Accueil > Critiques > (...) > Europe, si près, si loin

Loin de l’Espagne (2) : revue de la presse somnolente (15/22 mai)

par Frédéric Lemaire, Henri Maler, Julien Salingue,

Il a fallu près d’une semaine (du 15 au 21 mai environ) pour que la plupart des « grands médias » prennent la mesure de l’ampleur et de la portée des mobilisations en Espagne. Seule la libération de Dominique Strauss-Kahn, au terme d’une période où « l’affaire » a écrasé toutes les autres informations, a finalement… libéré la presse écrite, et particulièrement la presse en ligne, de son quasi-silence sur ce mouvement (dont on retrouvera quelques repères en suivant la note [1]).

À de rares exceptions près, les « grands » de la presse imprimée et de la presse en ligne ne sont sortis de leur torpeur que pour livrer de très rares reportages lacunaires (complétés par les blogs associés) et pour recycler des dépêches d’agence. Quelques faits, un peu d’ambiance, aucune enquête et aucune information digne de ce nom, comme nous l’avons relevé dans notre article précédent, sur les revendications et propositions du mouvement.

Revue de presse qui, en dépit des omissions, permet de se faire une idée d’ensemble (complétée en « Annexe » par les sommaires des JT de nos glorieuses télévisions, relevés par Philo et Thibault).

Du 15 au 19 mai 2011 : un sommeil peu agité

Ainsi, du dimanche 15 mai au mercredi 18, alors que les médias sont en prise à bras-le-corps avec « l’affaire DSK », à peine quelques dépêches d’agence filtrent sur les sites de presse en ligne – d’ordinaire plus réactifs en ce qui concerne l’information internationale.

Le 17 mai, alors que les manifestants occupent depuis deux nuits la place principale de Madrid, rien sur les sites des principaux titres de presse, hormis une dépêche de l’AFP reproduite sur celui du Figaro (entre autres ?). Euronews, chaîne d’information spécialisée sur les questions européennes, produit quant à elle un sujet qui évoque assez vaguement une « manifestation contre le plan d’austérité » qui serait « apolitique ». Et ce sera tout pour les sites d’information en ligne et a fortiori la presse écrite.

Le 18 mai, alors que les mobilisations font la « une » des principaux titres de la presse espagnole depuis trois jours [2], les médias français (qui ne disposent apparemment pas de cette source d’information – barrière de la langue ?) restent d’une remarquable discrétion. Sur leurs sites, on relève un article de la correspondante de L’Express, plutôt expéditif sur le mouvement lui-même : « Espagne : une jeunesse indignée dans la rue », une dépêche de l’AFP (reprise par Lexpress.fr), et avec des illustrations (dont la vidéo d’Euronews… en espagnol) sur Lemonde.fr. Une dépêche qui affirme, péremptoire, que les manifestants « portent des revendications très disparates, parfois confuses ».

Un quasi-silence assourdissant est donc de mise, que la revue de presse internationale de France Culture du 18 mai souligne en ces termes : le mouvement est « presque totalement absent, il faut le dire, des pages de la presse française et internationale et pourtant omniprésent sur toutes les “unes” de toute la presse espagnole. »

À relever, pourtant, sur le blog de la correspondante de Rue89, un article, qui souligne qu’ « on n’avait pas vu ça depuis le début de la démocratie » (en 1978). Mais pas de quoi émouvoir les médias plus en vue !

Rendons néanmoins hommage au Parisien, qui s’intéresse, sur son site, dès le 18 mai, à l’Espagne :

Le jeudi 19 mai, après quatre jours d’occupation de la Puerta del Sol, et une mobilisation qui s’étend dans plus de soixante villes en Espagne, l’information est toujours aussi succincte. Ainsi Lexpress.fr (« Par Reuters ») constate : « Poursuite du mouvement des “jeunes indignés” à travers l’Espagne ». À noter, pourtant, deux articles :
– France-Soir, dans un bref article d’information s’interroge : « Un "printemps espagnol" est-il en train de naître ? »
– Libération, dans sa version imprimée, publie un premier article (de moins de 3 000 signes).

