La défense (en béton ?) de l’ancien salarié de Bouygues
Tribune publiée dans Le Monde, tchat sur le site du quotidien du soir, émissions de télévision et de radio... le « retour » de PPDA a été soigneusement orchestré. La ligne de défense de l’ancienne star du 20 heures s’articule autour de trois axes principaux : 1) l’accusation de plagiat est totalement infondée ; 2) il y a cependant eu des « erreurs » ; 3) PPDA est l’innocente victime d’un complot, orchestré par Christophe Barbier et l’Express.
1) « Non, je ne suis pas un plagiaire ! ». C’est le cri du cœur lancé par PPDA dans une tribune publiée par Le Monde dans son édition du 26 janvier. Malgré les évidences, le « journaliste-écrivain » nie formellement s’être adonné au moindre travail de recopiage de la biographie d’Hemingway publiée par l’auteur états-unien Peter Griffin. PPDA le dit et le répète : « Tout cela est totalement faux » [1], « Je n’ai jamais fait ça de ma vie » [2], « C’est absolument faux, absolument faux » [3]. Bref, comme nous l’avions déjà indiqué il y a deux semaines, le message est, à l’instar des preuves établissant le recopiage, sans ambiguïté : circulez, y’a rien à voir. À un amusant lapsus près : « Moi, ça fait exactement 18 mois que je suis sur son livre... Sur ce livre » [4].
2) PPDA admet néanmoins ce qu’il présente comme trois « erreurs », trois « fautes », ou trois « ratages », selon les émissions :
« De mon côté, un, n’écrire qu’à la main. [...] Écrivant à la main, je le fais taper par l’éditeur. C’est sûr, cette suite d’allers-retours peut entraîner quelques problèmes d’inversion de fichiers, ce qui a été notre cas. Deuxième faute que je confesse, j’étais au Pakistan pour l’Unicef quand on m’a demandé le bon à tirer. Je l’ai fait téléphoniquement, ce que je n’aurais pas dû faire. […] Troisième faute, quand on reçoit des livres qui viennent juste d’arriver dans votre maison d’édition, on les dédicace [sans les relire] » [5].
Chacun reconnaîtra que les « fautes » de PPDA ne sont que très relatives et sont, au moins pour les deux premières d’entre elles, destinées à mettre en valeur le personnage...
- PPDA est, pour ceux qui en doutaient, un homme de lettres : il écrit, comme ses prédécesseurs les plus illustres (et comme Philippe Sollers), « à la main ». Il est un authentique écrivain, comme il en reste peu, et qui ne pourrait s’abaisser à copier l’œuvre d’un autre. Si cela avait servi à sa défense, sans doute nous aurait-il précisé s’il utilisait une plume d’oie ou de canard.
- S’il n’a pu relire la version de l’ouvrage qui a été éditée et envoyée à la presse, ce n’est pas simplement qu’il avait autre chose à faire, mais qu’il accomplissait alors une noble tâche : une mission au Pakistan pour l’Unicef. Qui oserait lui tenir rigueur d’une négligence certes regrettable, mais commise alors qu’il s’efforçait de rendre le monde un peu plus juste ? On comprend dès lors que, sans doute pressé par le temps et par une autre héroïque mission, ou peut-être mobilisé par une partie de chasse au canard (à l’oie ?), il n’ait pas eu le loisir de relire l’ouvrage qu’il a dédicacé (à la main) à plusieurs de ses amis.
3) « Curée », « campagne », « machine à broyer », « cabale »... PPDA n’a pas de mots assez forts pour caractériser la machination dont il estime avoir été l’objet. Dans le tchat organisé par Le Monde, il explique ainsi : « Je n’aime pas me poser en victime, mais quand on en est à un article par jour de la part de L’Express, qui en a fait visiblement son terrain de chasse, on parle au minimum de campagne. […] Il y a eu désir de nuire bien avant la publication de ce livre [...] ». Tout est dit. Ou presque. L’accusation de plagiat a été portée par des individus qui avaient un « désir de nuire ». En première ligne : Christophe Barbier et Jérôme Dupuis (le journaliste de l’Express qui a révélé l’affaire), que PPDA entreprend de délégitimer de manière systématique.
