I. Le tour des propriétaires et de leurs amis
– Investisseurs (1) : Bolloré veut acheter du sondage. Regardez, je ne mets pas mes œufs dans le même panier (ou corbeille). Vincent Bolloré a d’abord acheté le contenant (l’audiovisuel), puis les métiers de la publicité (Havas et un peu d’Aegis) et jette maintenant son dévolu sur les sondages. Il négocie une participation de 30% dans l’institut CSA (Les Echos, 2 mai 2006). Manque à cette stratégie d’encerclement la presse écrite. Or, s’il envisageait de lancer un gratuit en juin, il temporiserait désormais 2006 (Newsletter Stratégies, 27 avril 2006) en remplaçant l’initial projet (« généraliste du soir »), peut-être jugé trop frontal face au Monde, par celui d’un « quotidien orienté par la télévision, le people et les sorties » (L’Express, 27 avril 2006), (et pour le coup proche de celui de France-Soir).
– Investisseurs (2) : Lagardère gavé de thunes. Délesté de la vente de la moitié de sa participation dans le groupe aéronautique EADS, Arnaud Lagardère montre aussi les muscles de son groupe. Il a fait savoir savoir qu’il disposait de « 4 milliards d’euros de trésorerie disponible pour des acquisitions » et que Hachette Filipacchi Médias (sa filiale) était « prête à accueillir un troisième partenaire, financier, dans la constitution du pôle commun de journaux régionaux qu’il met en place dans le Sud avec le quotidien Le Monde » (Le Figaro, 3 mai 2006).
– Investisseurs (3) : Bouygues va-t-il se défiler ? Bouygues, apparemment, fait l’inverse, en se tournant vers l’industrie lourde. Devenu actionnaire majoritaire d’Alstom, cet « événement », se doit de prédire à L’Express (4 mai 2006), annoncerait un « désengagement à terme de l’audiovisuel » sur le constat de son « refus maintes fois réitéré de donner aux dirigeants de TF 1 les moyens de se développer, notamment en Allemagne. » - cf. aussi « le retrait récent de TPS ».
Pourtant (ou d’ailleurs) les affaires continuent en famille, car la chaîne va « créer une filiale en Belgique » ayant déjà signé des accords avec « outre - Quiévrain » (Challenges, du 13 avril 2006), et lance le 2 mai 2006 prochain une offre de téléphonie (TF1 Mobile) sur le réseau de l’autre filiale de sa maison mère Bouygues Telecom.
– Producteurs : Endemol, moins de TF1 ? Les diffuseurs reprennent la main sur les producteurs : TF1 révise à la baisse (30 %) son contrat avec Endemol (importateur du Loft)La Tribune, 3 mai. Endemol, « c’est un Etat dans l’Etat audiovisuel [...] Le Lay en a marre d’entendre que c’est lui le directeur des programmes de la Une ! » décrypte dans le gratuit 20 Minutes (2 mai 2006) Benoît Delmas [1]. Mais peu importe à Endemol ? Stéphane Courbit, son Pdg, « proche de Nicolas Sarkozy » s’essaierait bien désormais sur la presse écrite et pourquoi pas Le Monde. (proche de l’homme politique, d’ailleurs aussi).
– Annonceurs : la cible « décideurs ». Chers annonceurs, selon une l’étude d’ Ipsos (Stratégies, 27 avril 2006), la cible « décideur influent » regarde d’abord les chaînes infos (LCI) et Eurosport, puis écoute France Inter ou se délasse sur Nostalgie, et lit le Magazine télé de Canal Plus, Capital (tout de même) et Géo. Le premier news qu’il ouvre arrive en septième position : c’est L’Express. Le Monde est 19ème. Le reste du temps, le « décideur influent » travaille-t-il, peut-être...
II - Audiovisuel
1. Audiences
– Mesures d’audience (1) : Fâcheries et autres commentaires. Récemment, la révélation « à la faveur d’une fuite » (Le Canard Enchainé, 3 mai 2006) des résultats d’audience de la TNT ont fâché ceux qui n’avaient pas payés pour être mesurés [2], car ils se sont retrouvés dans le classement dans une position peu attirante pour les annonceurs. Tel est le cas de Direct 8 de Bolloré, par ailleurs « actionnaire pour plus de 6 %, via Havas, de Médiamétrie » (même source). L’actionnaire n’est pas satisfait de « son » institut, quand les résultats sont décevants : étonnant, non ?
