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Filmographie - Des fictions sur les médias et le journalisme (2) : de E à J

par Armando Padovani, Laurent Dauré,

La première partie de notre filmographie alphabétique consacrée aux films de fiction traitant des médias et du journalisme – au sens large – couvrait les titres de A à D, la deuxième présente les titres de E à J. La suite, prochainement...

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Elmer Gantry le charlatan (Elmer Gantry)

1960 (1961 en France) / États-Unis / Elmer Gantry Productions / 146’ / Drame

Réalisation  : Richard Brooks

Scénario  : Richard Brooks (adapté du roman de Sinclair Lewis) / Photographie  : John Alton / Montage  : Marjorie Fowler / Musique  : André Prévin / Distribution  : Burt Lancaster (Elmer Gantry), Jean Simmons (Sœur Sharon Falconer), Arthur Kennedy (Jim Lefferts), Dean Jagger (William l. Morgan), Shirley Jones (Lulu Bains), Patti Page (Sœur Rachel), Edward Andrews (George Babbitt)...

Résumé  : Nous sommes au début des années vingt. Elmer Gantry est un petit représentant de commerce très habile avec les mots... et la bouteille. Inventant sans cesse des histoires incroyables pour parvenir à ses fins, l’honnêteté est le dernier de ses soucis. Il rencontre une troupe de bateleurs religieux et tombe amoureux de la sœur Sharon Falconer, une prédicatrice évangéliste dont la verve et la passion on suscité de nombreux admirateurs. Elmer Gantry se convertit pour se rapprocher d’elle puis met son talent de baratineur au service de la prédication. Il connaît un grand succès, la presse s’intéresse à lui, les politiciens aussi. Bientôt, une prostituée et un journaliste croisent le chemin de la troupe, des conflits et des jalousies vont mettre en danger la réussite de celle-ci.

Elvis Gratton XXX : La Vengeance d’Elvis Wong

2004 (le film n’est pas sorti en salles en France) / Canada / ACPAV, SODEC et Téléfilm Canada / 105’ / Comédie satirique

Réalisation  : Pierre Falardeau

Scénario  : Pierre Falardeau et Julien Poulin / Photograpie  : Daniel Jobin / Montage  : Claude Palardy / Musique  : Dan Bigras / Distribution  : Julien Poulin (Bob « Elvis » Gratton), Pedro Miguel Arce (Elvis Wong), Yves Trudel (Méo), Nicolas Canuel (Docteur Ballard), Jacques Allard (Le directeur), Dania Deville (Chantal Poisson), Annie Dufresne (secrétaire)...

Résumé  : Après avoir gagné des concours d’imitateurs d’Elvis puis être devenu une star internationale du rock, Elvis Gratton, caricature des fédéralistes libéraux québécois, se lance cette fois-ci dans le monde des médias. Il a acquis Radio-Cadenas (Radio-Canada) et Power Corporation. Elvis Gratton découvre un monde grossier et vulgaire où règne la concentration, la connivence et la bêtise. Il s’aperçoit qu’il peut forger le monde à son image, il utilise alors son empire médiatique pour répandre le fédéralisme libéral canadien au Québec.

En direct sur Ed TV (Ed TV)

1999 / États-Unis / Imagine Entertainment et Universal Pictures / 122’ / Comédie

Réalisation  : Ron Howard

Scénario  : Lowell Ganz et Babaloo Mandel (adaptation du film québécois Louis 19, le roi des ondes) / Photographie  : John Schwartzman / Montage  : Daniel P. Hanley et Mike Hill / Musique  : Randy Edelman / Distribution  : Matthew McConaughey (Ed Pekurny), Jenna Elfman (Shari), Woody Harrelson (Ray Pekurny), Martin Landau (Al), Elizabeth Hurley (Jill), Ellen DeGeneres (Cynthia), Rob Reiner (M. Whitaker), Dennis Hopper (Henry Pekurny)...

Résumé  : Ed travaille dans un vidéo-club à San Francisco et est secrètement amoureux de la petite amie de son frère aîné, Ray. Il voit sa vie chamboulée du jour au lendemain lorsqu’il accepte d’être le héros d’un nouveau concept de reality show. La chaîne cablée, True TV, lui propose de le suivre au quotidien jour et nuit. Bien qu’il s’adapte rapidement a cette intrusion, Ed sera confronté à une notoriété envahissante et devra assumer devant toute l’Amérique sa relation sentimentale avec la petite amie de son frère.