Du 20 au 22 mai 2011 : un réveil difficile

Le vendredi 20 mai, soit cinq jours près le début du mouvement, c’est quasiment une mobilisation générale.

– Libération.fr, alors que les mobilisations s’amplifient, « complète » son article de la veille par… un portfolio. Le quotidien se rattrapera le lendemain – 21 mai – en publiant un article tout aussi bref que celui du 20 mai – mais au demeurant correct – sur la révolte de la jeunesse espagnole [3]… À comparer avec les treize articles (de toutes tailles) sur l’« affaire DSK », ses à-côtés, ses conséquences…

– Les Echos (grâce à son « bureau de Madrid ») est enfin au courant : « À bout, les Espagnols prennent le pavé et la parole ».

– Lemonde.fr (« avec AFP et Reuters ») constate que « le gouvernement veut interdire les manifestations avant les élections » et confirme que, décidément, « les manifestants ont des revendications très disparates, parfois confuses ». Des revendications qu’il est manifestement impossible de mentionner. On apprend pourtant qu’ils « dénoncent le système politique dominé par deux grands partis, socialiste et conservateur, la “corruption des politiciens” ou réclament plus de justice sociale ». Heureusement, une vidéo d’Euronews complète l’information… Elle est en anglais, alors que la précédente était en espagnol : Lemonde.fr est bien un site cosmopolite ! C’est d’un blog associé que provient la plus-value informative : il apprend aux lecteurs que la « grogne » des Espagnols est celle d’un mouvement social « organisé et connecté ».

Enfin, le site du « quotidien de référence » (privé d’autres sources d’information et de moyens d’enquêter lui-même ?) lance un appel à témoignages.

1500 signes sont réservés à chaque témoignage [4].

Mais que deviendraient la presse écrite et la presse en ligne sans les agences de presse ?

– « Vaste mouvement de protestation en Espagne », découvre Lepoint.fr [5] : « Source AFP » ;
– À Madrid, les manifestants déterminés à braver l’interdiction », annonce 20minutes.fr ou, plus exactement l’AFP… dans la rubrique Économie, sous une publicité très « contextuelle ».

– Lefigaro.fr (« avec agences ») nous apprend qu’« en Espagne la génération perdue s’indigne dans la rue ». Si vous cliquez sur ce lien vous découvrirez que tel est bien son titre, mais que l’article a changé !

– Lexpress.fr (« par Reuters ») recycle lui aussi une dépêche. Celle-ci épouse le point de vue des responsables politiques (pourtant mis en cause par le mouvement) sous ce titre magnifique qui oppose « l’Espagne » aux manifestants (qui, de source bien informée, seraient… espagnols.

Le samedi 21 mai, veille des élections en Espagne, il est encore temps d’informer. Mais sur quoi ?

Sur le site du Nouvel Obs, un titre occupe enfin la « une »… pendant quelques heures :

  Sur Leparisien.fr, on peut lire un article sommairement factuel dont le titre nous apprend que c’est la crise – et non les effets qu’ils subissent – que des manifestant illégaux dénoncent. Et pourquoi pas le mauvais temps ?

  Slate.fr, qui a découvert – l’expression mérite désormais de figurer dans notre lexique… – le « malaise de la rue » ne s’attarde guère sur ce malaise, puisque c’est la politique des politiques qui l’intéresse.

Dimanche 22 mai : jour d’élections en Espagne. On connaît les résultats. Le lendemain, ce sont eux qui font l’objet de toutes les attentions. Mais ce jour-là et les jours suivants, la presse écrite, imprimée ou en ligne, confirme son indigence : aucune information digne de ce nom sur les aspirations et les revendications des manifestants (si l’on excepte quelques propos saisis de-ci de-là) ; aucune enquête sur sa dynamique interne, ses débats, son extension au-delà de Madrid.