Du côté de la radio, idem. Les dernièrs mesures de Médiamétrie sur la période du 24 septembre au 16 octobre 2005 et du 14 janvier au 5 février 2006, dessinent une baisse d’audience des « généralistes » [qui les inquiètent. A l’exception de Europe 1 qui se congratule malgré sa ridicule progression de 0.1 % : « le repositionnement d’Europe 1 fonctionne, se félicite son PDG Jean-Pierre Elkabbach. Cela prouve la solidité de la station, même si la baisse d’audience des généralistes confirme que nous vivons actuellement une vraie révolution » (Le Monde du 19 avril 2006).
La révolution en question consiste en ce qu’Internet serait un vampire aussi bien pour la presse, la télévision que « les radios bousculées par la vague du tout-numérique », (Le Figaro, 19 avril) 2006) qu’elle rejoignent totalement contraintes et forcées (« les radios croient au mariage avec le Web » (La Tribune du 24 avril 2006), et veulent s’y faire entendre : « M. Elkabbach estime que les "comportements alternatifs" d’écoute de la radio (podcasts, écoute en streaming sur Internet... ne sont pas pris en compte dans les mesures d’audience » (Le Monde 19 avril 2006).
– Mesures d’audience (2) : Du rififi chez Médiamétrie. La publicité s’érode sur ses supports actuels (la presse écrite, les chaînes télévisée la radio) et préfère en « polléniser » d’autres (sites Internet, mobiles, etc.). Et Médiamétrie intervient dans la concurrence.
Or Médiamétrie est une institution privée, financée par ceux qu’il « mesure » [3].
Jacqueline Aglietta, sa Pdg vit donc une fronde des bailleurs qui tenteraient de la blackbouler de son poste pour prendre le pouvoir et imposer leur règles (« Les publicitaires veulent révolutionner l’audimat », (Paris - Match du 28 avril 2006). Les mesures récentes de l’Institut ne prenant pas, ou mal à leur goût, en compte les nouveaux usages de « consommation des médias » sur lesquels ils misent aujourd’hui.
Affolée par cette fronde, l’Union des annonceurs (UDA) qui aussi administrateur de Médiamétrie craint soudain qu’on « abîme un instrument de mesure pérenne et de bonne qualité. Ce serait catastrophique pour les médias comme pour les annonceurs », (« Médiamétrie ou les dessous d’une crise », Stratégies du 13 avril.). Finalement, Aglietta temporise en lénifiant : « rassurer les annonceurs sur la qualité, la rigueur et la fiabilité de notre travail. Jamais la mesure d’audience n’a été aussi précise, complète et performante. » (Stratégies du 13 avril.)
Ces joutes et aigreurs mettent à jour et éclairent les manœuvres en interne de ce petit cirque d’alarmés par des enjeux colossaux qu’ils ne maîtrisent plus : « ce contexte [de diversification et démultiplication] rend les acteurs très nerveux et certains oublient l’intérêt général au profit d’intérêts particuliers, voire privés. », dit Aglietta. Et les gros vont manger les petits. Étienne Mougeotte, vice-président de TF1 et administrateur de Médiamétrie, du haut de l’importance qu’il se donne, affirme doctement qu’il « est nécessaire d’avoir des intérêts communs pour développer un outil performant, reconnu et incontestable » en rappelant élégamment que « les décisions, c’est nous qui les prenons. » (Stratégies du 13 avril.) Dont acte.
2. Radios
– France Inter déprogramme. France Inter qui baisse dans le classement Médiamétrie (lire plus haut « Médiamétrie ») travaille sur ses programmes après avoir aussi déprogrammé Gilles Schneider remplacé par Frédéric Schlesinger. L’occasion pour la « Société des journalistes (SDJ) de Radio France et la toute nouvelle Société des producteurs de France Inter » de prévenir qu’elles « " veilleront au maintien de l’esprit et de la qualité de France Inter, autrement dit sa différence " » et donc aux plans de Jean-Paul Cluzel, qui « " multiplie les critiques à l’égard des personnels de France Inter, journalistes et producteurs d’émissions ». Au programme, notons que le DRH (Denis Papet) entend « donner à Radio France la culture de l’objectif » dans l’« entreprise » où elle « n’est pas habituelle », Stratégies du 21 avril 2006. Et que Christophe Hondelatte est « pressenti » pour le 7-9 (toutes les citations, Le Monde du 6 mai 2006.
