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Acrimed solidaire de la journée d’action interprofessionnelle du 9 avril 2015

par Acrimed,

« Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires appellent tous les salarié-es, les retraité-e-s et les privé-e-s d’emplois, du privé et du public à l’action et à la grève le 9 avril prochain avec une grande manifestation nationale à Paris. Elles veulent ainsi faire converger les revendications qui s’expriment dans de nombreux conflits sociaux dans des branches comme la santé, l’énergie, les transports routiers, les cheminots, la chimie, le commerce et exiger du gouvernement et du patronat qu’ils y répondent par des mesures de progrès social » [1].

Comme lors des précédentes journées nationales d’action (contre l’austérité, contre la Loi Macron ; etc.), Acrimed tient à affirmer sa solidarité avec les secteurs mobilisés et à souligner que, à côté des urgences économiques, sociales et écologiques, la question des médias ne saurait être négligée. La grève historique de Radio France, dont l’objectif est la préservation d’un véritable service radiophonique et le refus des logiques austéritaires, est un exemple à suivre, qui vient confirmer ce que nous écrivions il y a moins de 6 mois :

« Austérité d’un côté : le gouvernement taille dans le budget consacré aux médias (tout en maintenant un système d’aides à la presse particulièrement opaque et revenant à subventionner les grands groupes capitalistes de presse). Presque rien de l’autre : le gouvernement est à ce point mobilisé pour réduire les dépenses publiques (exception faite des dons sans contreparties destinés aux entreprises), qu’il oublie des réformes – lui qui prétend "réformer la France" – qui ne coûteraient pourtant pas un centime d’euros (notamment une loi reconnaissant un statut juridique aux rédactions pour lutter contre le pouvoir des actionnaires, et une autre protégeant le secret des sources). Or, ne rien faire, c’est entériner une situation qui, dans les médias aussi, ne cesse de s’aggraver : en ce qui concerne aussi bien l’emploi (suppressions de postes, précarisation généralisée, etc.) que la qualité de l’information, le pluralisme et l’indépendance des rédactions ».

Alors oui, nous serons dans la rue le 9 avril, aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui, salariés et usagers des médias, s’insurgent aussi contre la précarisation des journalistes, la pauvreté de l’information (politique, économique, sociale, internationale, etc.), la dépendance croissante de la presse à l’égard de grands groupes financiers et les mutilations du pluralisme qu’entretiennent les atermoiements et les reculades du gouvernement.

 
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Notes

[1Extrait de l’appel intersyndical.

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