Eyes of War (Triage)

2009 (2010 en France) / Irlande, Belgique, France et Espagne / Parallel Film Productions, Asap Films, Freeform Spain et Tornasol Films / 99’ / Drame

Réalisation  : Danis Tanovic

Scénario  : Scott Anderson et Danis Tanovic / Photographie  : Seamus Deasy / Montage  : Francesca Calvelli et Gareth Young / Musique  : Lucio Godoy / Distribution  : Colin Farrell (Mark Walsh), Jamie Sives (David), Paz Vega (Elena Morales), Kelly Reilly (Diane), Branko Djuric (Docteur Talzani), Mozaffar Shafeie (assistant de Talzani), Karzan Sherabayani (homme blessé), Christopher Lee (Joaquín Morales)...

Résumé  : Mark et David sont des photographes de guerre chevronnés, ils sont également des amis très proches. En mission au Kurdistan en 1988, ils attendent une offensive dans une clinique de fortune située dans une montage isolée. Tandis que Mark décide de rester sur place quelques jours encore en quête du cliché susceptible de le rendre célèbre, David ne supporte plus le danger quotidien et l’éloignement, il veut rentrer pour retrouver sa femme Diane, qui attend un enfant. Ils se séparent. Grièvement blessé, Mark échoue dans un hôpital de campagne, avant d’être rapatrié à Dublin, où il apprend que David, lui, a disparu. Mark se remet progressivement de ses blessures physiques mais son comportement a changé ; sa compagne et le grand-père de celle-ci, un psychologue, essaient de l’aider. Mark veut savoir ce qui est arrivé à son ami.

Fenêtre sur cour (Rear Window)

1954 (1955 en France) / États-Unis / Paramount Pictures et Patron Inc. / 112’ / Thriller romantique

Réalisation : Alfred Hitchcock

Scénario : John Michael Hayes (adapté de la nouvelle de Cornell Woolrich) / Photographie : Robert Burks / Montage : George Tomasini / Musique : Franz Waxman / Distribution : James Stewart (L.B. « Jeff » Jeffries), Grace Kelly (Lisa Carol Fremont), Wendell Corey (Thomas J. Doyle), Thelma Ritter (Stella), Raymond Burr (Lars Thorwald), Judith Evelyn (Miss Lonelyhearts)…

Résumé : Le photographe professionnel L.B. Jeffries vient de se casser une jambe, et le temps de sa convalescence, il ne peut plus sortir de son appartement de Greenwich Village. Installé dans son fauteuil roulant, il passe ses journées à épier ses voisins par la fenêtre. C’est alors qu’il commence à soupçonner son voisin Lars Thorwald, qui habite de l’autre côté de la cour, d’avoir assassiné sa femme. Pour en avoir le cœur net, il se fait assister de sa petite amie Lisa Fremont et de Stella, l’infirmière qui vient le soigner à domicile.

Frost/Nixon, l’heure de vérité (Frost/Nixon)

2008 (2009 en France) / États-Unis / Universal Pictures, Imagine Entertainment et Working Title Films / 122’ / Drame historique.

Réalisation  : Ron Howard

Scénario  : Peter Morgan (adapté de sa pièce) / Photographie  : Salvatore Totino / Montage  : Daniel P. Hanley et Mike Hill / Musique  : Hans Zimmer / Distribution  : Frank Langella (Richard Nixon), Michael Sheen (David Frost), Sam Rockwell (James Reston Jr), Matthew Macfadyen (John Burt), Kevin Bacon (Jack Brennan), Oliver Platt (Bob Zelnick), Rebecca Hall (Caroline Cushing), Toby Jones (Swifty Lazar)...

Résumé  : Récit de la préparation, de l’enregistrement et de la réception de la série d’entretiens télévisés entre David Frost et Richard Nixon, diffusée en 1977. L’ancien président des États-Unis est resté silencieux depuis son départ forcé de la Maison-Blanche, il veut améliorer son image et compte se servir de l’émission pour être « réhabilité ». David Frost, présentateur jet-setteur de la télévision britannique, veut se faire un nom et gagner en respectabilité. Les deux équipes s’affrontent, négocient, pour essayer de tourner la situation à leur avantage. Le duel en coulisse s’exprime aussi lors de l’entretien, les deux hommes s’engagent dans une subtile joute verbale. L’affrontement télévisé a battu le record d’audience de toute l’histoire du petit écran américain pour un magazine d’actualités. Plus de 45 millions de personnes ont assisté à la série d’entretiens diffusée sur quatre soirées. Cette émission a profondément changé le genre de l’interview-confession.