Sur RTL, il évoque Jérôme Dupuis sans jamais citer son nom : « un personnage qui exerce le même métier que nous », « il », « ce bonhomme »... Avant d’asséner, sur un ton méprisant : « il semble qu’il ait dit que c’est parce qu’il avait trouvé que c’était tellement bien écrit qu’il s’est dit "ça ne peut pas être de lui", c’est vachement gentil je le remercie, il a peut-être pas écrit de livres de sa vie, moi j’ai été primé pour un certain nombre de ces livres ». Ce « bonhomme » ne peut dès lors pas comprendre le métier d’écrivain, et donc accomplir un vrai travail de journaliste. Mais qu’a-t-il fait ces dernières semaines ? « Me mordre les mollets », selon les termes de PPDA. Même pas journaliste, et même à peine humain...
Sur le plateau du « Grand journal », PPDA s’en prend tout d’abord à Christophe Barbier : « Ça fait juste trois semaines que tous les jours, heure par heure, pour essayer de sauver son journal, il me poursuit... ». L’appât du gain... Voilà bien quelque chose qui révulse notre Patrick national. Puis il adopte de nouveau un ton hautain à l’égard de Jérôme Dupuis, dont le nom est cette fois cité, mais accompagné d’un artifice rhétorique digne des plus grands pamphlétaires : « Monsieur, comment il s’appelle, Dupuis », « qui jusqu’alors d’ailleurs ne s’était fait connaître que parce qu’il était collaborateur, donc, apparemment, nègre, si je comprends bien, dans son langage, d’un autre journaliste ». Comprendre : quelle crédibilité accorder à un tel individu ? Comme le dira plus tard PPDA dans la même émission : « l’air de la calomnie, moi je sais ce que c’est, il en reste toujours quelque chose ».
Négation en bloc, apparentes excuses destinées en réalité à le mettre en valeur, délégitimation méprisante de ses critiques : PPDA semble tenir sa défense, réutilisant les mêmes arguments sur tous les plateaux, souvent les mêmes phrases, à la limite de l’auto-plagiat. Mais cette défense, on va le voir, est faite d’un béton pas complètement armé.
Une « nouvelle version » du livre et des déclarations... qui entérinent le plagiat
Car s’il n’y a pas eu plagiat, pourquoi le contenu du livre a-t-il été modifié (sans même parler de la date de sortie qui a été repoussée) ?
Réponse de PPDA, sur le tchat du Monde : « Ce n’était pas ma version définitive, puisque je voulais réduire cette période [la jeunesse d’Hemingway]. À partir du moment où je divisais à peu près le nombre de pages de mon manuscrit initial, il fallait que je procède à des coupes drastiques surtout sur les périodes qui n’étaient pas à mon sens l’essentiel de mon projet ».
Des « coupes drastiques » qui, comme on va le voir, semblent très liées à l’accusation de plagiat. Comme l’a fort bien analysé David Cavigliol, du Nouvel Obs, que nous nous permettons de citer longuement (entre guillemets et en indiquant la référence) :
« Le nombre de pages diminue : on passe de 416 à 384, soit une perte sèche de 32 pages. Doit-on en conclure qu’on a fait tant de bruit pour un emprunt d’une trentaine de pages ? À vrai dire, si on se limite au seul texte, la différence entre l’ancienne et la nouvelle version est plus importante. Quarante-quatre pages. Pour éviter un amaigrissement trop visible, les gens de chez Arthaud ont eu recours à des stratégies d’étudiants pressés. Ils ont multiplié les sauts de ligne. Des notes ont été rajoutées, ainsi qu’une filmographie (cinéma et télé) à l’intérêt limité, le tout représentant un gain de huit pages. Et une chronologie de quatre pages clôt désormais l’ouvrage ». [...]
« [Des] épisodes amplement décrits dans la première version [...] se muent en évocations sibyllines. L’histoire des parents d’Hemingway occupe à l’origine tout un chapitre, fort intéressant pour nous qui connaissons mal le sujet et qui n’avons pas lu la désormais fameuse biographie de Peter Griffin. À l’arrivée, elle est expédiée en quelques lignes obscures. Au cœur du chapitre retraçant les années de guerre que « Papa Hem » passa dans la Croix-Rouge, se trouvait un passage très éclairant sur le personnage ». [...]
