Elle a débuté vendredi 17 janvier 2014 et mobilise tous les personnels, journalistes, techniciens et administratifs.
Les personnels entendent s’opposer à une importante modification des rythmes de travail, mise en place unilatéralement par la direction de France Télévisions depuis le 1er janvier 2014.
Cette modification consiste à mettre en place des horaires de travail rigides, répartis sur une nouvelle amplitude dans la journée, (de façon un peu similaire à ce qui se pratique souvent dans l’univers du commerce et de la grande distribution). La mesure a des conséquences à la fois sur toute la chaîne de fabrication des programmes, la fabrication des reportages et donc sur leur contenu.
Ainsi des coupures artificielles pouvant aller jusqu’à 2 heures 30 sont mises en place, uniquement destinées à couvrir l’amplitude de la journée de travail. Or, cette amplitude est toujours la même : conférence de rédaction le matin à 8h et 9h, et journal télévisé de 19h à 19h30. Cela en ce qui concerne les journalistes. Quant aux personnels techniques et administratifs, cela rallonge l’amplitude de travail de façon incohérente. Une pratique en totale contradiction avec les exigences de l’actualité et l’essence même des métiers de l’information, de fabrication et de production audiovisuelle.
Par ailleurs, ceux d’entre eux, et plus souvent d’entre elles, qui travaillent sur des temps partiels choisis, voient aussi remis en cause un rythme de travail qu’ils (elles) avaient négocié avec la direction il y a plusieurs années, assorti d’une baisse de salaire de 10 %.
Les salariés de France 3 Paris Île-de-France réclament donc l’arrêt de cette nouvelle planification, un retour à la situation antérieure et des négociations sur l’application des dispositions du nouvel accord collectif de France Télévisions signé le 28 mai 2013.
Pour les syndicats, cette mise en place sans concertation avec les instances représentatives du personnel est un nouveau coup porté contre la télévision publique dans un contexte particulièrement éprouvant pour les salariés après des mois de restructuration permanente, et dans une station parisienne déjà bien malmenée.
La direction de France 3, pour l’instant, s’en tient à son nouveau dispositif horaire.