Good Night, and Good Luck

2005 (2006 en France) / États-Unis / Warner Independent Pictures, 2929 Productions et Participant Productions / 93’ / Drame historique

Réalisation  : George Clooney

Scénario  : George Clooney et Grant Heslov / Photographie  : Robert Elswit / Montage  : Stephen Mirrione / Musique  : Jim Papoulis / Distribution  : David Strathairn (Edward R. Murrow), George Clooney (Fred Friendly), Frank Langella (William S. Paley), Robert Downey Jr. (Joe Wershba), Patricia Clarkson (Shirley Wershba), Jeff Daniels (Sig Mickelson), Ray Wise (Don Hollenbeck)...

Résumé  : Comment, dans les années 50, Edward R. Murrow, le présentateur du journal télévisé de CBS de l’époque, et le producteur Fred Friendly contribuèrent à la chute du sénateur Joseph McCarthy, à l’origine de la « chasse aux sorcières » qui visait à chasser les communistes des États-Unis.

Le Gouffre aux chimères (Ace in the Hole ou bien The Big Carnival)

1951 (1952 en France) / États-Unis / Paramount Pictures / 111’ / Drame

Réalisation  : Billy Wilder

Scénario  : Billy Wilder, Lesser Samuels et Walter Newman / Photographie  : Charles Lang / Montage  : Arthur P. Schmidt / Musique  : Hugo Friedhofer / Distribution : Kirk Douglas (Chuck Tatum), Jan Sterling (Lorraine Minosa), Robert Arthur (Herbie Cook), Porter Hall (Jacob Q. Boot), Frank Cady (Mr. Federber), Ray Teal (le shérif Gus Kretzer), Gene Evans (le shérif-adjoint), Richard Benedict (Leo Minosa)…

Résumé  : Chuck Tatum, un journaliste malchanceux, accepte d’aller travailler pour un petit journal du Nouveau Mexique. Son boulot est plutôt ennuyeux, jusqu’à ce qu’il tienne un scoop : un habitant du cru, Leo Minosa, est coincé dans la galerie d’une mine où il était affairé à extraire des objets indiens. Sans le moindre scrupule, Chuck saute alors sur l’occasion pour se charger de sauver Leo, et dans le même temps, de tout faire pour ralentir l’opération de sauvetage. Il alimente en effet les principaux quotidiens nationaux avec cette histoire et il entend bien en tirer le maximum de profits, avec la complicité du shérif, aussi peu scrupuleux que lui. Lorraine, la femme de la victime, participe elle aussi au petit jeu du journaliste : elle ne demande qu’à quitter son mari et leur petite affaire au milieu de nulle part, mi-restaurant, mi-bureau de poste. Grâce à la publicité suscitée par Chuck, elle bénéficie d’une fréquentation accrue de touristes et de curieux voulant se trouver aux premières loges du sauvetage.

Le Grand Chantage (Sweet Smell of Success)

1957 / États-Unis / Curtleigh Produtions, Hill-Hecht-Lancaster Productions et Norma Productions / 96’ / Film noir

Réalisation : Alexander Mackendrick

Scénario : Clifford Odets, Ernerst Lehman et Alexander Mackendrick (adapté de la nouvelle de Ernest Lehman) / Photographie : James Wong Howe / Montage : Alan Crosland Jr. / Musique : Elmer Bernstein / Distribution : Burt Lancaster (J.J. Hunsecker), Tony Curtis (Sidney Falco), Susan Harrison (Susan Hunsecker), Martin Milner (Steve Dallas), Jeff Donnell (Sally), Sam Levene (Frank D’Angelo), Barbara Nichols (Angela)…

Résumé : L’agent de presse Sidney Falco est en train de perdre des clients, faute de parvenir à faire parler d’eux dans les colonnes de J.J. Hunsecker, un des chroniqueurs new-yorkais les plus influents. Et pour cause : Falco n’a pas été en mesure d’honorer la promesse qu’il avait faite à Hunsecker de mettre un terme à la relation entre Susan, la jeune sœur de ce dernier, et le musicien de jazz Steve Dallas. Le chroniqueur va accorder une dernière chance à Falco, qui va alors colporter la rumeur que Steve Dallas est communiste et drogué.

Haines (The Lawless)

1950 (1952 en France) / États-Unis / Pine-Thomas Productions et Paramount Pictures / 83’ / Drame

Réalisation  : Joseph Losey

Scénario  : Daniel Mainwaring, alias Geoffrey Homes (adapté de son roman The Voice of Stephen Wilder) / Photographie  : Roy Hunt / Montage  : Howard Smith / Musique  : Mahlon Merrick / Distribution  : Macdonald Carey (Larry Wilder), Gail Russell (Sunny Garcia), Johnny Sands (Joe Ferguson), Lee Patrick (Jan Dawson), John Hoyt (Ed Ferguson), Lalo Rios (Paul Rodriguez)...

