Extraits d’une intervention d’Henri Maler (la vidéo complète se trouve sur Dailymotion) : en octobre 2007 pour préparer 2012...
I. Le rôle des sondages d’intentions de vote
Il y a sondages et sondages :
- Les sondages de comportement (« Vous arrive-t-il de naviguer en Méditerranée ? Sur le yacht de Bolloré ? ») qui peuvent être une source précieuse d’information (selon les pratiques effectives abordées…).
- Les sondages d’opinion (« Pensez-vous que Nicolas Sarkozy a/ devrait se consacrer au jardinage ? ou b/ devrait jouer du piano plus souvent ? ») qui construisent artificiellement une « opinion publique » qui n’existe sous cette forme que… grâce aux sondages.
- Restent les sondages d’intentions de vote… et leur fonction d’incitation (pas plus pas moins…) à choisir les candidats, non en fonction de leurs projets, mais des « chances » que leur accordent de prétendus diagnostics sondagiers [2].
Et pour l’élection présidentielle de 2012, la bataille sondagière a déjà commencé. Le 5 mai 2009, Le Figaro titrait ainsi : « Royal ou Bayrou, qui affrontera Sarkozy en 2012 ? ». Cette question s’imposait en effet, car un sondage Opinion Way effectué à la demande du quotidien, venait d’indiquer que « la candidate du PS n’aurait plus qu’un point d’avance sur le patron du MoDem ». « La candidate du PS » ?
II Le rôle des éléphants… médiatiques
Mais dans cette élection, le rôle des sondages n’est pas seul en cause. Ce serait oublier le poids des éléphants – en l’occurrence, celui des éléphants… médiatiques : commentateurs, observateurs, éditorialistes interchangeables et inamovibles, etc.
…Et donc : Tous les médias sont-ils de droite ?
Des sondages qui incitent à spéculer sur des « chances » plutôt qu’à débattre des choix, des éléphants médiatiques qui incitent à réduire le périmètre des options légitimes : faut-il alors en tirer la conclusion que tous les médias seraient nécessairement de droite ? Eléments de réponse [3]...
Extraits choisis et montés par Olivier Poche et Laetitia Puertas.