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Venezuela : France 2 se plante et se corrige… un peu

par Nils Solari,

C’est suffisamment rare pour être souligné : France 2, après avoir diffusé un « sujet » éclair et truffé d’erreurs factuelles - avant la tenue du scrutin présidentiel au Venezuela - a diffusé un correctif – au lendemain des élections - suite à de nombreuses plaintes de téléspectateurs et à l’intervention des « Indignés du PAF » auprès de son médiateur. Un correctif qui, malgré tout, reste incomplet.

I. Avant le scrutin

Quelques jours avant les élections au Venezuela, quelques médias - en général peu prolixes sur la question – se sont tout de même bien sentis obligés de s’y intéresser … ou de feindre de le faire. France 2, à la différence de ceux qui ont carrément préféré occulter la chose, s’y est risqué. Sauf que…

En ouverture des titres du journal télévisé du 3 octobre 2012 [1], David Pujadas, avec la grandiloquence qu’on lui connaît, annonce : « Dans l’actualité également : modèle ou contre-modèle ? Le Venezuela, cité en référence par la gauche radicale du monde entier s’apprête à voter. Pour la première fois, Hugo Chávez, au pouvoir depuis 14 ans, n’est pas assuré d’être réélu [2] ». Grandiloquence : une « référence » planétaire ! Et une alternative sans nuance qui sera suivie de quelques autres : « modèle ou contre-modèle ». Mais puisque Pujadas le dit : nous allons voir ce que nous allons voir !

«  Despote ou visionnaire ?  », «  Ange ou démon ?  »…

Il faut attendre plus de 20 minutes pour que le sujet annoncé en sommaire soit enfin traité à une place de choix : après le « mea culpa de Valérie Trierweiler » à propos de son « tweet » [3], suivi d’un insert aguicheur sur les reportages « à suivre » (les mesures destinées à favoriser le recours aux voitures électriques, la grande fatigue des élèves, et… la zumba). Pujadas relance alors : « Mais avant cela, l’élection qui suscite l’intérêt du monde entier  ». Un intérêt qui est si fort à France 2 que la chaîne y consacrera, en tout et pour tout… 2 minutes et 38 secondes tout compris : présentation et reportage, durée proportionnée à l’importance accordée à l’événement !

Le bouillonnant Pujadas est un connaisseur : « On vote au Venezuela dimanche, où le bouillonnant président Hugo Chávez, 58 ans, défenseur d’une révolution socialiste, brigue un nouveau mandat après 14 ans au pouvoir. On le voit ici en campagne. Et pour la première fois, il est bousculé dans les sondages par un jeune gouverneur de 40 ans, Henrique Capriles ». Et de poursuivre en ressassant : « Mais si ce scrutin passionne - poursuit Pujadas - c’est parce que le Venezuela incarne pour la gauche radicale européenne et mondiale, l’alternative au capitalisme ».

Suit alors une question prometteuse : « Alors, quelle est vraiment la nature du régime ? » Réponse à suivre… en une minute et 54 secondes ! Une première question sans rapport apparent avec la seconde, beaucoup plus … passionnante, puisqu’elle nous offre une nouvelle alternative dénuée de sens : « Chávez qui invoque Dieu et Marx, est-il un despote ou un visionnaire ? ». Or, Chávez qui d’ailleurs, invoque Dieu beaucoup plus souvent que Marx, n’est évidemment ni un despote ni un visionnaire.

Fin du suspense, puisque Pujadas livre alors « quelques points de repères », dit-il, d’une utile banalité : « Le pays, grand comme une fois et demie la France, est peuplé de 28 millions d’habitants, il vit en grande partie grâce à ses gisements de pétrole ». En somme, rien de nouveau !

Le « sujet » proprement dit est alors servi.

1 minute et 54 secondes… bourrées d’erreurs

En un temps record, il prétend donc « informer » sur la situation du Venezuela à la veille des élections… en 1 minute et 54 secondes dont on retrouvera la transcription en « Annexe ».

Son titre, racoleur à souhait, offre alors une troisième alternative. Nous avions déjà « modèle ou contre-modèle », suivi de « Chávez, despote ou visionnaire ? ». Nous avons désormais, dure loi de l’objectivité du néant : « Venezuela : Chávez, ange ou démon ? ». Un titre « bouillonnant ». Pour répondre à l’intérêt planétaire que susciterait cette élection, n’aurait-il pas été plus simple et plus sobre de parler d’un chef d’État dont la politique économique et sociale donne matière à controverse et divise, souvent de manière virulente, les « pros » et les « antis » ?