Résumé  : Larry Wilder était journaliste dans une grande ville mais, lassé des affrontements avec les différents pouvoirs, il décide de s’installer dans une petite ville pour retrouver le calme en tant que rédacteur en chef d’un journal local. Il pense que son nouvel environnement lui permettra de mener une vie agréable et paisible. Mais quand un jeune ouvrier agricole est provoqué puis agressé par une bande d’adolescents riches et racistes, Wilder se trouve être le seul blanc de la ville prêt à s’engager pour défendre les droits du garçon, injustement persécuté par la police et la justice.

Harrison’s Flowers

2000 (2011 en France) / France / 7 Films Cinéma, Studio Canal, France 2 Cinéma et Canal+ / 130’ / Drame, guerre

Réalisation  : Elie Chouraqui

Scénario  : Elie Chouraqui, Didier Le Pêcheur et Isabel Ellsen (adapté du roman d’Isabel Ellsen) / Photographie  : Nicola Pecorini / Montage  : Emmanuelle Castro et Jacques Witta / Musique  : Bruno Coulais / Distribution  : Andie MacDowell (Sarah Lloyd), Elias Koteas (Yeager Pollack), Brendan Gleeson (Marc Stevenson), Adrien Brody (Kyle Morris), David Strathairn (Harrison Lloyd), Alun Armstrong (Samuel Brubeck), Caroline Goodall (Johanna Pollack)...

Résumé  : Octobre 1991 : Harrison Lloyd, grand reporter-photographe à Newsweek, est envoyé en Yougoslavie pour couvrir le conflit. Il compte se retirer après cette mission pour continuer son travail de journaliste dans un environnement moins dangereux. Lloyd est porté disparu non loin de Vukovar, dans le nord de la Croatie, puis sa mort est annoncée par l’Associated Press. Sa femme Sarah refuse d’y croire, elle part immédiatement à sa recherche : accompagnée de trois photographes rencontrés sur place, dont Kyle, le seul qui semble lucide dans l’expédition, et Stevenson, un soldat usé, instable, mais humain, elle progresse jusqu’au cœur de la bataille de Vukovar. On découvre avec eux l’horreur et la confusion auxquelles sont confrontés les correspondants de guerre pris dans le chaos des affrontements.

Héros malgré lui (Hero)

1992 (1993 en France) / États-Unis / Columbia Pictures Corporation / 117’ / Comédie dramatique

Réalisation  : Stephen Frears

Scénario  : Laura Ziskin, Alvin Sargent et David Webb Peoples / Photographie  : Oliver Stapleton / Montage  : Mick Audsley / Musique  : George Fenton / Distribution : Joan Cusack (Evelyn), Dustin Hoffman (Bernie LaPlante), Andy Garcia (John Bubber), Kevin J. O’Connor (Chucky), Geena Davis (Gale Gayley)…

Résumé  : Escroc à la petite semaine, Bernie LaPlante traverse une mauvaise passe lorsqu’un avion s’écrase sous ses yeux en pleine nuit. Il en sauve les passagers, mais il profite tout de même de la situation pour voler un sac à main, avant de filer en laissant une des ses chaussures derrière lui. Comptant parmi les victimes du crash, la jeune reporter télé Gale Gayley cherche alors à témoigner sa gratitude à son sauveur mais elle ne dispose que de la chaussure comme indice pour déterminer son identité. Or Bernie, qui est incarcéré, a cédé l’autre chaussure à John Bubber, un vétéran du Viêt-Nam sans abri qui va profiter de l’aubaine pour usurper son identité. Piégé par sa personnalité et son passé, Bernie ne parvient à convaincre personne que c’est lui le véritable héros que les médias cherchent à glorifier.

L’Homme de la rue (Meet John Doe)

1941 (1947 en France) / États-Unis / Frank Capra Productions / 122’ (135’ en France) / Comédie dramatique

Réalisation  : Frank Capra

Scénario : Robert Riskin et Robert Presnell Sr. (adapté du roman de Richard Connell) / Photographie  : George Barnes / Montage  : Daniel Mandell / Musique  : Dimitri Tiomkin / Distribution : Gary Cooper (Long John Willoubhby/John Doe), Barbara Stanwyck (Ann Mitchell), Edward Arnold (D.B. Norton), Walter Brennan (le colonel)…

