L’usage péjoratif de termes psychiatriques n’est pas la marque d’une grande compassion pour ceux qui souffrent des troubles que ces termes désignent. Leur usage à des fins polémiques ne témoigne ni d’une grande originalité, ni d’une grande finesse. Certes, il arrive que cet usage corresponde vaguement à des traits de l’adversaire ainsi disqualifié. Mais le plus souvent - comme c’est les cas de « paranoïa » - les recours à ces termes s’imposent comme de simples insultes.