Qu’importe. Tout bon reportage sur la « gauche radicale latino-américaine » qui se respecte, doit commencer par l’évocation des bruits de bottes, comme nous l’avions déjà mentionné ici même à propos du Nicaragua [4]. Cette fois encore, France 2 ne déroge pas à la règle : « L’ancien colonel des commandos parachutistes vénézuéliens, 58 ans, aime toujours porter l’uniforme. Il fut en 1992 l’auteur d’un coup d’État ». Une présentation qui serait anecdotique, si le commentaire prenait soin de préciser qu’il s’agissait d’un coup d’État raté qui a valu à son instigateur d’être incarcéré pendant deux ans. Mais la mention du port de l’uniforme est ponctuée par cette explication bouleversante : «  Manière virile de rassurer, lui qui l’an dernier fut transfiguré par la chimiothérapie, frappé d’un violent cancer et soigné… à Cuba. » A-t-on bien compris ? Chávez porterait l’uniforme pour rassurer sur son état de santé ?

À moins qu’il ne s’agisse d’une transition mal fichue avec la phrase suivante : « Socialiste et nationaliste bolivarien, Hugo Chávez, élu pour la première fois Président de la République en 1994 […] ». Première erreur, qui n’est peut être pas fortuite tant elle renforce l’impression de longévité au pouvoir : Chávez sort de prison en 1994 et n’accèdera au pouvoir qu’en 1998 !

Mais poursuivons : « […] ami de Fidel Castro, [Chávez] prétend aujourd’hui à un troisième mandat de 6 ans. Il est donné en tête dans les sondages. 10 points devant le candidat unique de l’opposition, ce jeune avocat et gouverneur de 40 ans, Henrique Capriles Radonski  ». Deuxième erreur ou approximation : si Capriles est à la tête d’une coalition d’opposition, la « Mesa Unitaria Democrática » (MUD), la table unitaire démocratique, il n’est en revanche pas le seul à disputer la présidence, puisque quatre autres candidats n’ont rejoint ni l’une, ni l’autre des deux principales coalitions [5].

« Sur quoi repose le système Chávez ? », s’interroge ensuite le journaliste, qui ne trouve rien de mieux pour illustrer sa réponse qu’une troisième erreur (assortie d’une nouvelle approximation) : « Cinquième pays producteur de pétrole au monde, le Venezuela tire toute sa richesse de l’or noir, devenu le nerf de la guerre de la politique sociale… du président. Exemple ? Voici l’unique train du pays, un train de banlieue, qui transporte les habitants des barrios, les bidonvilles, au cœur de la capitale ». Un seul train ? Comme s’il n’en existait pas d’autres au Venezuela, comme à Maracaibo, à Valencia, etc. ? Ajoutons que, s’il est vrai que le vocable « barrio » est souvent associé chez les Vénézuéliens aux quartiers populaires, il désigne globalement les « quartiers ». Et donc pas uniquement les « bidonvilles ».

Après l’unique train, un autre exemple des effets bénéfiques de l’or noir : « Ou encore, ce jeune chef d’orchestre, Gustavo Dudamel, enfant des bidonvilles, un prodige du cru, qui dirige désormais l’Orchestre philarmonique de Los Angeles ». Heureusement, comme on peut l’entendre (et le lire ici) peu après, ce ne seront pas les seuls effets des politiques sociales favorisées par le pétrole à être fugitivement mentionnées !

Le sujet s’achève en effet sur un « bilan » tenant en deux phrases qui, prononcées sur un fond sonore tonitruant, comportent une erreur tellement improbable que l’on se demande dans quel état d’inconscience ou d’épuisement se trouvait celui qui a cru l’avoir collectée : « Un bilan, après 14 années d’un pouvoir sans partage : 78 % des habitants du Venezuela vont à l’école, et la gale et la tuberculose ont été vaincues. En revanche, 80 % de la population vit toujours sous le seuil… de pauvreté  ». Alors que ces pauvres qui représentaient 43,7 % de la population en 2005, n’en représentaient plus que 28,5 % en 2009 selon les chiffres de la Banque Mondiale.

II. Après le scrutin

Au lendemain du scrutin, le JT du lundi 8 octobre, dont la transcription peut être également consultée en « Annexe » [6], informe… David Pujadas, fidèle à lui-même, rappelle la victoire de Chávez et nous gratifie d’une nouvelle présentation, à peine moins grandiloquente que la précédente : « L’actualité à l’étranger. Et d’abord la victoire de celui qui veut incarner la révolution socialiste en Amérique du Sud : Hugo Chávez a été réélu avec un peu plus de 54 % des voix au Venezuela ».

Un correctif qui ne corrige pas tout

Mais, comme ils ont été interpellés par de nombreux téléspectateurs, les journalistes de France 2 reviennent, pour les corriger, sur les erreurs factuelles les plus grossières de la semaine précédente. Au passage, le commentaire précise, sans dire qu’il s’agit d’une rectification que « Quatre autres petits candidats de l’opposition se sont partagé 0,6 % des suffrages », et que Capriles constituait donc « le candidat unitaire de la droite », et non le « candidat unique de l’opposition », comme il avait été dit précédemment.