– RFI se méfie du bimédia. Fin de la grève entamée le 28 mars relative au protocole d’accord sur l’intégration des précaires signé le 13 avril 2006 (à l’exception de la CGT), mais pas des appréhensions selon Libération du 15 avril 2006 évoquant « le climat délétère créé dans la station après la motion de défiance (lire L’actualité des médias n°49). Symptôme d’une inquiétude latente des salariés envers un nébuleux plan de développement bimédia (FM + Internet) mondial. ».
3. Télévisions
– Préparation à la désintégration hertzienne : Français, équipez-vous ! Les médias raffolent de cette formule : « le big bang de la télévision numérique » (Le Figaro, 5 mai 2006 et La Tribune, 13 avril 2006) sous la plume surchauffée par la machine éditoriale du livre d’un sociologue Jean-Louis Missika qui a annoncé sans trop de risques l’avènement prochain de la télévision « du futur », démultipliée sur tous les supports possibles et inimaginables. Derrière cette « révolution » économique, se profile pour le bon vieux téléviseur du foyer, le spectre d’un « pouvoir qui s’affaiblit [...] absorbé par la logique Internet » (La Tribune, du 13 avril 2006).
Jacques Chirac a ainsi installé un « comité stratégique pour le numérique » (Les Echos, 4 mai 2006) sous la forme d’une « structure interministérielle » qui prévoit l’extension de la couverture de la TNT [4] à tous les Français, la mort rapide de la télévision analogique et la libération de ses fréquences hertziennes pour les acteurs économiques des nouvelle technologies de l’information qui sont mai 2006ntenant aussi considérés comme médias.
Mieux : le même Chirac assure que l’Etat va aider « les plus démunis » (Le Parisien du 5 mai 2006) à s’équiper en décodeurs de télévision numérique, lesquels en ont un besoin vital. Chirac s’enflamme sur le « progrès considérable ». Un progrès, notamment, « pour nos industries, c’est une nouvelle frontière à repousser et de nouveaux marchés à conquérir ». Un fait déjà accompli en fait, le territoire est en place et donc les conditions de la dilution qui a poussé à cette « volonté politique d’abolir la frontière entre audiovisuel et télécommunications », d’où la probable « fusion du CSA et de l’Arcep », (Les Echos), 5 mai 2006, inévitable comme le « progrès » ?
– Diversification et démultiplication ... sont les mamelles de la croissance. br>
- La chaîne i-Télé, filiale de Canal Plus (Vivendi) annonce le lancement d’un « programme pour téléphone mobile » ( Les Echos, 27 avril 2006).
- Sans oublier le lancement d’une offre de téléphonie mobile (lire plus haut « Investisseurs »), TF 1 a également décidé d’investir un million d’euros par an pour mettre LCI « au cœur de sa stratégie tout info », une ambition servie par une « réforme de fond en comble » dont l’accueil de « 15 journalistes de iTF1 » et de nouvelles offres de contenu permettant aux « annonceurs d’être présents » sur toutes « plateformes de diffusion » Le Figaro du 18 avril 2006 (lire plus haut « Médiamétrie »).Enfin, selon la Newsletter de Télérama (14 avril 2006) la chaîne va lancer une chaîne de télévision faite de « vidéos proposées par les internautes » multidiffusée (satellite, Net, baladeurs et téléphone portable » surfant sur la vogue « télévision collective - journalisme participatif ». Buzz sera son nom.
- « Si nous ne nous adaptons pas immédiatement au tout numérique, nous allons perdre le contact avec les jeunes ... » : ailleurs, idem, la BBC « se téléporte dans l’ère numérique » apprend Libération, 4 mai 2006 avec un « site Web refondu, vidéo à la demande et interactivité prévus pour 2007 ».
- Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6 a indiqué que « la télévision gratuite est promise à une croissance modeste. Cherchons des recettes ailleurs. » Challenges, 3 mai 2006. Pour se blinder il note que « son groupe devrait être en mesure de compenser intégralement la perte de chiffre d’affaires de TPS en 2007 », et qu’il a « augmenté de 47,5 millions d’euros ses activités de diversification pour les porter à 156,4 millions sur le trimestre, soit une hausse de 43,6 % » : commerce en ligne et offres de téléphonies mobiles, Le Monde, 27 avril 2006).
