On peut y lire notamment que Le Nouvel Humanisme militaire est " un salmigondis allumé et sectaire ", ses méthodes " des méthodes de ficheur, au sens policier du terme " qui recourt à " l’amalgame, l’insinuation, l’intimidation et la délation " et tente " d’imposer une vision globale, sinon totalitaire, du génocide à travers les âges ". Selon Laplace, Chomsky obéit à " des mécanismes de pensée proches de ceux qui opèrent dans divers révisionnismes " et " s’abrite derrière sa non-négation de la Shoah ". [souligné par nous]
Alors que Libération publie ce texte injurieux sur le livre de Chomsky, dans Business Week, Patrick Smith, ancienne correspondante du International Herald Tribune en Asie, rend compte ainsi de ce livre : " Les bombardements de l’OTAN ont peut-être poussé Milosevic à bout, mais Chomsky démontre qu’ils s’opérèrent contrairement à la loi internationale. Que la guerre aurait pu être évitée et qu’elle fut motivée par des raisons stratégiques plus qu’humanitaires. Comme il l’explique, les bombardements eurent pour objet de consolider l’OTAN et de mettre en garde tous ceux qui pourraient rêver de le défier. La critique radicale de Chomsky lui a valu depuis longtemps de résider dans la Sibérie du débat politique américain. C’est un destin immérité. Ce que Chomsky a à nous dire est légitime. Si quelque chose de neuf devrait caractériser notre époque, c’est que les questions posées par Chomsky devront trouver une réponse. Qu’on soit ou non d’accord avec lui, on perd beaucoup à ne pas l’écouter. "
C’était notre rubrique " l’exception française ".
Chomsky a répondu dans Libération. Sur cet exercice du droit de réponse et les réactions de Jean-Michel Helvig, responsable des pages Rebonds, un dossier complet : Libération et le droit de réponse de Noam Chomsky.