Résumé  : Furieuse d’être mise à la porte du journal The New Bulletin pour lequel elle travaillait, la journaliste Ann Mitchell publie une lettre de « John Doe », un chômeur tout droit sorti de son imagination qui menace de se suicider pour protester contre les maux de la société. Devant l’émotion suscitée par la lettre, le journal est contraint de réembaucher Ann Mitchell, puis, après avoir été sollicités par nombre d’exclus prétendant tous avoir écrit la fameuse lettre, la journaliste et son patron décident de faire appel à un ex-joueur de baseball pour incarner le fameux « John Doe ». Devenu clochard, l’ancien sportif John Willoughby a en effet besoin d’argent pour soigner une blessure au bras, aussi accepte-t-il de jouer le jeu. La philosophie de John Doe se répand dans tout le pays et finit par prendre la forme d’un mouvement politique, soutenu financièrement par D.B. Norton, lequel compte bien récupérer ce mouvement au profit de ses ambitions politiques personnelles.

L’Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance)

1962 / États-Unis / Paramount Pictures et John Ford Productions / 123’ / Western, drame

Réalisation  : John Ford

Scénario  : James Warner Bellah et Willis Goldbeck (d’après une histoire de Dorothy M. Johnson) / Photographie  : William H. Clothier / Montage  : Otho Lovering / Musique  : Cyril J. Mockridge / Distribution  : John Wayne (Tom Doniphon), James Stewart (Ransom Stoddard), Vera Miles (Alice/Hallie Stoddard), Lee Marvin (Liberty Valance), Edmond O’Brien (Dutton Peabody), Andy Devine (Marshall Link Appleyard), Ken Murray (Doc Willoughby), John Carradine (Cassius Starbuckle)...

Résumé  : En 1910, le sénateur Stoddard et sa femme Alice, un couple âgé, reviennent à Shinbone, dans l’Ouest, pour l’enterrement de Tom Doniphon. Un journaliste local, intrigué par la présence d’un sénateur à l’enterrement d’un cow-boy inconnu, presse Stoddard de s’expliquer. Stoddard, d’abord réticent, finit par accepter. Il évoque l’époque où fraîchement diplômé en droit, il débarqua avec l’idéal d’apporter la légalité dans l’Ouest... La diligence qui le conduit à Shinbone est attaquée par une bande de hors-la-loi menée par le terrible Liberty Valance ; Stoddard est violemment battu, ses biens volés. Il trouve un emploi dans la cuisine d’un restaurant, il y rencontre sa future femme. Plus tard, le Colorado est en lice pour devenir un État de l’Union, Stoddard et son ami le journaliste Dutton Peabody sont choisis pour en devenir les réprésentants, au détriment de Valance, qui continue de terroriser la ville. Quand ce dernier détruit les bureaux du journal et frappe rudement Peabody, Stoddard refuse de quitter la ville comme tous l’y engagent. Il prend son arme et sort dans la rue pour affronter Valance. Ce qui se passe ensuite est au cœur du mystère de « l’homme qui tua Liberty Valance ».

Les Hommes du président (All The President’s Men)

1976 / États-Unis / Warner Bros. Pictures, Wildwood / 138’ (130’ en France) / Thriller

Réalisation  : Alan J. Pakula

Scénario  : William Goldman (adapté du livre de Carl Bernstein et Bob Woodward) / Photographie  : Gordon Willis / Montage  : Robert L. Wolfe / Musique  : David Shire / Distribution : Dustin Hoffman (Carl Bernstein), Robert Redford (Bob Woodward), Jack Warden (Harry Rosenfeld), Martin Balsam (Howard Simons), Hal Holbrook (Gorge profonde), Jason Robards (Ben Bradlee)...

Résumé  : En juin 1972, un agent de sécurité du Watergate découvre qu’une porte du centre a été maintenue ouverte grâce à du scotch. La police vient alors arrêter les cambrioleurs, qui opéraient dans les locaux du parti démocrate qui siège au Watergate. Le journal le Washington Post demande à son reporter Bob Woodward de couvrir cette affaire. Il découvre que les cambrioleurs étaient équipés de matériel d’espionnage et que leur avocat est un ancien de la CIA. Un second journaliste du Washington Post, Carl Bernstein, est chargé à son tour de couvrir cette affaire. Initialement, Woodward et Bernstein ne sont pas spécialement disposés à travailler ensemble, mais leur collaboration porte des fruits. Leur responsable pense cependant que l’histoire est encore loin d’être complète, et il les encourage à poursuivre leur enquête. Woodward reprend alors contact avec une source anonyme à laquelle il a déjà fait appel dans le passé : « Gorge profonde ».