« Ce passage a disparu, alors qu’une note indiquait clairement qu’il était tiré… de la bio de Griffin. Dans la version mise en vente, on trouve mentionné de façon incidente qu’Hemingway « voulait de l’action ». C’est tout un pan de sa personnalité qui disparaît dans l’intervalle ». [...]
« Les passages indubitablement repris dans la bio de Griffin, pointés par Jérôme Dupuis, se font quant à eux très discrets. La tente sous laquelle on soigne Hemingway après sa blessure, qui jadis puait "l’odeur âcre des antiseptiques et celle, fade, du sang", sent désormais "la mort et l’éther". L’idylle manquée avec l’infirmière Agnès n’occupe plus que quelques lignes d’un chapitre toujours intitulé "Agnès". Les détails ont disparu ».
Des modifications effectuées à la va-vite qui ressemblent fort à un aveu : si PPDA n’avait pas plagié la biographie de Griffin, pourquoi avoir supprimé à peu près tous les passages qui s’en inspiraient fortement, notamment ceux incriminés par l’Express ?
De même, PPDA continue de défendre la thèse de la « version provisoire », désormais baptisée « version intermédiaire », qui aurait été par mégarde imprimée, reliée, et envoyée à la presse. Comme nous l’avions déjà indiqué, quand bien même cette thèse est des plus rocambolesques, elle est elle aussi un aveu : cette version a bien existé, et si elle n’était que « provisoire », c’est alors qu’il s’agissait d’une compilation plagiaire que le travail ultérieur aurait dû dissimuler.
Compilation réalisée par PPDA lui-même, ou par un ghostwriter, nul ne le sait. Ou presque... Car le passage de PPDA au « Grand journal » a donné lieu à cette étonnante déclaration, dans laquelle il évoque Bernard Marck, que certains tiennent pour le ghostwriter de PPDA pour son Hemingway : « J’ai dit [à la maison d’édition] que je ne tiendrais pas les temps, et que pour ce faire, ils me proposaient les services d’un garçon que je remercie d’ailleurs […] qui m’a proposé, sur des points très précis où j’avais besoin de son aide, sur la jeunesse d’Hemingway, sur la guerre d’Espagne, sur le Paris de l’entre-deux guerres, un certain nombre de notes, synthétiques, voilà ». Ali Baddou lui demande alors comment elles se sont retrouvées dans la version envoyée à la presse – question à laquelle PPDA ne répondra pas.
Mais l’essentiel est sans doute ailleurs : PPDA admet, à demi-mot, qu’il peut y avoir eu recopiage. Mais il refuse d’en prendre la responsabilité et se défausse gentiment sur Bernard Marck qui, rappelons-le, avait accordé une interview au Parisien dans laquelle on pouvait lire, entre autres :
- Le Parisien : « Mais là, on parle de plagiat. Est-ce vous qui vous êtes très largement inspiré de cette bio de Peter Griffin, citée sans guillemets dans celle de PPDA ? »
- Bernard Marck : « J’ai donné ma parole, je ne peux pas répondre directement. Patrick est profondément affecté, il s’impose le silence, et moi, on me l’impose. »
Un silence imposé qui permet à PPDA d’accabler, à mots à peine couverts, le rédacteur des « notes synthétiques ». Quitte à s’enfoncer encore un peu plus dans les contradictions de sa « défense ». Si PPDA écrit à la main, comment les « notes » de Bernard Marck ont-elles pu être confondues, par l’éditeur, avec la prose de l’ex-présentateur du JT ? PPDA a-t-il recopié, « à la main », les notes de Marck ? À moins que l’éditeur ait ajouté directement ces notes, sans passer par PPDA ? Bref. Du rocambolesque, on tombe dans l’abracadabrantesque. On peut rejoindre, une fois n’est pas coutume, Christophe Barbier, qui écrit sur son blog : « Pour se défendre et sauver son image, nier l’évidence est, en occurrence, une stratégie de très ancienne mouture. N’aurait-il pas été plus simple pour PPDA et son éditeur de reconnaître que la biographie d’Hemingway avait fait l’objet d’une "écriture assistée" et que ce processus avait connu une défaillance majeure ? ». Probablement parce que PPDA sait qu’il a de bons amis prêts à lui redorer son blason et que l’affaire pourra, s’il persiste dans ses dénégations, être enterrée.
