Le Monde et le Nouvel Observateur se sont fait l’écho d’inquiétudes et de tensions à France Inter. En cause : la « philosophie » et les méthodes de direction de Philippe Val.
Au même moment Jean Luc Hees présentait ses vœux aux personnels de Radio France. Le traditionnel catalogue de bonnes intentions a été servi aux salariés.
Comment le Président de Radio France, parfait connaisseur de France Inter, peut-il ignorer le malaise qui s’installe sur cette chaîne ?
Philippe Val est brutal. En décembre dernier le Directeur de France Inter supprime la chronique d’un journaliste sur la tranche matinale sans la moindre explication et presque sans délai. Trois productrices animatrices sont prévenues au dernier moment d’une modification importante du 5-7, amputation de trente minutes. Pas de concertation, pas de perspectives. Le Directeur dirige.
Philippe Val s’essaie à l’acrobatie. Le Monde cite le Directeur de France Inter s’adressant à des personnels de la chaîne : « France Inter est une radio qui coûte cher à l’actionnaire, l’actionnaire qui n’est pourtant pas très bien traité par la station ».
Le Monde poursuit : « ... Le lendemain.../...la société des producteurs rappelait à Monsieur Val que le seul actionnaire de France Inter était le peuple français à travers le paiement de la redevance audiovisuelle et non pas le président de la République Nicolas Sarkozy qui, désormais, nomme lui même le PDG de Radio France ».
Philippe Val a tenté de se justifier : « Nous sommes encore dans une forme de nervosité. Il est évident pour moi que l’actionnaire d’Inter n’est pas le Président de la République, mais les auditeurs.../...tout changement est compliqué à faire mais je ne veux pas que France Inter soit un musée ». Donc lorsque Philippe Val dit « l’actionnaire pas très bien traité par la station » il faut comprendre qu’il parle des auditeurs et non pas de Nicolas Sarkozy ? Qui peut se laisser abuser par une telle pirouette de contorsionniste malhabile ?
Le 11 janvier 2010