L’Honneur perdu de Katharina Blum (Die verlorene Ehre der Katharina Blum)

1975 (1976 en France) / Allemagne / Bioskop Film, Paramount-Orion Filmproduktion, Westdeutscher Rundfunk / 106’ (100’ pour la France) / Drame

Réalisation  : Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta

Scénario : Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta (adapté du roman d’Heinrich Böll) / Photographie  : Jost Vacano / Montage  : Peter Przygodda / Musique  : Hans Werner Henze / Distribution : Angela Winkler (Katharina Blum), Mario Adorf (Beizmenne), Dieter Laser (Werner Tötges), Heinz Bennent (Dr. Hubert Blorna), Jürgen Prochnow (Ludwig Götten)…

Résumé  : Katharina Blum est une jeune et belle gouvernante allemande. Au cours d’une soirée, elle fait la connaissance de Ludwig Götten ; c’est le coup de foudre et ils passent la nuit ensemble. Mais au petit matin, la police rentre en force dans l’appartement de Katharina : ils sont à la recherche de Ludwig, qui a eu le temps de prendre la fuite, car c’est un terroriste. Soupçonnée d’être une terroriste elle-même, Katharina est alors arrêtée et interrogée par la police, sans qu’elle comprenne pourquoi. Elle est ensuite harcelée par la presse qui la traîne dans la boue, au point qu’elle considère que Tötges, un journaliste, est responsable de la mort de sa mère. Son existence sera à jamais bouleversée quand ce journaliste, peu scrupuleux et manipulateur, sera assassiné et qu’on fera de lui un martyr.

L’Inspecteur Harry est la dernière cible (The Dead Pool)

1988 (1989 en France) / États-Unis / Warner Bros. Pictures et Malpaso Productions / 91’ / Policier

Réalisation  : Buddy Van Horn

Scénario  : Steve Sharon, Durk Pearson et Sandy Shaw / Photographie  : Jack N. Green / Montage  : Ron Spang / Musique  : Lalo Schifrin / Distribution : Clint Eastwood (Harry Calahan) Patricia Clarkson (Samantha Walker), Liam Neeson (Peter Swan), Evan C. Kim (Al Quan)…

Résumé  : L’inspecteur aux méthodes expéditives Harry Calahan ne court pas après la célébrité, surtout si elle est susceptible de le gêner dans l’exercice de ses fonctions. Mais il finit tout de même en une des journaux après avoir contribué à l’arrestation d’un caïd de San Francisco. Cette gloire soudaine a sa rançon : après la mort de Peter Swan, un réalisateur de films d’horreur, Harry Calahan découvre que le réalisateur est le premier d’une liste noire, sur laquelle il figure lui-même en dernière position. On lui demande alors de coopérer avec les journalistes, afin de rétablir l’équilibre rompu par les médias dont les interventions perturbent l’enquête en cours. La journaliste Samantha Walker propose à Calahan de lui consacrer un portrait dans son journal, alors qu’il souhaiterait rester dans l’ombre. Après avoir partagé un dîner, ils échappent à la mort de peu ; la journaliste révise alors son positionnement entre le droit de savoir du public et les risques encourus par les policiers.

Interview

2003 (2004 pour la France) / Pays-Bas / Column Productions, Shooting Star Filmcompany BV / 89’ / Drame

Réalisation  : Theo van Gogh

Scénario  : Hans Teeuwen et Theodor Holman / Photographie  : Thomas Kist / Montage  : Léon Verkade / Musique  : Rainer Hansel / Distribution : Katja Schuurman (Katja), Pierre Bokma (Pierre), Theo Maassen (Theo), Ellen Ten Damme (Ellen), Michiel de Jong (Soapie), Tinoes Fenanlamrer (l’agent)…

Résumé  : Pierre, la cinquantaine, doit aller interviewer la star néerlandaise Katja Schuurma à son domicile. Comme il est avant tout journaliste politique, se voir confier un tel travail l’exaspère. Au premier abord, il n’a d’ailleurs pas vraiment de questions à poser à la star. Mais les deux auront tôt fait de percer à jour les plus noirs secrets l’un de l’autre durant l’interview.

Interview

2007 / États-Unis, Canada, Pays-Bas / Cinemavault Releasing, Column Productions, Ironworks Productions, Kiss the Cactus / 84’ / Drame

Réalisation  : Steve Buscemi

Scénario  : Steve Buscemi, Theodor Holman et David Schechter (adapté du film de Theo van Gogh) / Photographie  : Thomas Kist / Montage  : Kate Williams / Musique  : Evan Lurie / Distribution : Steve Buscemi (Pierre Peders), Sienna Miller (Katya), Michael Buscemi (Robert Peders), Tara Elders (Maggie), David Schechter (le maître d’hôtel), Molly Griffith (la serveuse)...