Il faut sauver le soldat PPDA
PPDA a soigneusement choisi les émissions dans lesquelles il s’est rendu pour lancer sa « contre-offensive ». Chez l’ami Elkabbach, sur Public Sénat. Chez l’ami Hondelatte, sur RTL. Et chez l’ami Denisot, sur Canal plus. Le moins que l’on puisse dire est en effet que lors de ces trois émissions, les interviewers ne se sont guère montrés vindicatifs.
Chez Christophe Hondelatte, ce fut « Faites entrer l’innocent ». Après avoir questionné PPDA – qui participe régulièrement à son émission « On refait le monde » – sur l’actualité nationale et internationale, Hondelatte passe à « l’affaire Hemingway ». Première question :
« Vous publiez aujourd’hui […] une tribune dans le journal Le Monde intitulée "Non je ne suis pas un plagiaire" et la première chose qui m’a sauté aux yeux en lisant cette tribune, c’est que cette affaire vous a beaucoup blessé et moi je pensais que le temps passant, et les affaires passant, vous aviez un cuir épais… ».
Une excellente entrée en matière, qui permet à PPDA, chacun l’imagine, d’adopter un ton larmoyant, évoquant entre autres le « caractère sacré de l’écriture », et d’expliquer que c’est « la première fois » qu’il s’exprime pour se défendre tandis que l’Express « ré-insiste depuis trois semaines ». Christophe Hondelatte est bien placé pour savoir que c’est un mensonge. PPDA s’est en effet exprimé le 11 janvier, à son micro, au sujet de l’affaire. Mais le journaliste de RTL ne relève pas. Puis il ose, tout de même, évoquer le plagiat :
« Mais [Jérôme Dupuis] constate que des pages ont été piquées à une biographie américaine, et il le dit… » […] « Il met des pages côte-à-côte et c’est assez convaincant ».
S’ensuit un dialogue poli, durant lequel PPDA présente ses habituels « arguments ». On attend une relance de Christophe Hondelatte. Patience, elle vient :
« Vous croyez que depuis que vous n’êtes plus au 20 heures certains aimeraient voir votre tête rouler dans le caniveau ? » (sic)
On imagine la suite. L’empathie hyperbolique de Christophe Hondelatte permet à l’accusé de clamer son innocence et de se présenter, une fois de plus, comme la victime.
On retrouve le même procédé dans l’émission de Jean-Pierre Elkabbach sur Public Sénat, alors que PPDA s’empêtre : « Pourquoi on vous cherche ? » ; « Est-ce que vous êtes indifférent aux critiques et aux rumeurs ? »... Merci du coup de main.
Une mention spéciale, enfin, à Michel Denisot et surtout à Ali Baddou, lors du « Grand journal » du 26 janvier. Ali Baddou, « spécialiste livres » de l’émission, « rappelle les faits », avant de poser sa première question, qui ne concerne pas le plagiat mais l’hypothèse de « l’écriture assistée ». Et tandis que PPDA se défend tant bien que mal (plutôt mal), Ali Baddou précise : « Mais personne ne nie que vous avez travaillé ». Courageux mais pas téméraire... La suite est encore plus savoureuse. Alors qu’une partie de l’équipe du « Grand journal » semble avoir fait son travail en préparant une incrustation à l’écran des passages incriminés (mettant en vis-à-vis la version de Griffin et celle de PPDA, preuves irréfutables du recopiage), Ariane Massenet se contente d’évoquer « un sentiment de réécriture ». PPDA ne répond pas. Personne ne le relance. Michel Denisot lui offre, au contraire, une occasion inespérée de re-développer sa « défense » : « Mais pourquoi avez-vous laissé la polémique se développer ? ». Merci Michel.
