu’ils sont les verrous de l’idéologie dominante et, par conséquent, un obstacle important à l’émancipation de toutes et tous. La société libérée du capitalisme garantira l’accès de tous les individus à ces productions et mettra fin à leur marchandisation. La réappropriation démocratique de la culture, de l’art, des médias est un enjeu de premier ordre. » Fort bien ! Aux actes ! Mais, attention d’éviter le gauchisme et conspirationnisme, le simplisme et le manichéisme : comme nous, restez « complexes »…
III. Un peu de tout
Saines et malsaines lecture (1) : Philippe Sollers au secours de la jeunesse
Libération, le 12 mars. Encore un numéro de Libération confié à ceux qui pensent à la place des journalistes. Cette fois, c’est le tour des écrivains. Philippe Sollers, éditorialise sous le titre « Violence ». Le remède à la crise sociale quand elle touche les jeunes ? De saines lectures...
« On nous parle tous les jours, en temps de crise, du malaise de la jeunesse, de son sentiment de n’avoir désormais aucun avenir, et par la même occasion, on sait bien que l’organisation de la répression et de la résignation est mal cachée par les bonnes paroles ou les pseudo-effets d’annonces contradictoires de tel ou tel ministre. Je suis jeune, j’ai l’impression que tout est bloqué pour moi, je ne crois plus un mot de ce qu’on me raconte, je sens autour de moi une atmosphère empoisonnée de conformisme et de bêtise, mon existence n’a plus aucun sens, et surtout pas celle que les différents pouvoirs prétendent lui donner. Remède radical : les Mémoires de Claude Lanzmann, sous le titre le Lièvre de Patagonie. Ce livre, qui décrit une grande vie, est d’abord un chef-d’œuvre littéraire. Au contraire de tout ce qui se passe aujourd’hui, Lanzmann écrit : "J’aime la vie à la folie, cent vies ne me lasseraient pas." »
Ce n’est en rien dévaluer un livre quel qu’il soit que de se risquer à dire qu’il est peu probable qu’il résolve des problèmes dont les racines sociales sont aisément identifiables. Mais Sollers est un écrivain. On le dit de gauche. Et, quand il n’écrit pas dans Libération, il écrit dans Le Journal du Dimanche. Contre le « malaise de la jeunesse », lire Sollers ? Malsaines lectures…
Saines et malsaines lecture (2) : Philippe Val au secours de l’enfance
La chronique de Philippe Val du vendredi 6 mars sur France Inter était consacrée à une noble cause : la dénonciation de la corrida et d’un dossier qui lui était consacré par le journal pour enfants Mon quotidien. Extraits :
« La corrida est une torture dont les adultes qui s’en repaissent se réfugient derrière un esthétisme de pacotille pour justifier leur fascination de la souffrance et le mort des autres. […] C’est l’Espagne franquiste qui a remis à la mode cette boucherie qui se prend pour un art, ce sont des esthètes qui parfois se croient de gauche qui lui sert de caution en se prenant pour Montherlant ou Picasso, lesquels étaient sans doute des artistes haut de gamme mais des humains bas de gamme.[…]
Récemment au congrès fondateur du nouveau parti anticapitaliste de Besancenot des militants ont proposé un amendement pour la reconnaissance de la sensibilité animale, contre la corrida et la chasse à courre, il a été repoussé avec mépris. L’indifférence à la sensibilité animale n’est jamais très éloignée de l’indifférence à la sensibilité humaine. Par conséquent je ne demanderai jamais à ma mère de m’abonner à Mon quotidien, et quand je serai grand je ne voterai non plus jamais pour le NPA, mais ça je m’en doutais déjà un peu avant. »
Olé ! Quand Philippe Val, le surhomme, défend les enfants contre les infrahumains, la controverse – légitime – sur la corrida prend de la hauteur !
Nouvelles alsaciennes
Au choix :
- Ou bien lire Les Dernières nouvelles d’Alsace. Exemple. Le 6 mars 2009, l’éditorialiste Olivier Picard des Dernières Nouvelles d’Alsace fait le bilan du mouvement social guadeloupéen. « Ce devait être un soulagement. ce sera seulement un soupir dans la musique contagieuse de la contestation. » Sa crainte ? « Destination suivante : la métropole ? » « Aucune demande n’est désormais illégitime et les digues ne retiennent plus grand-chose. Loin d’être une journée de rassemblement raisonnable et peu gourmande, le 19 mars va voir le déferlement de toutes les exigences. » Et de tous les poncifs éditoriaux ?
- Ou bien lire « Pumperniekel contre l’ALP2R ». Le n°55 de Pumperniekel, le journal satirique de Wissembourg est paru. On peut même le télécharger en .pdf. Vous ne connaissez pas Pumperniekel ? C’est pourtant un indispensable contrepoison contre la version wissembourgeoise des Dernières Nouvelles d’Alsace autrement dénommée l’ALP2R : Avatar Local de la Presse Régionale de Révérence. Voir le blog de Pumperniekel.
Agnès Bonfillon bat Laurence Ferrari au sandwich
Le 3 mars, à 20 heures, sur TF1 Laurence Ferrari, après avoir évoqué la fillette poignardée, les menaces de mort contre Sarkozy et des élus de l’UMP et la réforme de la formation professionnelle (et aussi un peu les grèves en Corse, 0’29 min), consacre 1’47 de « son » JT journal à la consommation du sandwich jambon-beurre en France : « Il faut dire que le marché du sandwich ne connait pas la crise ». Suit alors un reportage dans la rue, à Paris, avec trois micros-trottoirs et l’avis d’un expert nutritionniste. Un « sujet » qui totalise un modeste 5% de la durée du journal. Mais on peut faire mieux. Agnès Bonfillon, dans son journal de 7h30 le lendemain matin sur France Inter, parvient à parler de sandwichs, cette fois le saucisson-beurre moyennant un reportage sur Marseille, 1’34 min de son journal de 13’16 minutes, soit 11% de son temps. « En ce qui concerne les ventes le sandwich ne connais pas la crise. »
Tsunami à L’Express
Le 20 mars le site de L’Express a titré : « Une éruption volcanique provoque un tsunami dans le Pacifique ».
Or, point de tsunami dans cet article embrouillé, et très peu d’éruption. Il est juste question d’un tremblement de terre sous-marin qui a entraîné une alerte au tsunami aux îles Tonga, et d’une éruption qui s’est produite quelques jours avant mais sans lien avec cette alerte (ce qu’on peut vérifier en lisant le reste de la presse). L’Express souligne d’ailleurs :
- « Une alerte a été déclenchée et levée deux heures plus tard, sans que le tsunami ne semble avoir fait de morts »
- « Un habitant de Nukualofa a déclaré qu’il n’y avait pas de trace d’importants dégâts ou de tsunami après le séisme survenu à une profondeur de 10 km ».
Alors, ce titre ?
Et pour finir…
– Le Monde, grand prix de l’humour de référence
Check-list des abonnés du Monde en date du 5 mars 2009. Délicate plaisanterie...
Grace aux observations transmises par Denis, Henri, Marie-Anne, Philippe, Raul et nos correspondants.