Résumé  : Alors qu’il est journaliste politique, Pierre Peders se voit confier la rédaction d’un article consacré à Katya, une jolie blonde connue pour jouer dans des films d’horreur et animer une émission de télé consacrée aux jeunes filles célibataires en ville. Rendez-vous est donc pris dans un restaurant. Sans surprise, l’interview se déroule mal : elle est en retard, et lui n’est pas préparé, en plus d’avoir un comportement grossier. Mais au moment de quitter le restaurant, Pierre se cogne la tête : Katya l’emmène donc chez elle pour nettoyer la plaie. L’alcool et leurs penchants pour la confrontation aidant, l’interview reprend alors. Mais le journaliste profite que l’actrice est au téléphone avec son fiancé pour lire le journal intime qu’elle tient sur son ordinateur... L’interview va ainsi prendre une toute autre tournure pour les deux parties.

In the loop

2009 / Royaume-Uni / BBC Films, UK Film Council, Aramid Entertainment Fund / 106’ / Comédie

Réalisation  : Armando Iannucci

Scénario  : Jesse Armstrong, Simon Blackwell, Armando Iannucci, Tony Roche et Ian Martin / Photographie  : Jamie Cairney / Montage  : Anthony Boys et Billy Sneddon / Musique  : Adem Ilhan / Distribution : Peter Capaldi (Malcolm Tucker), Harry Hadden-Paton (le fonctionnaire), Samantha Harrington (la secrétaire de Malcolm), Gina McKee (Judy Molloy), Tom Hollander (Simon Foster)…

Résumé  : Le président des États-Unis et le premier ministre britannique rentreraient bien en guerre. Mais le général américain Miller et le secrétaire d’État britannique au Développement international Simon Foster, notamment, ne l’entendent pas de cette oreille. Ce dernier commet alors une gaffe lors d’une interview à la télé, qui va semer la panique de part et d’autre de l’Atlantique, au sommet du pouvoir comme dans les médias. Sa gaffe lui vaut en effet soudain de nombreux amis à Washington, et conséquemment, il est peut-être encore possible d’empêcher la guerre…

Invasion Los Angeles (They Live)

1988 (1989 en France) / États-Unis / Alive Films et Larry Franco Productions / 93’ / Science-fiction, thriller

Réalisation  : John Carpenter

Scénario  : Frank Armitage, alias John Carpenter (d’après la nouvelle de Ray Faraday Nelson Les Fascinateurs) / Photographie  : Gary B. Kibbe / Montage  : Gib Jaffe et Frank E. Jimenez / Musique  : John Carpenter et Alan Howarth / Distribution  : Roddy Piper (John Nada), Keith David (Frank Armitage), Meg Foster (Holly Thompson), George Flower (Drifter), Peter Jason (Gilbert), Raymond St. Jacques (le prêcheur de rue)...

Résumé  : John Nada, un ouvrier du bâtiment au chômage, erre dans Los Angeles à la recherche d’un travail. Il découvre un étrange trafic de lunettes spéciales. Celui qui les porte voit le monde tel qu’il est réellement ; des messages publicitaires et différentes inscriptions qui semblent banals sans les lunettes sont en fait des ordres subliminaux : « Restez endormis », « Pas d’imagination », « Soumettez-vous à l’autorité »... Nada s’aperçoit que les lunettes permettent aussi de démasquer les horribles extraterrestres qui ont pris le contrôle des médias et du gouvernement. Infiltrés parmi les humains, ils veulent conquérir la planète en instillant l’apathie et la soumission. Nada et quelques rebelles vont essayer de contrecarrer leur projet.

Jeux de pouvoir (State of Play)

2009 / États-Unis, Royaume-Uni et France / Universal Pictures et Working Title Films / 127’ / Thriller, drame

Réalisation  : Kevin Macdonald

Scénario  : Matthew Michael Carnahan, Tony Gilroy et Billy Ray (adapté de la télésérie britannique créée par Paul Abbott) / Photographie  : Rodrigo Prieto / Montage  : Justine Wright / Musique  : Alex Heffes / Distribution  : Cal McAffrey (Russell Crowe), Stephen Collins (Ben Affleck), Della Frye (Rachel McAdams), Cameron Lynne (Helen Mirren), Anne Collins (Robin Wright Penn), Dominic Foy (Jason Bateman), George Fergus (Jeff Daniels)...