Mais explicitement :
« Par ailleurs, contrairement à ce que nous affirmions la semaine dernière par erreur, le taux de la population vivant sous le taux de pauvreté au Venezuela n’est pas de 80 %. Selon l’Organisation des Nations Unies, il est passé de 49,04 % à l’arrivée de Chávez au pouvoir il y a 14 ans à 27,8 % l’année dernière. Enfin, concernant le réseau ferroviaire du pays, il était faux de dire qu’il y a une unique ligne de train pour voyageurs au Venezuela, mais bel et bien plusieurs autour des grandes villes ».

Et Pujadas, puisque l’on est jamais si bien servi que par soi même, de se féliciter aussitôt de ce louable mea culpa : « Voilà qui est dit ».

Louable, mais incomplet, puisque l’erreur selon laquelle Hugo Chávez aurait été « élu pour la première fois Président de la République en 1994 », comme cela avait également été avancé précédemment, n’est pas corrigée, du moins explicitement.

Louable, mais partiel, puisqu’il ne sera pas mentionné, au sujet des images illustrant le taux de population sous le seuil de pauvreté ou encore celle du train de banlieue [7], que celles-ci ne datent pas d’hier, puisqu’elles ont été tournées… en 2006, à l’occasion de la réalisation d’une autre émission du service public [8] !

D’ailleurs, la rectification des erreurs ne suffit pas à corriger la désinvolture repérable dans ces précisions savoureuses : « 54,66 % des suffrages, cela valait bien un feu d’artifice, tant en raison d’une participation de 80 %, que de la présence d’observateurs neutres et conquis. Le Venezuela serait-il en passe de se pacifier ?  ». Des observateurs conquis par quoi ? On croit deviner – mais est-ce certain ? – qu’ils ont été conquis par le caractère démocratique du scrutin. Un Venezuela pacifié ? Comme si le pays souffrait de la même situation interne que le voisin colombien…

On attend la suite !

Nous l’avons dit, il est rare qu’une rédaction d’une chaîne de télévision accepte de reconnaître ses erreurs en direct. Des erreurs qui en disent peut-être long sur les difficultés des journalistes à informer sur un pays lointain : exigence de l’urgence, contraintes financières qui interdisent le déplacement, etc. On peut, par ailleurs, légitimement se demander si un tel mea culpa serait survenu sans la protestation de téléspectateurs attentifs.

Informer, de loin en loin, en moins de 2 minutes sur la situation d’un pays comme le Venezuela est une gageure quasiment intenable. De quoi méditer sur la composition des JT, qui se prétendent de service public ! Nul doute que la rédaction de France 2 prendra acte de cet épisode et ne tardera pas à nous proposer, prochainement, un reportage digne de ce nom sur la situation économique, sociale et politique au Venezuela, au lieu de simuler une impossible exhaustivité et de gaver les téléspectateurs d’informations sans importance.

Nils Solari, grâce à une correspondante française ayant vécu à Caracas (avec Henri Maler, ainsi que Benjamin Accardo pour l‘une des transcriptions)


Annexes : transcriptions

I. France 2 JT 20h du 3 octobre 2012

Consultable sur Pluzz.fr (Attention ce lien peut ne pas être durablement actif.)

Timecode : 25’14 à 27’08, soit 1min. 54 secondes, et 2 minutes 38 avec l’introduction de Pujadas à 24’32 : http://www.pluzz.fr/jt-20h-2012-10-03-20h00.html

Transcription : Nils Solari

Annonce des Titres :

« Dans l’actualité également : modèle ou contre-modèle ? Le Venezuela, cité en référence par la gauche radicale du monde entier s’apprête à voter. Pour la première fois, Hugo Chávez, au pouvoir depuis 14 ans, n’est pas assuré d’être réélu. »

25e minute du JT :

David Pujadas : « Mais avant cela, l’élection qui suscite l’intérêt du monde entier. On vote au Venezuela dimanche, où le bouillonnant président Hugo Chávez, 58 ans, défenseur d’une révolution socialiste, brigue un nouveau mandat après 14 ans au pouvoir. On le voit ici en campagne. Et pour la première fois, il est bousculé dans les sondages par un jeune gouverneur de 40 ans, Henrique Capriles. Mais si ce scrutin passionne, c’est parce que le Venezuela incarne pour la gauche radicale européenne et mondiale, l’alternative au capitalisme. Alors quelle est vraiment la nature du régime ? Chávez qui invoque Dieu et Marx, est-il un despote ou un visionnaire ? Quelques points de repères d’abord. Le pays, grand comme une fois et demie la France, est peuplé de 28 millions d’habitants, il vit en grande partie grâce à ses gisements de pétrole. Bernard Lebrun ».

