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La mutualisation en marche dans le groupe EBRA

par Jean-Claude Meyer,

Depuis plusieurs mois le groupe Ebra (Crédit Mutuel) a entrepris de mutualiser les informations générales de ses journaux (comme le signalait notamment un article paru dans La Croix, le 28 juin 2012.
À ce sujet, nous publions ci-dessous, à titre d’exemple et avec l’accord de son auteur, un article paru sur le Blog « La Feuille de Chou », le 8 janvier 2013.

L’EBRA m’en tombent…

Lecteurs des Dernières Nouvelles d’Alsace, l’avez-vous remarqué ?

Depuis le début de l’année 2013, le premier cahier du Journal présente des différences sensibles par rapport à l’année précédente.

En effet, alors qu’auparavant, la quasi-totalité des articles paraissaient non signés, simples reproduction de dépêches d’agence, ce mois de janvier voit la multiplication de papiers signés.

Et plusieurs de ces signatures ne proviennent pas de journalistes des DNA, mais de professionnels du groupe EBRA, issus d’autres quotidiens du groupe dont le propriétaire, Michel Lucas, est aussi celui du Crédit Mutuel.

Ces journalistes sont groupés en un bureau parisien qui irrigue les rédactions des quotidiens du groupe pour les informations générales, nationales et internationales.

Exemples ce mardi 8 janvier, avec Ludovic Bassand et Patrick Fluckiger.

Le second qui signait avant dans le quotidien L’Alsace où il éditorialisait, paraphe le papier « A 94 ans, elle est expulsée de sa maison de retraite », et un mini éditorial sur « La vengeance de Poutine », page 4.

Le premier vient du Journal lorrain du groupe EBRA et signe les articles de la page 2 des DNA sur « La montée des menaces. »

Par contre, Aude Gambet, qui signe « Low-cost : Air France contre-attaque » semble avoir été recrutée aux DNA.

Cependant, pour le moment, la grande majorité des articles est encore sans signature. Le groupe EBRA n’en est qu’au début du processus de mutualisation.

Si on était salarié de ce groupe tentaculaire, on s’inquiéterait de plus en plus pour l’emploi futur. Car quel patron, dont le but principal, contraire aux idéaux du Conseil National de la Résistance pour les médias, est de faire du profit maximum avec le coût minimum, conserverait des emplois « en trop » ?

Combien de temps y aura-t-il encore des rédactions locales fournies dans les quotidiens du groupe EBRA ? Ne restera-t-il que des localiers pour les chiens écrasés et les rubans coupés ?

Jean-Claude Meyer

 Voir également sur « La Feuille de chou », un exemple d’éditorialiste mutualisé.

 
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