Résumé  : Un voleur est abattu dans une ruelle, l’assistante d’un membre du Congrès américain, Stephen Collins, est tuée dans des circonstances mystérieuses. Ces deux morts semblent sans rapport mais rapidement, Cal McAffrey, journaliste chevronné du Washington Globe, pressent qu’un complot se cache derrière tout cela. Stephen Collins préside le comité qui supervise les dépenses de la Défense. Ambitieux, il incarne l’avenir de son parti et pourrait bien devenir un des leaders du pays. McAffrey est un ami de longue date de Collins. Chargé par sa rédactrice en chef d’enquêter sur l’affaire, McAffey tente de découvrir l’identité du meurtrier avec l’aide d’une jeune journaliste, Della Frye. Ils ignorent qu’ils s’attaquent à un complot gigantesque qui menace les structures mêmes du pouvoir.

Le Journal (The Paper)

1994 / États-Unis / Universal Pictures, Imagine Entertainment / 112’ / Comédie dramatique

Réalisation  : Ron Howard

Scénario  : David Koepp et Stephen Koepp / Photographie  : John Seale / Montage  : Daniel P. Hanley et Mike Hill / Musique  : Randy Newman / Distribution : Michael Keaton (Henry Hackett), Robert Duvall (Bernie White), Glenn Close (Alicia Clark), Marisa Tomei (Martha Hackett), Randy Quaid (Michael McDougal)…

Résumé  : Henry Hackett est rédacteur en chef du quotidien à scandales New York Sun. Il est passionné par son travail mais il n’est satisfait, ni par sa fiche de paie, ni par ses horaires à rallonge, et d’autant moins qu’il craint que son investissement dans sa vie professionnelle ne se fasse aux dépens de sa vie familiale, à l’instar de son chef Bernie White. Par ailleurs, le journal doit faire face à de graves problèmes financiers, et c’est justement Alicia Clark, véritable cauchemar diurne de Henry Hackett, qui est sommée de prendre des mesures drastiques pour y remédier. Martha, la femme d’Henry, qui est sur le point d’accoucher, l’invite alors à considérer la proposition qui lui est faite d’aller travailler au Sentinel, un journal concurrent où il serait à la fois mieux considéré et mieux payé, même si le poste serait moins excitant à son goût. C’est alors qu’éclate une affaire brûlante, qui le contraint à prendre des décisions difficiles, dans sa vie privée comme sur le plan professionnel.

Judith Therpauve

1978 / France / Buffalo Films, Gaumont / 125’ / Drame

Réalisation  : Patrice Chéreau

Scénario  : Patrice Chéreau et Georges Conchon / Photographie  : Pierre Lhomme / Montage  : Françoise Bonnot / Distribution : Simone Signoret (Judith Therpauve), Philippe Léotard (Jean-Pierre Maurier), Robert Manuel (Droz), François Simon (Claude Hirsh-Balland), Marcel Imhoff (Pierre Damien)...

Résumé  : Ancienne résistante, Judith Therpauve est une femme mystérieuse. Elle sort de sa retraite à l’appel des actionnaires du quotidien régional que les compagnons de Résistance de son mari avaient fondé à la Libération. Ils comptent sur elle pour sauver le journal en difficulté. On ne sait si elle-même croit pouvoir y parvenir, mais elle entreprend tout de même le sauvetage du titre pour regagner énergie et dignité. Mais les transformations et difficultés de la presse écrite, auxquelles s’ajoute la concurrence d’un grand groupe de presse, vont conduire le journal à la faillite. De désespoir, Judith Therpauve se suicide.

Jugé coupable (True Crime)

1999 / États-Unis / Warner Bros. Pictures, The Zanuck Company et Malpaso Productions / 127’ / Policier

Réalisation  : Clint Eastwood

Scénario : Larry Gross, Paul Brickman et Stephen Schiff (adapté du roman d’Andrew Klavan) / Photographie  : Jack N. Green / Montage  : Joel Cox / Musique  : Lennie Niehaus / Distribution : Clint Eastwood (Steve Everett), Isaiah Washington (Frank Louis Beechum), Lisa Gay Hamilton (Bonnie Beechum), James Woods (Alan Mann), Denis Leary (Bob Findley)…

Résumé  : Steve Everett, un journaliste d’Oakland porté sur les femmes et l’alcool, est chargé de reprendre une enquête entamée par une jeune collègue qui vient de mourir dans un accident. L’enquête est consacrée à Frank Beechum, jugé coupable de meurtre et condamné à la peine de mort. Alors que Beechum est sur le point d’être exécuté, Everett découvre qu’il pourrait bien être innocent ; le journaliste n’a que quelques heures devant lui pour établir le bien-fondé de sa théorie et sauver la peau de Frank Beechum.


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