Interviewée le 23 avril 2015 sur I>Télé par Laurence Haïm – mondialement connue pour ce terrible aveu, lors des aventures judiciaires de Dominique Strauss-Kahn à New York : « Anne Sinclair et sa fille au premier rang : des images très émouvantes, la chose la plus dure que j’aie vue de ma vie de journaliste » – Marine Le Pen a eu tout le loisir de parler de politique et d’autres choses.
Notamment de la dernière fois où elle a versé une larme, en l’occurrence lors du décès de sa chatte Artémis. Ravie, la correspondante de la chaîne d’information la questionne : « C’était quand ? » Et puisqu’elle tient un scoop, elle insiste : « Elle s’appelait comment ? » ; « Et là, vous avez pleuré ? » ; « On vous sent même un peu émue. » Une information inutile dont le principal effet est de rendre sympathique Marine Le Pen – et pathétique Laurence Haïm. Les autres médias auraient pu ne pas relever. Oublier généreusement le moment d’égarement d’une grande journaliste, et parler du fond, ou d’autre chose.
Il n’en fut rien : c’était sans compter sur la frénésie qui s’empare des médias pour tout ce qui touche de près ou de loin à la présidente du Front National.
En voici quelques images…
– Sur le site d’Europe 1 :
– Sur le site de Libération :
– Sur le site des Inrockuptibles :
– Sur le site de Closer :
– Sur le site de 20 Minutes :
– Sur le site du Figaro :
Face à une telle dérive [1], une question s’impose : quel avenir pour la profession de journaliste ?
Mathias Reymond