Le printemps des dépêches, des blogs et… des commentateurs

Après un long sommeil (et ce malgré une mobilisation historique), les grands médias ont donc fini par daigner informer sur le mouvement espagnol… avec les moyens du bord : dépêches, témoignages, blogs. Mais ce réveil signale aussi le réveil des éditorialistes…

Des agences…

Il suffit de parcourir la revue de presse qui précède pour découvrir que, à de rares exceptions près, pour la majorité de la presse et, surtout, de la presse en ligne, la couverture médiatique des mobilisations espagnoles relève davantage d’une compilation de copie de dépêches d’agence… des dépêches d’agence, le cas échéant modifiées, sans que l’on sache d’ailleurs sur quoi ont porté les modifications.

À cet égard, les pratiques varient. Sur Lemonde.fr, on reprend les dépêches en les commentant selon l’humeur : sur les six articles dédiés au mouvement depuis le 15 mai, quatre sont des reprises de dépêches d’agence (et signées « Lemonde.fr avec AFP »). À la différence de Lefigaro.fr, qui reprend les dépêches de l’AFP telles quelles : sur les sept articles consacrés aux mobilisations en Espagne, cinq sont des dépêches d’agence.

Rares, très rares, sont les articles émanant de correspondants en Espagne, auxquels il est réservé un espace très restreint, pour des articles sommairement informatifs, assortis de quelques témoignages et d’une évocation de l’ambiance.

Des blogs…

Les blogs de journalistes ou les témoignages de lecteurs se présente décidément comme une source privilégiée d’information. L’appel à contribution, lancé par Lemonde.fr, en est une illustration. Mais d’autres titres ne sont pas en reste. Ainsi, « avec le Plus, Le Nouvel Observateur vous propose une expérience inédite d’information. L’objectif est de mettre en valeur les richesses insoupçonnées du Web en vous faisant participer ». Et parmi les articles proposés, Nouvelobs.com sélectionne… une contribution au titre médical : « L’Espagne au bord de la crise de nerfs ».

Les sites « indépendants » ne font pas exception. Au contraire. Ainsi, Rue89 compte parmi les rares sites qui proposent le témoignage d’une correspondante sur place. Mais parmi les articles dédiés aux mobilisations (plus d’une dizaine), on compte en réalité deux articles écrit par la rédaction, dont un édito dont le titre surprenant évoque « une révolution social-démocrate ». Enrichissement éditorial ou cache-misère ? Ce sont les blogs associés qui ont le plus contribué.

Et des penseurs

C’est donc sur la base d’une information raréfiée et d’enquêtes quasi-inexistantes que les commentateurs commentèrent avec la hauteur de vue qui sied à leur fonction. Après une semaine de mobilisation, il était temps que les experts expertisent et se répandent en généralités générales que n’importe qui aurait pu énoncer. Quant aux chroniqueurs et éditorialistes…

– Dès le 20 mai, Pierre Rousselin, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, proposait son « analyse » – c’est le surtitre –, dont il suffit de livrer le titre pour en deviner le contenu : « L’inquiétant "printemps" espagnol ».

– Le Monde a, lui, pris le temps de la réflexion. Il faut attendre le 23 mai pour que le donneur de leçons tire « la leçon de "los indignados" ». En souvenir sans doute de ses études, l’éditorialiste anonyme pontifie notamment ainsi : « Les critiques qui, ailleurs en Europe, trouvent un débouché politique dans des mouvements d’extrême droite populistes accouchent, à Madrid, Barcelone ou Séville, de propositions aux allures de mémoires d’étudiants en sciences politiques : réforme de la loi électorale, du Sénat, critique du bipartisme. » Sourire ? Évidemment, le correcteur de mémoires de Sciences Po a « oublié » la quasi-totalité des autres revendications !