Ali Baddou aime les livres. C’est pourquoi il est chroniqueur littéraire. Ali Baddou enseigne aussi la philosophie à Science Po Paris. C’est sans doute pour cela qu’il peut rester de marbre, malgré son amour de la littérature, lorsque PPDA prend directement à partie « Ali » :
« Ali, je vous mets au défi, vous qui êtes un fin lecteur, de lire Griffin et de dire, là, franchement, je trouve que vous avez démarqué, y compris dans cette version intermédiaire ». Alors que les preuves étaient à l’écran quelques secondes plus tôt, Ali Baddou, fin lecteur et philosophe, n’insiste pas.
Voici comment PPDA, pourtant pris la main dans le sac, a pu non seulement passer au travers des mailles du filet mais, au-delà, librement développer ses « arguments » et sa « défense », sans que ses interviewers ne cherchent à le placer face à ses contradictions. À part le Nouvel Obs et l’Express, la presse écrite n’a pas été plus vindicative. Une seconde mention spéciale à Libération qui, dans un article portant un titre qui en dit long (« Hemingway par PPDA : au lecteur de juger » (sic)) se contente d’évoquer une biographie « entachée de soupçon de plagiat avant sa parution ». C’est le moins que l’on puisse dire.
Daniel Schneidermann avait-il vu juste lorsqu’il nous conseillait de nous préparer, le 6 janvier dernier, à ces journaux « qui (rassurez-vous, il y en aura) feront la recension de son livre comme si de rien n’était, avec quelques lignes délicieusement acides sur la mésaventure de la vedette » ? Il semble, malheureusement, que oui.
Emmanuel Pierrat, écrivain et avocat spécialisé dans l’édition, déclarait récemment dans 20 Minutes : « Le plagiat est une chose extrêmement répandue dans les biographies ou le secteur des savoirs. Des auteurs condamnés comme Jacques Attali ou Alain Minc s’en remettent très bien. Tout dépend si le public s’attache aux livres ou à la personnalité de celui qui les écrit ».
Tout dépend également, serait-on tenté d’ajouter, des soutiens dont bénéficie le plagiaire dans le petit monde des grands journalistes. De toute évidence, PPDA a de nombreux amis bien placés, et pourrait bien ne pas trop pâtir de la faute dont il s’est rendu coupable. Si le plagiat de PPDA signale la « décadence de l’édition », comme l’estimait Daniel Schneidermann dans l’article sus-cité, l’impunité garantie au plagiaire marque la corruption intellectuelle d’une médiacratie – et permet de mesurer la solidité des liens qui la constituent. C’est d’ailleurs ce qui préoccupait Christophe Barbier, dans un article publié sur son blog, où, solidaire de son journaliste, il enfonçait la défense de PPDA, pour préciser cependant : « J’ai, et tiens à conserver, de bons rapports avec Patrick Poivre d’Arvor, que je retrouverai demain pour les délibérations du prix Hachette »... De bons rapports qu’une fois les blessures de PPDA refermées, les deux médiacrates noueront de nouveau, à n’en pas douter. Barbier, dans le même papier, ne faisait-il pas preuve d’une prometteuse compréhension : « Que des auteurs n’aient pas le temps ou les capacités d’écrire eux-mêmes leurs ouvrages est compréhensible. C’est même tout naturel...
Julien Salingue
Post scriptum : Un correspondant nous signale que, sauf erreur ou omission de sa part, la radio publique France Culture est restée silencieuse sur l’affaire du plagiat de Poivre d’Arvor, et cela, en dépit du grave problème que pose le plagiat au savoir et à la culture. Cette discrétion est-elle due à la volonté de ne pas embarrasser le nouveau directeur de la chaine, Olivier, écrivain, frère de Patrick et co-signataire avec lui de nombreux ouvrages ? L’affirmer serait faire preuve de mauvais esprit...
Précision (2 février 2011) Un correspondant (que nous remercions), après quelques recherches a retrouvé un court reportage le 5 janvier dans les infos de 12H30, à la toute fin. Voici le lien. Des journalistes ont fait leur travail. Et les producteurs d’émissions littéraires ? Attendons...