Frédéric Haziza n’a pas apprécié notre article, intitulé « BHL et Frédéric Haziza, son fidèle valet, pulvérisent les Palestiniens et la déontologie journalistique ». Nous n’en sommes pas vraiment surpris…
Mais nous avons décidé de lui octroyer le droit de réponse… qu’il s’est offert sur Twitter.
Ainsi, Acrimed (et non le seul Julien Salingue, puisque, sauf mention contraire, les articles que nous publions engagent collectivement notre association), « fait du Alain Soral ». Et Acrimed fait du Alain Soral « en affirmant rejeter sa rhétorique antisémite ». Essai de traduction : Acrimed fait ce que notre association rejette et, ce faisant, se livre à de la « désinformation ». Même en 140 signes, Frédéric Haziza est si subtil qu’il nous faut comprendre que notre article recourt à une rhétorique antisémite. Dire le contraire serait probablement, également, de la « désinformation ».
Alors disons-le à la manière de Frédéric Haziza : ce n’est pas une diffamation, mais c’est une diffamation.
C’est pourquoi, nous avons osé (si, si, nous sommes audacieux…) demander une explication (très courtoisement) au journaliste subtil.
Mais le très subtil n’a pas répondu…
Récemment, et comme l’a relevé, entre autres, Renaud Revel sur son blog, « Frédéric Haziza [a] fait condamner Alain Soral » pour « provocation à la haine, à la discrimination ou à la violence » à l’encontre du journaliste et de la communauté juive. Et, disons-le, au risque de « faire du Alain Soral » sans le savoir : qu’elle fasse ou non des détours judiciaires, la condamnation politique d’Alain Soral nous semble non seulement légitime, mais nécessaire.
Alors pourquoi donner l’impression, en répliquant à Frédéric Haziza, que nous voulons écraser une mouche avec un marteau-pilon ? Pour deux raisons très simples : parce que, corporatisme oblige, il ne faut pas compter sur les « grands » journalistes pour dénoncer les accusations d’antisémitisme quand elles sont pourtant manifestement infondées et donc intolérables [1]. Parce que dans sa « réponse » à notre article, dans lequel nous insistions notamment sur les amalgames honteux de BHL et de son compère Haziza, le journaliste de LCP et de Radio J recourt précisément… aux amalgames honteux. Or, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ne peut tolérer de tels amalgames et a dès lors parmi ses adversaires ceux qui, à l’instar de Frédéric Haziza, taxent d’antisémitisme tous ceux qui sont en désaccord avec eux.
Henri Maler et Julien Salingue