– Arte biaise. Dénaturation ou de la nécessité pour une chaîne publique asphyxiée par l’Etat d’en être rendue à quémander : « en mal d’argent, Arte voudrait ouvrir à la publicité la partie française du site internet de la chaîne co - édité avec les Allemands » (Challenges du 13 avril 2006).
– Coupe du Monde de football : TF1 joue à se faire peur. TF1 et M6 qui se partagent les droits de retransmission (acquis pour 27 millions d’euros pour la 6 et 100 millions d’euros pour la Une) se donnent des sueurs : « la Coupe du monde ne sera pas rentable pour TF1 et M6 » (Newsletter Stratégies 26 avril). Patrick Le Lay admet avoir « peut-être payé trop cher ». Mais ne le plaignons pas : TF1 a depuis le 26 signé des accords de partenariat en sponsoring avec Toyota, SFR, le Crédit agricole et 118 218 pour un « ticket d’entrée fixé à 2,5 millions d’euros. » Newsletter Stratégies 4 mai 2006.
– Chaîne d’information Internationale (1) : Ne l’appelez plus CFII. La CFII sera (si elle émet) en mode numérique, en clair, gratuite en « français comme langue de référence », anglais, arabe et espagnol. Mais elle ne s’appellera pas CFII selon le quotidien Le Monde du 22 avril 2006, car un petit malin a déposé ce nom. Du coup, « on » a « mandaté une agence spécialisée pour définir une nouvelle appellation ». Des frais en plus.
– Chaîne d’information Internationale (2) : les gros salaires ... suite et fin ? Rappel (lire L’actualité des Médias n°47) (130 000 euros contre 330 000, Ulysse Gosset contre Jean-Pierre Paoli, France 2 contre TF1 : c’était le « pataquès des salaires » entre ces deux directeurs généraux et leur chaînes placeuses, selon. Paoli ne voulant pas retomber 130 000 (Le Point du 6 mars 2006). Question résolue ? Dans un article intitulé « CII : les gros salaires lèvent le camp », Libération (14 avril 2006) rend compte du conseil de surveillance du lundi 10 avril 2006, qui n’a pas donné son aval à Jean-Pierre Paoli (de TF1). Jean-Yves Bonsergent (directeur délégué à la présidence de TF1 Vidéo) le remplace au directoire de la CFII pour 220 000 euros.
– TV locales : Villiers sous berlusconien ? « Le CSA a examiné le 26 avril 2006 les dossiers pour l’attribution de huit fréquences hertziennes analogiques en Vendée. Cinq candidats sont en lice, dont Vendée Images, une société d’économie mixte contrôlée à 82 % par le conseil général présidé par Philippe de Villiers. Certains dénoncent déjà le risque de " villiérisation " des médias locaux. », (Newsletter Stratégies, 27 avril 2006)
II. Presse écrite
– France Soir : une interminable agonie ? Le 20 avril 2006, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, déclare que France Soir « pourrait bénéficier du soutien financier de l’Etat s’il restait un quotidien d’information politique ». Ce qui n’est pas le projet retenu (par le tribunal de commerce de Lille), qui ne compte reprendre que 51 salariés sur 112 et veut supprimer les services politiques et culture. Monsieur le ministre de la Culture de poursuivre : « depuis 2002, chaque année, l’Etat a accordé deux millions d’euros à France Soir pour lui permettre de faire vivre le pluralisme politique », (raté), souhaitant que le quotidien « redémarre le plus rapidement possible. C’est absolument essentiel pour sa survie » (bla blah blah).
Le 21 avril 2006, les salariés du comité d’entreprise préfèrent en appeler à « Lazareff », (Le Parisien), et faire appel du jugement. Presse Alliance, l’ex-société éditrice de France Soir détenue par l’homme d’affaires franco-égyptien Raymond a décidé de faire appel également (Newsletter Stratégies, 24 avril 2006). La cour d’appel de Douai qui examinera le 12 mai 2006 les deux appels afin qu’il déjuge « en nullité » le tribunal de commerce de Lille...
Le 25 avril 2006, Olivier Rey, co-repreneur honni quitte la direction de la rédaction de France Soir. Leurre débusqué : s’il ne touchera pas la plume, il gardera les rênes... La grève continue.
Au 9 mai 2006, la grève continue, et le journal ne paraît toujours pas (L’actualité des médias n°49...