- Recueillons pour finir l’oracle du plus prestigieux de nos chroniqueurs, omniprésent dans la presse écrite, mais qui, le 24 mai, délivrait son important message sur RTL.

Un mélange de paternalisme compréhensif et de condescendance méprisante (qui tient en quelques mots) :

« C’est ce qu’on appelle “le mouvement du 15 mai”, c’est-à-dire l’occupation, dans à peu près cent cinquante villes, des principales places publiques, de façon extrêmement pacifique, avec des discussions sur des propositions, il faut bien le dire, plutôt fumeuses. Mais, néanmoins, bon, ce sont des jeunes et ce sont des professions libérales qui s’inquiètent pour l’avenir. Et, du coup, on a vu hier le roi Juan Carlos qui parle très rarement de politique et qui a pris la parole en public pour dire que la question de l’emploi des jeunes, ça devenait une priorité pour les Espagnols et qu’il fallait commencer à trouver des solutions. »

Puisque c’est le roi qui le dit, et qu’Alain Duhamel n’est jamais fumeux, nous lui laisserons, provisoirement, le mot de la fin.

Frédéric Lemaire, Henri Maler et Julien Salingue
(avec Philo et Thibault)


Annexes
- Du côté des télévisions (15/22 mai)
- Du côté des la presse écrite (23-24 mai)

I. Du côté des télévisions, le volcan DSK enfume le reste de l’actualité

Comme en témoignent les relevés effectués par Philo et Thibault, lors des JT de TF1 et de France 2, sur la période allant du 15 au 23 mai, le moins que l’on puisse dire est que l’Espagne n’a pas été au cœur des préoccupations des journaux télévisés. Un indice : entre le 16 et le 22 mai inclus, France 2 a consacré, sur les 280 min des JT de 20 heures, pas moins de 154 min à « l’affaire DSK » contre… 8 min à la mobilisation historique qui secoue l’Espagne. Quant à TF1...

Découvrez ici le contenu fabuleux de minutes (presque...) aussi historiques que la mobilisation.

TF1 (par Philo)
France 2 (par Thibault)

II . Du côté des la presse écrite (23-24 mai)

Quelques fragments…

Libération enquête sur le terrain

Le 24 mai, le quotidien fait sa « une » sur les mobilisations en Espagne. Un long article, d’une journaliste « en intérim à Madrid », nous offre un aperçu des informations jugées comme prioritaires : « Au menu du jour, fabada asturienne (sorte de cassoulet) et lentilles, en fonction des réserves de l’épicerie alimentée par les dons des sympathisants » ; « Certains finissent leur nuit sur un bout de sofa esquinté, d’autres sont déjà à la guitare » ; « "Tu votes, tu votes, toute ta vie… et qu’est-ce qui se passe ? Rien […]", s’enflamme une blonde, la quarantaine, en robe fleurie et perchée sur des sandales à talon vertigineux. Zazu, cheveux rouges et pantalons de treillis, étudiante en psychologie, tente de faire baisser le ton ». Contenu des assiettes, couleur des cheveux, tenues vestimentaires… on saura tout. Il ne manque plus que les revendications des manifestants !

Les simples témoins du Figaro

Le 24 mai, Le Figaro publie sur son site les « témoignages » de quelques « internautes du Figaro.fr espagnols ou expatriés en Espagne ». Extraits :

« Méfiants envers leur gouvernement et les partis d’opposition, beaucoup, à l’image d’Antoine de Fontanges, estiment qu’il est “normal que les Espagnols se plaignent de la situation mais l’absence de cohérence dans les différentes revendications font plutôt penser à une manipulation politique”.  »
«  “Toutes les personnes avec lesquelles je m’entretiens ne comprennent rien à ce mouvement, sorti comme ça, du jour au lendemain”, explique l’internaute espagnol Jacinto L., retraité aux Canaries. “Dans mon quartier, les gens se fichent de ce mouvement”, renchérit l’internaute espagnol Serafín G., retraité de Madrid ».
- « Discours confus, revendications multiples, suspicion d’un mouvement politisé… Au final, la jeunesse espagnole semble avoir du mal à se faire entendre. “Sur le fond ils ont raison mais on a l’impression qu’ils ont voulu braver les institutions pour imiter les révolutions arabes”, compare Serafín G. Du même avis, Antoine de Fontanges imagine que “les manifestants se sont sentis un moment comme ceux de la place Tahir, mais c’est plutôt de la Foire du Trône dont il s’agit !”  »