[Le sujet est sous-titré : Venezuela : Chávez, ange ou démon ? ]

« L’ancien colonel des commandos parachutistes vénézuéliens, 58 ans, aime toujours porter l’uniforme. Il fut en 1992 l’auteur d’un coup d’État. Manière virile de rassurer. Lui qui l’an dernier fut transfiguré par la chimiothérapie, frappé d’un violent cancer et soigné… à Cuba. Socialiste et nationaliste bolivarien, Hugo Chávez, élu pour la première fois Président de la République en 1994, ami de Fidel Castro, prétend aujourd’hui à un troisième mandat de six ans. Il est donné en tête dans les sondages. 10 points devant le candidat unique de l’opposition, ce jeune avocat et gouverneur de quaranteI. ans, Henrique Capriles Radonski, descendant d’une famille d’émigrés polonaise.

Sur quoi repose le système Chávez ? cinquième pays producteur de pétrole au monde, le Venezuela tire toute sa richesse de l’or noir, devenu le nerf de la guerre de la politique sociale… du président. Exemple ? Voici l’unique train du pays : un train de banlieue, qui transporte les habitants des barrios, les bidonvilles, au cœur de la capitale. Ou encore, ce jeune chef d’orchestre, Gustavo Dudamel, enfant des bidonvilles, un prodige du cru, qui dirige désormais l’Orchestre philarmonique de Los Angeles.

Mais cette politique a un prix et un revers. Le secteur pétrolier nationalisé embauche à tour de bras et épuise les recettes. Idem pour les fonctionnaires. Le clientélisme politique se paye en embauches. Pourtant, grand bénéficiaire du bond du prix du baril, le Venezuela de Chávez n’investit pas assez dans le secteur, d’où cette incroyable baisse… de la production du pétrole.

Un bilan, après 14 années d’un pouvoir sans partage : 78 % des habitants du Venezuela vont à l’école, et la gale et la tuberculose ont été vaincues. En revanche, 80 % de la population vit toujours sous le seuil… de pauvreté ». [avec une musique classique de fond d’un ton assez dramatique]

II. France 2 JT 20h du 8 octobre 2012

Transcription : Benjamin Accardo

[24’44] David Pujadas :

« L’actualité à l’étranger. Et d’abord la victoire de celui qui veut incarner la révolution socialiste en Amérique du sud : Hugo Chávez a été réélu avec un peu plus de 54 % des voix au Venezuela. Bernard Lebrun ».

[Images de manifestants en liesse] L’un d’entre eux : « Ici, nous avons une vraie démocratie et nous avons gagné dans la légalité. Au revoir les perdants ! ». La liesse après la victoire dans le camp des militants du parti socialiste bolivarien d’Hugo Chávez. 54,66 % des suffrages, cela valait bien un feu d’artifice, tant en raison d’une participation de 80 %, que de la présence d’observateurs neutres et conquis. Le Venezuela serait-il en passe de se pacifier ? Hier soir, le candidat unitaire de la droite, issu des primaires, Henrique Capriles Radonski, a lui-même annoncé sa défaite. Il progresse tout de même de deux millions de voix. Quatre autres petits candidats de l’opposition se sont partagé 0,6 % des suffrages. Qu’importe, au balcon de son palais, « El Comandante », au pouvoir depuis 1998, triomphait avec une copie du sabre de Bolivar. [Hugo Chávez à l’image] : « Vous avez voté pour le socialisme, pour l’indépendance et la grandeur du Venezuela ! »
Par ailleurs, contrairement à ce que nous affirmions la semaine dernière par erreur, le taux de la population vivant sous le taux de pauvreté au Venezuela n’est pas de 80%. Selon l’organisation des Nations unies, il est passé de 49,04 % à l’arrivée de Chávez au pouvoir il y a 14 ans à 27,8 % l’année dernière. Enfin, concernant le réseau ferroviaire du pays, il était faux de dire qu’il y a une unique ligne de train pour voyageurs au Venezuela, mais bel et bien plusieurs autour des grandes villes.

David Pujadas : « Voilà qui est dit ».

 
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Notes

[1Que l’on peut revoir ici.

[2C’est nous qui soulignons, ici et par la suite.

[3Voir ici même « Un tweet s’est abattu sur la France », 25 juin 2012.

[5Il s’agit de Luis Reyes, Orlando Chirino, Maria Bolivar, Reina Sequera, comme on peut le vérifier sur le site dédié aux éléctions ou dans cet article… des Echos : « Venezuela : derrière Chavez et Capriles, quatre candidats en quête de lumière ».

[6Et que l’on peut revoir ici.

[7Présentes dans les deux sujets.

[8Un œil sur la planète, « Chávez : Viva la revolución ? », diffusée le 18 décembre 2006 (on les retrouve à la soixantième minute environ).

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