– Gratuits : un lobby pour dissoudre les gratuits dans les payants ? Le Nouvel Observateur du 4 mai 2006 nous pose-là « Etes-vous Metro ou 20 Minutes » et « Comment Metro conquiert la planète ». Certainement avec un lobby de plus... Métro, A Nous Paris, Sport, Femmes en villes, Journal du Golf et Economie Matin créant l’Association pour la presse gratuite d’information (ADPGI), le 25 avril 2006, tandis que 20 Minutes « pourrait [le] rejoindre » selon Challenges 3 mai 2006, pour qui cette démarche serait « peu cohérente » dans la mesure où le « quotidien ferraillait pour entrer dans Epiq, le baromètre d’audience des quotidiens nationaux ». Mais il n’y a rien d’incohérent en cela : « Les éditeurs de presse gratuite d’information veulent accélérer leur reconnaissance » (CB Newsletter, 26 avril 2006) ; le mouvement de fusion dominante avec le système payant (déjà partenaire) est en route.
Le lobby vise en effet à « à la fois structurer la profession, établir des règles de bonnes conduites tout en se donnant les moyens de défendre leurs intérêts économiques, matériels, moraux et déontologiques » et d’emblée réclame « aux pouvoirs publics " l’équité " avec la presse payante en matière d’aides à la presse notamment sur le plan du régime postal [avec,...] un recours en Conseil d’Etat pour excès de pouvoir à l’encontre de la Commission paritaire » (CB Newsletter , 26 avril 2006).
– Presse Magazine : L’Art de l’argent. Sera-ce « Thierry Taittinger, propriétaire et éditeur des magazines Senso et Gloss » (Les Echos du 4 mai 2006) ou bien « un industriel propriétaire des marques Daunat, La Boulangère et Whaou. » (Newsletter Stratégies 4 mai 2006), qui achètera le mensuel Beaux Arts magazine ?
– Magazines : TV moins. Constat de « baisse constante de la diffusion des hebdo tv depuis 2000 » (Le Monde du 22 avril 2006), victimes d’une mutation structurelle (les quinzomadaires de Prisma) et mai 2006ntenant conjoncturelle, alors qu’un certain « Télé Showbiz, fait le pari risqué de devenir gratuit à compter de septembre », et que, pis, « à l’instar de ce qui s’est passé à l’étranger, pourraient bientôt émerger de nouveaux concepts de quinzomadaires thématiques présentant un seul genre télévisuel, comme la téléréalité. » Le Figaro du 22 avril 2006. Les historiques paniquent : Télé 7 Jours (HFM) « parie sur la TNT [...en inaugurant] une nouvelle formule pour freiner l’érosion de sa diffusion » (même source...)
– Magazines : Roularta se hâte pour L’Express. « Roularta a émis, le 26 avril 2006, un investissement privé de créances, [de] 75 millions de dollars [...] placés auprès de quatre investisseurs » dans le but de financer ses « récentes acquisitions en France, à savoir 35% des actions du Groupe Express-Expansion et 100% des actions de Cavenne SAS éditeurs (éditeur de Point de vue) »- Newsletter Stratégies du 28 avril 2006.
– Magazines : 10 prétendants pour Emap. Pas un ni deux, mais 10 candidats intéressés au rachat d’Emap sont « recevables » sur « une quarantaine » (Newsletter Stratégies 26 avril 2006). « Les dossier retenus, optent pour un achat en bloc, proviennent soit de groupes de presse essentiellement étrangers, soit de fonds d’investissements seuls ou associés ». De fonds d’investissements, cela manque d’originalité ...
Et pour finir...
– Journalistes : la charte et l’ordre ? Le 6 avril, devant la commission parlementaire d’Outreau. Dominique Baudis, échaudé par « l’affaire Alègre », et s’exprimant sans doute à titre personnel, puisque e CSA n’a aucune compétence en la matière, en appelle à « la création d’un code de déontologie commun à tous les journalistes et dont la violation serait sanctionné par une autorité qu’ils éliraient » (Télérama, 19 avril 2006). Curieusement, Dominique Baudis oublie que de tels codes existent déjà et que « les employeurs (hormis ceux de l’audiovisuel de Service public et quelques rares publications privées) ont toujours refusé de les intégrer dans la Convention collective des journalistes et de les annexer aux contrats de travail », comme le rappelle un communiqué du SNJ du 7 avril 2006. Mais s’en prendre au patronat des médias n’entre pas dans les attributions de Dominique Baudis...