Cette fois, c’est un « événement » organisé par Challenges et Sciences et Avenir qui s’affiche sur d’innombrables kiosques de la région parisienne : une affiche électorale en quelque sorte, comme on peut le voir [2] :
Le site Internet dédié à ce « 2e sommet des start-up » est hébergé par Challenges et l’événement est présenté « fièrement » par Vincent Beaufils, le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire. Dans un « déroulant » consacré aux participants, la présence d’Emmanuel Macron est mise en avant.
Comme ce sont des médias de la maison Perdriel qui reçoivent, aucun autre candidat n’est invité, du moins en tant que « speaker ».
On se demande au passage pourquoi Sciences et Avenir, un magazine de vulgarisation scientifique, se trouve embarqué dans l’organisation d’un événement qui a réuni, lors de sa 1ère édition, « 600 start-uppers, business angels ou représentants de grandes entreprises »... Sans doute est-il trop tentant de s’associer à des partenaires connus pour leur attachement désintéressé à la science et à la diffusion des connaissances :
Et pour clore le « sommet », qui disposera, avant le cocktail, d’une heure pour une intervention qui a pour titre l’intitulé même de l’événement ?
On ne commente pas : on savoure ce petit four offert par une presse qui a le sens des « événements », à dix jours du premier tour de l’élection présidentielle.
Laurent Dauré et Henri Maler