La « rue espagnole » a parlé : et elle n’est fréquentée que par des lecteurs du Figaro.fr.

Lemonde.fr pose les bonnes questions

Le 23 mai, le site du quotidien propose une interview de « Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur spécialiste de l’Espagne à l’Iris ». Voici la liste (exhaustive) des questions posées au chercheur, qui donne une idée des préoccupations du quotidien du soir : « Les résultats des élections locales de dimanche étaient-ils attendus ? » ; « Comment expliquer cet échec cuisant des socialistes ? » ; « Le scrutin ne traduit donc pas une droitisation du pays… » ; « Le mouvement de contestation qui touche l’Espagne depuis le 15 mai a-t-il eu des conséquences sur le vote ?  » ; « Comment le scrutin va-t-il redessiner les rapports de force entre les partis et en leur sein ? » ; « Le mouvement du 15-Mai peut-il perdurer jusqu’aux élections de 2012 ? »

Le « mouvement » n’a donc d’intérêt que du point de vue de ses conséquences électorales…

 
Acrimed est une association qui tient à son indépendance. Nous ne recourons ni à la publicité ni aux subventions. Vous pouvez nous soutenir en faisant un don ou en adhérant à l’association.

Notes

[1Rappel de quelques faits. À l’appel de mouvements informels (Juventud Sin Futuro, No Les Votes, Democracia Real Ya), principalement structurés par les réseaux sociaux et inspiré par les mobilisations de mars au Portugal, quelque 130 000 manifestants se sont rassemblés dans plus d’une cinquantaine de villes de l’État espagnol pour protester contre la corruption, le chômage (avec un taux record de 21,19 % – plus de 40 % chez les moins de 25 ans), et l’absence de perspectives offertes par les partis politiques « traditionnels ». À l’issue de cette mobilisation, dont la réussite a surpris toutes les attentes, des centaines de manifestants ont décidé d’occuper la place principale de Madrid, la Puerta del Sol. Le lendemain matin, à l’aube, les occupants étaient évacués par la police. Pourtant, le soir même, ils étaient quelques milliers à revenir occuper la place. Ce mouvement d’occupations des places les plus centrales des principales villes du pays a rapidement pris de l’ampleur. Mardi au soir, les places de plus de vingt-cinq villes en Espagne se trouvaient occupées. De ces mobilisations est issu un Manifeste que la plupart des médias ont traité par le mépris et que nous avons reproduit ici même.

[2Comme on peut le voir sur sur le site Arrêt sur images.

[3Ce à quoi viendront s’ajouter, le 22 mai, une dépêche de l’AFP sur Libération.fr sur la poursuite du mouvement, malgré son interdiction et, le 23 mai, un articulet sur la défaite électorale du PSOE dans la version papier, ainsi qu’une dépêche de l’AFP sur le mea culpa des socialistes espagnols.

[4Le 22 mai, Lemonde.fr publie certains de ces témoignages, dont celui-ci, riche d’enseignements : « Le "village" de la Puerta del Sol est un espace organisé et on n’assiste pas à des scènes d’alcoolisation comme on pourrait en voir en France dans un contexte similaire. »

[5Lien périmé, 30-11-2012.

A la une

Sortie du Médiacritiques n°52 : Médias et écologie

À commander sur notre site ou à retrouver en librairie.

Portraits de journalistes dans Libération : entre-soi et complaisance

Starification et dépolitisation.